1- Le monopole donne de la puissance à une entreprise au point de pouvoir dire aux Etats : c'est moi ou le chaos ; mon droit, mes CGUs, mes specs techniques sont à prendre ou à laisser. Vous adaptez votre réglementation ou je prends vos citoyens-usagers et entreprises en otage...
2- Pourtant, c'est un gros coup de bluff. On ne se retire pas d'un marché de 500 millions de clients, sans doute le plus profitable de tous ; et ou justement, les lois anti-trusts sont moins binaires qu'aux USA et ou l'on peut davantage "négocier" sa position dominante.
3- Pour autant, cette négociation -qui commence par un bras de fer bien inélégant - devrait être l'occasion d'une prise de conscience que la domination des #gafams est bien plus problématique que les cas historiques auxquels on les compare souvent : AT&T, Standard Oil, etc.
4-Rockfeller cherchait a dominer un secteur, montait ses prix, mais n'empiétait pas sur les prérogatives des Etats. Il menaçait la concurrence, mais pas les Etats dans leur relations avec les citoyens,dans leurs domaines d'intervention directe ou comme régulateur.Les #gafams, si.
5- Médias, santé, politique, ordre public, défense, aménagement du territoire, fiscalité, monnaie, les géants du numérique ne cessent d'étendre leur domaine d'intervention, et désarment les puissances publiques. C'est un défi immense.
6- Nous devenons tous des bi-nationaux: français et membre #Facebook, allemand et usager de #Google, italien et cherchant du travail sur #linkedin ; un pied dans la hiérarchie des normes nationale et européenne, un autre dans les #CGUs des #plateformes.
7- A moyen terme cette schizophrénie n'est pas tenable. Si on m'insulte sur #Facebook, je saisi la justice francaise ou la cour suprême de Zuckerberg ? Si je suis radié de #PoleEmploi emploi, c'est pire que de #linkedin ? Mon village est mal nommé sur GoogleMap, j'appelle l'IGN ?
8-Si les citoyens, les décideurs publics, les Etats ne réagissent pas, ne favorisent pas des alternatives, ne régulent pas les géants du numérique pour encadrer leur pratique & les remettre à leur place d'entreprise (dont ils n'auraient jamais du sortir) et non de proto-Etats..
9- Il ne nous restera plus qu'à réclamer un droit de vote chez Google, Facebook,etc. pour peser dans leurs décisions qui impactent parfois plus nos vies que les lois de nos propres Etats. Une sorte de demande populaire d'un Edit de #Caracalla à l'âge de l'empire numérique!
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1. Je suis depuis longtemps passionné par la démocratie participative et les disruptions que la révolution numérique porte dans le champ politique. La #PrimairePopulaire a été l'une des innovations démocratiques les plus fortes de ces dernières années avec @Conv_Citoyenne
2. De forte conviction écologiste également, j'ai donc observé avec intérêt la @PrimairePop pour finalement participer au vote, malgré mes divergences avec une partie de leur programme.
3. L'annonce hier de son ralliement à l'#UnionPopulaire et @JLMelenchon me choque. On prétend renouveler la démocratie représentative avec plus de politique citoyenne, de société civile, et de #demopart , et on finit dans les turpitudes politicardes d'une décision d'appareil.
L'#UE est loin d'être l'unique raison de nos défaillances et en revanche, probablement notre unique chance de les corriger et de les surmonter. N'en faisons pas notre bouc émissaire numérique.
1- Qui reçoit les Zuckerberg, Bill Gates, Jeff Bezos, etc. comme des chefs d'Etat ? L'Europe ? Non, les chefs de nos propres Etats. La Commission, elle, lance des procédures contre leurs entreprises.
2- Qui utilise Instagram, Facebook, Google, Amazon, Linkedin ? C'est nous tous, et ca n'est pas une directive de la Commission Européenne qui nous y contraint... ;-)
Les deux. 1/ Sur la finance, tu as raison. Ils ont abandonné, il y a longtemps. Et ont tenté malgré tout de reprendre un peu la main : la régulation du secteur financier, quoi que insuffisant, est probablement un des plus sophistiqués, techniques, et technologiques du monde.
2/ Mais sur la santé, c'est plutôt l'émergence de nouveaux champs d'innovations (notamment pas la DATA et l'IA) que les puissances publiques n'ont pas réussi à suivre jusque la (ne serait ce d'ailleurs que pour les comprendre et donc les encadrer), qui ont rouvert le jeu.
3/ Pas de régulation sans expertise publique, et pas de régulation sans prise de conscience du public. On manque des 2. Et le malade qui trouvera son intérêt à se faire soigner chez Apple Health constituera un allié objectif de la non régulation. Ca détricote le lien politique.
a- Alors la, chapeau ! Parce que c'est l'argument que j'allais utiliser. Dans l'Histoire, je crois qu'un des rares moments ou une Entreprise a vraiment été plus puissante qu'un Etat, ce fut avec la VOC : la diplomatie hollandaise, sa marine militaire, étaient à son service.
b- Mais il y a des raisons très particulières à cela (et qui résonnent avec la transition dans laquelle nous sommes) : la VOC fut l'incarnation des balbutiements du capitalisme face à des Etats encore tres en retard. Et le temps qu'ils s'adaptent, la VOC en a profité.
c- Mais ca n'a pas duré. Je crois que nous vivons quelque chose de voisin. Les Etats sont dépassés, resté au 20eme siècle. Mais ils doivent réagir. Nous devons réagir. Parce qu'une Entreprise, fut elle géniale, ne peut concentrer un tel pouvoir sur la société des humain.
1/ il sera reconduit. Mais, je suis bien d'accord, le numérique mériterait un vrai ministère... Et pas rattaché à Bercy tout en conservant ses tutelles. La seule bonne nouvelle c'est que la reforme de l’Etat (re)sort de Bercy.
2/ Le mouvement de balancier est donc reparti (comme régulièrement depuis 20 ans... ; que de temps et d'énergie perdus) : le nouveau ministère de la Transformation et de la Fonction publiques réunit la DITP et la DGAFP. C bien.
3/ Ce que l'on peut espérer c'est que @cedric_o y soit rattaché en embarquant avec lui la DNum. Et ainsi on aura reconstitué la ministère de la Réforme de l'Etat. Retour à la case départ.
1. Cher @cedric_o , merci. Ca fait toujours du bien de mettre un peu de science dans le débat et de parler des modèles. Mais je reste un peu sur ma faim car c'est toujours la même étude qu'on cite ; et l'autre papier est une synthèse.. de la même étude !
2. Or cette étude ne fait que mesurer l'efficacité du contact tracing dans la lutte contre le #Covid19, que peu de gens contestent, en fait; elle ne valide pas les choix fonctionnels ni techno d'une application, telle que #stopcovid, ni sa capacité d'usage, qui reste en question.
3. Mais surtout, l'IA et le big data (@HealthDataHub)sont efficaces, aussi ; le confinement, les tests, la distanciation physique, les gestes barrières, aussi ; et les brigades d'enquêteurs en nombre, aussi.