Thread by @CapHornier_

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L’Enfer d’Eylau 8 février 1807 (Son "ON" 🎙️)

Après avoir écrasé la Prusse lors de la campagne de 1806, Napoléon poursuit les débris de l’armée Prussienne. Le corps de Lestocq, seul rescapé prussien avec 6000 hommes s’enfuit.Les Russes ont repris les hostilités

Après 2ans de victoires éclatantes, c’est un épisode bien plus compliqué qui s’ouvre pour Napoléon. De longues marches dans la Pologne pauvre et boueuse, sans ressource pour les troupes, d’autant que la lassitude s’installe après presque trois ans de campagnes ininterrompues.

Sous la pression populaire, les Russes évacuent Varsovie et battent en retraite vers le Nord Est, poursuivis par les français. Décembre : plusieurs batailles auront lieues, difficiles et meurtrières dans la campagne polonaise, jusqu’à ce que l’hiver imposent les quartiers d’Hiver

Pour pourvoir au ravitaillement, les différents corps de l’Armée vont devoir s’étaler de Varsovie à la Baltique.
Les Russes, habitués au froid profitent de l’éclatement français pour attaquer en janvier mais échoueront et battront en retraite vers Köningsberg.

Depuis l’échec de son offensive, il bat en retraite, harcelé par l’avant garde de Murat, mais aucune bataille décisive n’est possible. Tactique qui prélude la campagne de Russie. Mais Bennigsen, le général Russe, ne peut laisser la capitale historique prussienne sans combattre.

Il va choisir le village enneigé d’Eylau pour affronter l’armée française.
Le champ de bataille n’a aucune particularité, plaine légèrement ondulée. La photo a été prise sur le champ de bataille, l’endroit a à peine bougé depuis.

Le village au centre du dispositif français, un bois sur sa droite. Les lacs sur la carte sont gelés.Un léger plateau sur le milieu du champ de bataille. L’espace des combats est assez restreint, sur environ 7km de large.

Le 7 février à 14h00, Benningsen a rangé en bataille ses 70 000 hommes et 400 canons autour du village. Arrivant au milieu des préparatifs avec l’avant garde française, Murat attaque les russes dans un combat meurtrier au corps à corps de plusieurs heures. Les russes reculent.🎙️

Napoléon, arrive à 23h avec le reste de l’armée, craint que les Russes ne se dérobent à nouveau. A ce moment là, il n’a que 40 000 hommes sous la main. Ney poursuit les prussiens, 30Km au nord, et Davout, 20km au sud se rapproche du village. 🎙️

La position tactique française est délicate car très inférieure en nombre, Davout doit arriver par le sud sur le flanc gauche des Russes au matin, et Ney doit arriver par le nord sur leur flanc droit mais ne pourra pas arriver avant l’après midi du 8, pour encercler Benningsen.

8 octobre. Matin. (🎙️)
Affamés, épuisés après des marches incessantes, les soldats contemplent le champ de bataille, le ciel est bas. Le temps lugubre, froid et blafard. La neige se lève mollement.

8h, les canons russes ouvrent le feu (🎙️) . Les français répondent. Un duel massif d’artillerie qui durera trois heures s’engage, sans grand efficacité, à cette distance, il s’agit plus d’un effet psychologique. Tandis que l’aile gauche française de Soult, débute son attaque.

A 9h, la première division de Davout (Général Friant) arrive au Sud, et sans repos, attaque le village de Serpallen, sur l’aile gauche russe.
Benningsen, fait contre attaquer. En grande infériorité numérique (ses troupes arrivent au compte goutte), Davout est en difficulté. 🎙️

Pour soulager Davout, Napoléon décide alors de dégarnir son centre pour venir en aide à Davout en envoyant les 15000h du Maréchal Augereau.
C’est alors qu’un blizzard va se lever sur le champ de bataille, aveuglant les troupes, dont la visibilité était déjà diminuée par la fumée

Pris dans la tempête, les hommes d’Augereau se perdent, et dérivent vers le nord, en plein sur le centre russe où sont massés les 70 canons de la grande batterie russe.
Le carnage est immédiat, dans cet enfer blanc,le VII corps cesse quasiment d’existé, fauché par la mitraille🎙️

Le Gal Desjardins est abattu d’une balle dans la tête. Les russes chargèrent les survivant, un corps à corps affreux s’engagea dans le silence de la neige. Les canons et les fusils s’étaient tus, seul les hurlements des corps à corps s’élevaient dans la plaine. 🎙️

Sur 15000 hommes, 3000 parviennent à revenir.
Le 14 régiment de ligne, toujours sur place et ne pouvant plus battre en retraite, se forme en carré entouré de milliers de cosaques et et de grenadiers russes. Se battant jusqu’au dernier souffle, ils seront massacrés sur place…🎙️

Le 14e de ligne anéanti, le centre russe s’engouffre dans le centre français totalement vide, et vers le centre de commandement de Napoléon. La défaite est proche. Presqu’aucun obstacle entre l’Empereur les russes.
Pour stopper les Russes, il ne reste plus que la Garde 🎙️

Celle-ci va charger à la baïonnette dans le cimetière d’Eylau, dans des combats au corps à corps d’une violence inouïe, dans un spectacle de feu, de fumée et de neige. Cette contre attaque mettra un coup d'arrêt à l'attaque russe mais sera insuffisante. (🎙️)

Napoléon se tourne alors vers Murat et prononce sa colère phrase : « Nous laisseras-tu dévorer par ces gens-là ? »
11H45
Fonçant vers la grande réserve de cavalerie, Murat va réunir l’ensemble de la reserve de cavalerie française en une immense colonne de 11 000 cavaliers. 🎙️

Dragons, hussards, chasseurs, cuirassiers, vont s’élancer dans l’une des plus grandes charge de cavalerie de l’histoire.
Les russes, débordant sur le centre du plateau, triomphant, entendent alors la terre trembler. Le tonnerre sourd de 44000 sabots qui martèlent le sol enneigé🎙️

Le centre russe, sabré, piqué, renversé, ne peut résister.
Emportant tout sur son passage, la colonne arrive au milieu des troupes russes à l’arrière. Pour couvrir leur retraite, Napoléon enverra le reste de la cavalerie du maréchal Bessières qui créera un couloir de retraite 🎙️

La situation est rétablie. Les russes ne pourront plus lancer d’offensive, n’ayant plus de réserves.
A gauche et au centre, il n'y aura plus de mouvement, seule l'arrivée des dernières troupes de Davout permet de donner un deuxième souffle aux français

Benningsen redéploie son armée pour former un L et éviter l’encerclement.
C’est alors que les 6000 prussiens de Lestocq débouchent sur le champ de bataille. Immédiatement, Benningsen les envoie sur son flanc gauche, point le plus menacé, contre Davout.

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