Assassinat de #SamuelPaty, ou comment, sans aucun élément tangible, des internautes/politiques construisent une coupable: la rectrice de l'académie de Versailles.
Quatre comptes sont principalement à l'origine du phénomène, en citant un nom et se basant sur un article du Point.
Notons que le commentaire de @noellelenoir est très différent des autres: c'est la seule à se fier strictement aux élément d'@azizzemouri1, du Point.
Les trois premiers font de la rectrice "celle qui voulait sévir" contre #SamuelPaty. Sauf que ce n'est pas du tout ce qui est écrit dans Le Point, qui évoque "L'inspection académique", et pas la rectrice directement.
De son côté, @Valeurs fonce dans la même direction, en titrant sur le mot "rectrice"... qui n'est même pas présent dans le corps de son propre papier.
Résultat: alors que strictement aucun élément n'implique directement la rectrice à cette heure, elle est désignée comme "la collabo" qui symboliserait à elle seule l'échec de l'Education nationale.
Cette interprétation de l'info du Point commence maintenant à se diffuser sur Facebook, notamment sur les groupes du @RNational_off.
Et j'oubliais évidemment le tweet de @DamienRieu, largement relayé.
Et voilà. Comme prévu, les algorithmes de @TwitterFrance rentrent dans la boucle.
Sur Facebook, on était à 400 interactions ce matin liées au nom de la rectrice de Versailles. On est désormais à plus de 2.000.
Sur Google...
.@Valeurs a finalement modifié le titre et le corps de son papier sur cette rectrice qui "voulait sévir" contre #SamuelPaty, en précisant sa source... qui n'était autre que le prédicateur Sefrioui.
A gauche, la version de ce matin, à droite, celle de ce soir.
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J'ai étudié la forte progression des groupes Facebook anti-masques sur les deux derniers mois. Une popularité qui ne semble pas prête de décroître, notamment grâce au fonctionnement du réseau social. bfmtv.com/tech/facebook-…
Au 1er août, l’ensemble des groupes étudiés a généré 17.000 interactions. Quinze jours plus tard, le barre des 50.000 interactions quotidiennes était franchie. Au 1er septembre, ce sont plus de 110.000 interactions qui ont été recensées.
Les trois publications les plus commentées dans notre échantillon de 17 groupes anti-masques: une référence au nazisme, un médecin ciblé et une proposition de grève générale.
Mark Zuckerberg qui tente de convaincre les élus américains que Facebook n'est pas si gros dans le business de la messagerie instantanée et de la publicité en ligne... 🤡
Petit moment de gêne: l'élu Républicain Jim Sensenbrenner reproche à Zuckerberg d'avoir censuré le compte de Donald Trump Jr. Problème, ça s'est passé sur Twitter...
Il n'aura donc fallu que quelques minutes à Zuckerberg pour devoir répondre de l'efficacité... de l'hydroxychloroquine.