1/ Point situation Covid en Europe : depuis 3 semaines, tout le continent passe au rouge.
Terminés les bons élèves allemands ou italiens, il n'y a plus de pays modèles. Il n'y a plus que des courbes exponentielles et un risque de passer tout le mois de novembre confiné.
2/ Sur la courbe des cas positifs, on remarque que le point de bascule en Europe se situe aux alentours du 5 octobre.
A partir de cette date, les courbes d'une bonne partie des pays européens se sont emballées à une vitesse jamais vue depuis mars dernier.
3/ Voici l'évolution du nombre de cas positifs quotidiens des différents pays européens depuis le 1er octobre :
- Suisse : +1210%
- Italie : +679%
- Luxembourg : +642%
- Pologne : +599%
- Belgique : +436%
- Rép. Tchèque : +416%
- Allemagne : +373%
- Portugal : +206%
5/ Les températures ont commencé à chuter fortement en Europe à partir du 25 septembre, soit 10 jours avant la hausse des cas généralisée en Europe. On estime qu'il faut entre 10 et 15 jours avant qu'une contamination n'apparaisse dans les statistiques.
6/ Arnaud Fontanet, épidémiologiste du Conseil scientifique: "Il y a eu 4 jours de froid entre le 24 et le 27 septembre et une semaine plus tard, le nombre de cas a augmenté de manière brutale. Ce qu'on a vécu en France, on le voit dans toute l'Europe".
1/ Le chiffre balancé par Delfraissy ce matin à la radio semble avoir surpris beaucoup de monde : il y aurait, d'après le président du Conseil scientifique, 100.000 nouveaux cas/jour, soit 2 fois plus qu'estimé.
A vrai dire, il y en a même sans doute plus.
2/ Certains épidémiologistes, comme la très respectée Catherine Hill, estiment qu'on sous-évalue le nombre de cas réels d'un facteur 4.
Ce serait donc plutôt 200.000 cas/jour (ou 138.000 si on calcule en moyenne mobile 7 jours).
3/ Il est parfaitement illusoire de penser qu'on repère toutes les personnes positives en France. Il y a des dizaines de raisons de ne pas aller se faire tester: pas de symptôme, peur de ne pas pouvoir travailler, labos débordés, manque de connaissance par rapport au risque...etc
1/ Combien de cas positifs ont-ils été détectés par #TousAntiCovid et son défunt prédécesseur #StopCovid ?
A l'image des autres pays européens, cette information essentielle n'est pas disponible, ce qui rend très difficile l'appréciation du succès de ces outils numériques.
2/ Grâce à la nouvelle version, on a dorénavant des stats. On sait ainsi que:
- 4 millions de personnes se sont enregistrées sur l'app (dont 1,3m depuis la nouvelle version)
- 18.150 personnes ont renseigné leur test positif
- 1.089 personnes ont été notifiées d'un risque
3/ Mais tout ça ne nous dit pas l'essentiel, à savoir le nombre de personnes positives détectées grâce à l'app.
A ma connaissance, il n'existe qu'une seule étude en Europe qui a tenté de calculer ce chiffre : un papier publié en septembre par les créateurs de SwissCovid.
Santé Publique France/Géodes publie dorénavant les taux d'incidence par communauté de communes, beaucoup plus fin que les départements jusqu'ici utilisés. Ce qui permet de mieux se rendre compte de la situation préoccupante en Rhône-Alpes et dans le Nord.
Zoom sur la région Auvergne-Rhône-Alpes avec le taux d'incidence par villes. Quasi que du bleu foncé (>250).
Un économiste belge, souhaitant sauver le commerce à Noël, plaide pour des vacances de la Toussaint rallongées en Wallonie. Elles l'ont déjà été de 3 jours,il propose 2 semaines supplémentaires pour éviter un confinement en décembre(via @FetatChristophe)
La thématique de Noël monte de plus en plus:
*Merkel a demandé samedi aux Allemands de rester chez eux maintenant pour sauver les fêtes de fin d'année
*B. Johnson a promis de tout faire pour que la vie redevienne le plus normal avant Noël
On avait beaucoup ironisé en France il y a quelques semaines au sujet de la tribune de deux prix Nobel d'économie préconisant un confinement du 1er au 20 décembre pour sauver Noël.
1/ Le contact tracing, à l'origine un outil épidémiologique, est en train de devenir un objet politique et juridique.
Alors que les confinements du printemps stoppaient l'activité économique de manière globale, les couvre-feu de l'automne visent des secteurs en particulier.
2/ Un peu partout en Europe, les décideurs sont donc sommés - dans le débat public ou devant les tribunaux - de justifier ces fermetures de bars, restaurants ou commerces. Et ils se heurtent très vite à un problème : ils manquent cruellement de données.
3/ Mis en place pour briser les chaînes de contaminations, le contact tracing n'a pas été calibré pour donner le nombre exact de contaminations dans les bars d'une région donnée. C'est pourtant ce qu'on exige maintenant de lui.
Les Anglais ont une chose formidable: une enquête de prévalence du Covid-19, des tests PCR effectués toutes les 2 semaines sur un échantillon représentatif de la population.
Derniers résultats : 0,7% de la population est positive, en forte augmentation.
Mais c'est surtout ce graphique qui retient l'attention. Le nombre de personnes positives a particulièrement explosé fin septembre dans deux catégories, les 7-11 ans et les 12-24 ans. Ce qui questionne fortement le rôle des écoles et universités.
Sur la base de ces chiffres préoccupants, un syndicat de professeurs demande de fermer urgemment les classes pendant deux semaines afin de reprendre le contrôle de la situation.