Thread by @LucieNoyer

L'an dernier, je m'étais intéressée à trente ans de commémoration de la chute du mur de Berlin par les institutions européennes. Cette année, #Elections2020 obligent, revenons sur les "commémorations" mises en place par @realDonaldTrump autour du même événement 👇

https://twitter.com/LucieNoyer/status/1192885264907153413

Parmi les prérogatives du président des États-Unis se trouve le droit de déclarer des "federal observances". En 2005, G. W. Bush est le premier à déclarer que le 9 novembre sera le #WorldFreedomDay et honorera tous ceux qui combattent la tyrannie : georgewbush-whitehouse.archives.gov/news/releases/…

De telles "federal observances" sont à renouveler chaque année par la publication d'un nouveau message présidentiel. Ainsi, en 2016, B. Obama propose un message visant à l'universalisme, sans condamnation explicite du "communisme" en tant qu'idéologie : web.archive.org/web/2016111514…

Le contraste est saisissant avec le message proposé ce 6 novembre 2020 par @realDonaldTrump. Lui condamne hautement "l'idéologie marxiste-léniniste" et présente la liberté retrouvée de l'Allemagne comme une "bénédiction" : whitehouse.gov/briefings-stat…

(en passant, on est tenté de traduire le communiqué uniquement pour l'exploiter en classe et demander à des élèves en quoi @realDonaldTrump propose une vision biaisée de la Guerre froide)

Non content de (re)faire du 9 novembre une commémoration explicitement anti-communiste, @realDonaldTrump a également décidé de faire du 7 novembre depuis 2017 le "National Day for the Victims of Communism" : whitehouse.gov/briefings-stat…

Dans le message de cette année, @realDonaldTrump propose un raccourci historique assez perturbant, comme si le "Miracle de la Vistule" (1920) était immédiatement suivi par l'érection du "Rideau de fer". 🤔

Enfin dans le dernier paragraphe, il promet que les États-Unis ne deviendront jamais un pays socialiste, ce qu'il est difficile de ne pas interpréter comme une pique à l'encontre des Démocrates, désormais vainqueurs officiels de l'élection. La politique mémorielle, ça sert à tout