Emmanuel Hirsch, Prof. d’éthique médicale, Université Paris-Saclay :
Par quelle compétence peut-on s’arroger le droit de condamner une société, sans autre procès, et sur la base d’arguments scientifiques précaires, à renoncer à ce qui lui est constitutif, à son identité,
à ses valeurs morales, à nos repères moraux, à nos règles de démocratie qui doivent tout au contraire être un recours intangible lorsque nous menace le chaos ?
Le conseil scientifique est dédié à l’analyse médico-scientifique de la situation sanitaire. Il émet des propositions dont la pertinence et l’opportunité sont appréciées par le chef de l’État. Aucune autre instance officielle n’intervient pour dispenser une expertise sociétale...
En outre, aucune instance publique consultative n’a pris l’initiative d’une consultation nationale, ne s’y est autorisée, comme si la gravité du contexte sanitaire abolissait tout autre approfondissement que ceux qui ont lieu en Conseil de défense.
Or, cette dimension démocratique essentielle, surtout en temps de pandémie, s’avère à ce point fondamentale que le fait d’avoir sciemment court-circuité la démocratie est aujourd’hui une erreur politique grave.
De plus, à ce jour, aucun indicateur public ne permet d’évaluer si, à eux seuls, le couvre-feu et le confinement influent sur la dynamique épidémique, ou si d’autres facteurs comme la mobilisation de chacun dans la vie sociale ont une incidence.
Les mesures radicales comme le confinement étaient retenues comme stratégie exclusive recevable dans la gouvernance. Certainement par défiance du gouvernement à l’égard de sa capacité de responsabilisation de la société civile. Nous payons ses défaillances.
Cette injure qui nous est faite ne peut persister. Elle est à la fois inconvenante, injustifiée et indigne de la vie démocratique. Les associations intervenant auprès des personnes, les représentants des commerçants, les acteurs de la vie culturelle, et tant d’autre intervenants
essentiels à la vie démocratique n’admettent plus ce triage discrétionnaire qui mutile la nation de ce qui lui permet de survivre et d’espérer, du respect qu’on lui doit dans sa capacité d’innover pour s’opposer à la fatalité et maintenir nos exigences à hauteur de démocratie.
La sédation politique a pour risque une sédition populaire.
Plutôt que d’interdire et de révoquer toute proposition intervenant en dehors de la sphère gouvernementale, il conviendrait au contraire d’instaurer une autre relation avec la société.
On nous refuse toute vie sociale alors que la promiscuité dans les transports, au travail, dans les établissements scolaires ou dans les grandes surfaces est tolérée. Plus acceptable selon quels critères et enjeux explicites, selon quelles règles ?
La puissance publique condamne à nouveau les professionnels de santé qui doivent, FAUTES DE MOYENS, discriminer entre les urgences Covid-19 et les personnes «déprogrammées», disqualifiées dans l’accès à des traitements qui peuvent leur être vitaux.
À la comptabilité publique qui évalue à 15 milliards € le coût mensuel du confinement, et à celle des associations caritatives qui estiment à 1 million les personnes sur-vulnérabilisées du fait d’une précarisation accentuée ou provoquées par les circonstances actuelles,
doit être ajoutée celle des conséquences humaines et sociales des arbitrages gouvernementaux qui ont accepté, dans le cadre de procédures dont on ignore les critères, les conséquences d’une abdication là où nous devions intelligemment résister.
Les décisions publiques arbitraires, imposées dans un 1er temps par l’inattendu et l’impréparation, ne sont plus recevables aujourd’hui.
Cette stratégie de sédation socio-économique continue tente de maintenir une survie précaire et artificielle.
On peut craindre cette logique délétère d’une obstination gouvernementale déraisonnable. Les décideurs n’entrevoient pas d’autre modalité d’approche de la pandémie que répressive et palliative en termes de confinement et de restrictions.
Cette stratégie de sédation socio-économique continue tente de maintenir les équilibres d’une survie artificielle, avec le secret espoir que notre société en sortira malgré tout vivante, et prête à accepter des réformes néolibérales profondes allant contre l’intérêt général.
L’annonce spectaculaire le 9 novembre d’un vaccin «efficace à 90 %» a eu comme 1er effet de réassurer les places financières, et probablement de donner à penser aux responsables politiques que si proches de la délivrance il ne faudrait surtout pas relâcher l’effort contraignant.
Est-ce prudent de s’en remettre à ces croyances avant de disposer de résultats scientifiques réels quant à ces traitements expérimentaux ?
Chaque jour, ceux qui dénoncent un suicide collectif et une forme d’euthanasie économiquement assistée sont + nombreux et mieux compris.
Nous en appelons à une réanimation de la concertation politique, au droit de vivre dignement nos valeurs d’engagement, opposées au devoir de mourir dans l’acceptation de mesures dégradantes décrétées au nom d’un intérêt supérieur inavouable car injustifiable.
Notre démocratie risque de ne pas résister plus longtemps à cette euthanasie qui ne laisserait plus comme droit et comme ultime liberté qu’une sédition populaire qui sera légitime mais dont on sait qu’il serait plus sage de comprendre comment l’éviter et d’agir en conséquence.
Comment procéder ? Doit on créer un organe démocratique parallèle au gouvernement, apte à organiser une démocratie participative, une Assemblée Constituante, et à opérer une transition vers une VIe République ? Ou attendre 2022 et faire confiance aux institutions actuelles ?
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#Thread « Great Reset » du Forum Économique Mondial.
Il s’agit « seulement » de projets et de partenariats qui favorisent certains secteurs industriels tel les OGM et les produits pharmaceutiques et chimiques. childrenshealthdefense.org/defender/world…
Une traduction de l’article existe ici avec des commentaires utiles du traducteur : fr.sott.net/article/36285-…
Le FEM porte la voix et les intérêts de ces industries qui militent pour imposer les OGM, les biotechnologies et les molécules chimiques comme des solutions « durables » et même « écolo » aux problèmes d'alimentation et de santé.
#Thread Le dicamba, le pesticide fabriqué par Bayer et BASF, est autorisé et utilisé en Europe depuis 2008 (220 tonnes utilisés en France en 2015). Il provoque de nombreux types de cancers :
Le dicamba tue toutes les plantes, y compris les arbres comme les chênes, sauf celles qui sont modifiées génétiquement. Sa diffusion est une appropriation totale et totalitaire du vivant. alertepesticideshautegironde.fr/dicamba-la-gue…
Le dicamba est une substance active autorisée en France dans la composition de différents herbicides ayant une AMM. Il est cancérigène et tératogène : il provoque des malformations congénitales et des troubles de la fertilité, mais aussi des vomissements, troubles visuels, AVC…
#HoldUp c’est aussi le Hold Up des invités. 1h d’Itw sociologique pour garder 2min enrobées de musique pompeuse qui préparent la scène finale sur la lettre apocalyptique d’un sombre ecclésiastique... C’est pour le moins malhonnête. Soutien à Monique Pinçon-Charlot.
#Thread Je ne me joins pas à la meute lancée contre #HoldUp
La démarche de lanceur d’alerte est sans doute sincère et la volonté de faire un bilan de la gestion de l’épidémie en mobilisant des témoignages qui pointent de réelles défaillances et compromissions est légitime.
#HoldUp a jeté un pavé ds la marre alors que le débat public est sapé quotidiennement par les story-telling politico-médiatique issu des think tank néoliberaux où traînent les playmobils LREM.
Mais factuellement il n’apprend pas grand chose à quiconque suit de près l’actualité.
Bolloré est présent dans 46 pays africains pour un CA de 3 milliards d'€. Ses profits sont issus de l’exploitation des ressources naturelles et des peuples, permise par la corruption et les conflits armés.
Ses activités engendrent des drames écologiques & sanitaires monstrueux
Près des 2/3 des flux illicites qui quittent les pays africains sont le fruit des techniques d’évasion fiscale des entreprises 🇫🇷. Rien qu’au Cameroun, le niveau des recettes disparues issues du pétrole est de 2,6 milliards $ pour la période 2000-2006. survie.org/billets-d-afri…
P.L.: «Je me bats pour éviter que les hôpitaux s’effondrent et que l’on ne fasse rien pour le climat. Ce qu’on négocie au niveau 🇪🇺, c’est le budget pour les 7 prochaines années. S’il n’y a pas d’argent pendant 7ans pour la santé, la recherche ou le climat, c’est une catastrophe.
Rien que pour financer l’action sur le climat, pour rattraper le temps perdu depuis 30 ans, il faudrait 600 milliards d’€ par an, ce sont des chiffres de la Commission européenne. C’est dire si la taxe de 60 Milliards est une humble demande.
En 2012, Charpentier & Doudna proposent un kit simplifié universel qui permet à n’importe quel petit laboratoire de modifier à volonté le génome (l’ADN) d’un organisme vivant (humain, animaux, plantes, virus...). museum.toulouse.fr/-/crispr-cas-u…
Quelques mois après la publication de leur article, plusieurs laboratoires travaillant sur des cellules de mammifères (y compris humaines) montraient la justesse de leur proposition et découvraient que leurs ciseaux génétique CRISPR-Cas9 semble efficace.
La puissance de l’outil désormais au mains des multinationales (Bayer-Monsanto etc) inquiéte les observateurs. Sous prétexte de réparer un gène défectueux chez un individu malade, l’industrie produit en réalité des organismes OGM a des fins lucratifs.