Les données empiriques manquent pour qualifier le vécu des personnes blanches comme victime de racisme, se définissant par un principe de systémicité selon les sciences sociales.
Pourtant, le terme de "racisme anti-blanc" existe et prospère dans le champ médiatique.
Il convient alors de comprendre comment ce terme ait parvenu à s'y introduire alors qu'il était quasiment absent en 2000.
Pour cela Reihane Meraska analyse les discours de presse de Le Monde et du Figaro entre 2000 et 2019. 374 articles sont analysés.
Deux points de basculement sont à repérer dans ce corpus : 2005 et 2012.
En 2005, un "appel contre les ratonnade anti-Blancs" est signé par plusieurs personnalités médiatiques, ce qui permet un traitement de cette occurrence de façon large.
Jusqu'en 2011, la catégorisation des articles dans des rubriques permet de montrer que ce terme est en discussion ou est importé, en particulier lorsqu'on analyse qualitativement les occurrences dans Le Monde, où le cadrage est porté vers le débat.
En 2012 sort le livre de Jean-François Copé "Pour une droite décomplexée" où 7 pages (sur plus de 200) sont consacrées au racisme anti-blanc. Les médias vont largement les relayer et laisser la place aux commentaires.
En se penchant sur les rubriques, on s'aperçoit qu'on passe d'un problème de société ou d'opinion à un problème politique (il ne faut pas oublier le contexte des présidentielles)
Par la suite, le terme va connaître une banalisation, se retrouvant notamment lié à des sujets relatifs à la culture doublée d'une polarisation, car servant à disqualifier des adversaires politiques.
Conclusion, qui s'adresse aux chercheurs-euses :
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Comment expliquer que les enfants d'immigrés réussissent mieux à l'école, à milieu socio-professionnel égal ?
Est-ce seulement par la détention de ressources objectives plus importante ou d'autres hypothèses doivent être formulées ?
Ce sont ces deux questions que vont se poser les deux chercheuses de l'article, en tentant une explication originale par la transmission d'une histoire familiale.
Il y a quand même de très fortes précautions à prendre quand on fait cette comparaison entre les occurrences des mots "classe", "genre" et "race". Déjà ça induit souvent une analyse d'une supposée supplentation d'un des termes sur les autres et ça occulte aussi fortement les
transformations de ces concepts au cours du temps.
Pour le premier, il faut garder en tête que ça peut être des dynamiques différentes qui font émerger un terme d'une part et décliner un autre d'autre part.
Enfin, on ne parle pas de classe de la même façon en 1950 et aujourd'hui. C'est nécessaire de le souligner parce que la supposée concurrence des termes n'est pas aussi évidente (difficile aujourd'hui d'évoquer la dimension de classe sans induire celle du genre par exemple dans de
Soit l'hypothèse suivante : "les sociologues français abandonnent l'analyse en terme de classe pour ne considérer que la dimension raciale".
On va tenter de vérifier cela très rapidement
La méthodo est pas ouf, mais c'est toujours mieux que parler dans le vide ou à partir de "on dit", non ?
Je suis donc juste allé sur Cairn, j'ai sélectionné trois revues : ARSS, l'année sociologique et revue française de sociologie (qui ont une grande visibilité et en partant du postulat que ça représente plus ou moins la recherche française et ses thématiques).
"On ne peut rien comprendre au monde dans lequel nous vivons si l'on n'oublique que la.classe est le facteur déterminant auquel s'arriment les autres dimensions de l'identité des personnes."
C'est empiriquement faux. Enfin, c'est en fait très compliqué.
L'identité des personnes ne se construit pas qu'en référence directe ou indirecte à la classe sociale. Elle se construit aussi dans une génération (on a de très gros indices de cela, avec des transformations notables récemment d'ailleurs), selon un genre, un "style de vie".
C'est d'ailleurs tout à fait marquant par rapport aux pratiques culturelles. Et là dessus je vais pas m'étendre parce que c'est difficile à résumer mais s'il y a des différences observables entre les classes sociales, on s'aperçoit que la génération est aussi un facteur
D'où vient la notion de "racisme institutionnel" utilisée dans la sphère militante française ? Où se situe-t-elle ? Et qu'est-ce qu'elle signifie dans cet espace ?
C'est à ces questions que cet article de Pauline Picot tente de répondre.
Pauline Picot remarque en effet que le concept de racisme institutionnel est utilisé par des militants contre le racisme.