[Thread] @Disclose_ngo, en partenariat avec @TBIJ, dévoile qu’une partie des importations françaises de soja brésilien sont liées à des milliers d'incendies volontaires et des exactions contre des habitants du Cerrado, l’autre poumon de la planète après l’Amazonie.
En l’espace de quelques décennies, le soja est devenu la matière première agricole la plus importée en France. Et le Brésil son principal fournisseur. Mais à quel prix ?
La moitié de la forêt originelle du Cerrado est partie en fumée pr être « convertie » en terres cultivables.
L'enquête révèle qu'entre 2015 et 2020, deux des principaux importateurs de soja en France, les multinationales américaines Cargill et Bunge, se sont rendues complices de 19 373 incendies volontaires.
Exemple avec la méga-ferme Parceiro, située en plein cœur de Cerrado.
Selon nos informations, au moins 68 cargos ont débarqué dans les ports français entre avril 2019 et juin 2020. Soit 2,1 millions de tonnes de soja destiné à l'alimentation animale.
Ci-dessous, le port de Montoir-de-Bretagne, principale porte d'entrée du soja brésilien.
Sollicité, @Cargill a juré qu’elle était « très peu présente dans la filière du soja en France ». Pourtant, en 2018, l’entreprise a fait entrer 235 935 tonnes de soja dans l’Hexagone, faisant de la multinationale l'un des cinq plus gros importateurs de soja en France.
Parmi les principaux clients de Cargill se trouve @McDonaldsFrance, à qui l'entreprise fournit 100 % des nuggets écoulés dans ses restaurants.
Plus discret que son concurrent, le trader @Bunge est devenu l’un des trois premiers importateurs de soja en France. Selon l'ONG @StandMighty, la chaîne de fast-food @BurgerKingFR s'approvisionne auprès de Bunge. Burger King n'a pas répondu aux questions de @Disclose_ngo.
Notre enquête révèle que la culture du soja est aussi liée à des violences contre les populations du Cerrado. @Disclose_ngo a identifié une ferme responsable d'exactions contre une communauté voisine.
Les propriétaires de cette ferme sont accusés de s'être accaparés 43 000 hectares appartenant à la communauté geraizeira. L'exploitation a recours à une milice privée pour empêcher l'accès des habitants aux terres confisquées.
Plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux attestent des nombreuses exactions commises contre la population.
Interrogée par @Disclose_ngo, Cargill assure ne pas se fournir auprès de la ferme mise en cause. Bunge n'a pas répondu à nos questions. Nous avons pourtant localisé sur la propriété des silos à soja appartenant aux deux géants de l'agroalimentaire.
L’Etat français dispose d’informations détaillées sur la provenance du soja importé. Le déboisement sauvage du Cerrado aurait pu, dans une certaine mesure, être évité.
[THREAD] Ce matin à la première heure, un membre du cabinet de la secrétaire d’Etat @b_abba a appelé l'autrice de l'enquête de @Disclose_ngo pour lui passer un savon. "Je vous encourage à faire surtout attention à comment vous travaillez". Méthode d'intimidation surprenante.
Le ministère @Ecologie_Gouv n’a visiblement pas apprécié les dernières révélations de @Disclose_ngo
sur les importations de #soja brésilien en France.
@Ecologie_Gouv reproche à @Disclose_ngo un thread sur l'enquête publié hier soir : “Vous interpellez le chef de l'Etat, je trouve ça surprenant comme approche. Faudrait vous poser des questions sur la façon dont vous traitez les sujets."
[THREAD] Le ministère @Ecologie_Gouv n’a visiblement pas apprécié les dernières révélations de @Disclose_ngo sur les importations de #soja brésilien en France.
Ce matin à la première heure, un membre du cabinet de la secrétaire d’Etat @b_abba a appelé l'autrice de l'enquête de @Disclose_ngo pour lui passer un savon. "Je vous encourage à faire surtout attention à comment vous travaillez". Intimidation plus que surprenante.
@Ecologie_Gouv reproche à @Disclose_ngo un thread de l'enquête publié hier soir : “Vous interpellez le chef de l'Etat, je trouve ça surprenant comme approche. Faudrait vous poser des questions sur la façon dont vous traitez les sujets."
En introduction, #Lactalis explique “apporter un certain nombre de précisions et de corrections face aux informations erronées qui ont pu être diffusées”, avant d’embrayer sur une 1ère intox ⬇️
@groupe_lactalis “ne peut pas laisser dire que 38 de ses sites de production sur 60 ne seraient pas conformes à la réglementation”. Pourtant, ce n’est pas @disclose_ngo qui le dit mais les centaines de documents publiques analysés avec l’aide d’experts du secteur.
Episode 1 : #Lactalis et la pollution de la Seiche, à Retiers. Ici se trouve la société laitière de Retiers, propriété du groupe Lactalis. En 2017, les rejets d’eau usée de cette usine ont tué toute vie aquatique sur 8 km. soundcloud.com/user-311921261…
Episode 2 : Belle-île-en-mer parviendra-t-elle à quitter #Lactalis ?
Ici, une association locale, le CPIE, tentent de créer une laiterie pour permettre à Belle-île de retrouver son autonomie alimentaire. soundcloud.com/user-311921261…
[THREAD] Depuis dix ans, le groupe #Lactalis déverse ses rejets toxiques dans les cours d’eau français. Avec des conséquences dramatiques. 📸 Nicolas serve
Sur les 60 usines Lactalis recensées en France par @disclose, 38 ont été ou sont toujours en violation du code de l’environnement, le recueil de lois qui encadre le droit en la matière.
La particularité de ces usines : ce sont toutes des installations classées pour la protection de l’environnement, ou ICPE. Ce statut implique , qu’elles contrôlent elles-mêmes la qualité des eaux déversées. On parle d’« autosurveillance ».
[THREAD] Une enquête de @TBIJ, avec @Disclose_ngo et le @guardian révèle que 2,3 milliards d'euros ont été versés à l’industrie de la viande et du lait par la #BERD et #IFC, deux des principales banques d'aide au développement de @Banquemondiale.
Principal bénéficiaire des financements de l’IFC et de la BERD : la filière laitière, avec plus de 890 millions d’euros investis en 10 ans. Les filières de la volaille et du porc ont obtenu 445 millions d’euros chacune.
@Disclose_ngo et ses partenaires ont découvert que ces fonds publics ont été largement mis au service de l’expansion de multinationales. Des géants de l’agrobusiness qui les ont utilisés pour construire des abattoirs et des "méga-fermes" industrielles à travers le monde.