Thread by @WilliamReymond

🇺🇸 1- Cette recap de l’épisode 23 était censée se la jouer tranquille. Entre repas de Thanksgiving et résumé hilarant du pétard mouillé de la plainte de Sidney « Kraken » Powell. Finalement, elle sera bien énervée. Contre Trump ? Oui, forcément mais pas que. Surtout contre les

2- médias. Par ceux de l’extrême ni les alternatifs. Ceux que vous allez parcourir ce matin, que vous soyez en Europe ou en Amérique du Nord. Des médias qui ont sombré une fois encore dans leur péché capital. Celui-là même qui a aidé à l’accession au pouvoir de Trump. Dans cet

3- épisode 23, les médias ont encore couvert Trump comme si rien n’était. Lui donnant une sorte de normalité. Presque de légitimité. Je m’explique. Après l’heure de la dinde, Trump a cessé de résister. À l’heure où l’Amérique digérait collectivement, il a fait ce qu’il n’avait

4- plus fait depuis le 3 novembre : il a répondu à des questions de journalistes. Un moment fou. Une sorte de logorrhée malsaine, mélangeant mensonges, accusations et complète paranoïa. Les titres des médias ? En voici quelques uns 👇

5- Alors oui, effectivement, au détour d’une frappe, dans un souffle, Trump a dit que « bien sûr » il quitterait la Maison-Blanche si le Collège Électoral confirmait la victoire de Biden. Mais c’était pour immédiatement noyer ses propos dans ce qui reste pour moi le moment le

6-plus dangereux de sa présidence. Coincé derrière un bureau ridiculement petit, à la Maison Blanche, Trump s’est lancé dans un monologue digne d’un ennemi de l’Amérique. Bloqué dans une réalité alternative, il a ainsi affirmé que c’était une « élection truquée, une fraude », que

7- Biden n’avait pas eu 80 millions de votes. Que c’était impossible qu’il ait fait mieux qu’Obama. Que lui avait eu 74 millions mais qu’en réalité « c’était bien plus que ça », tellement de bulletins en son nom « avait été jetés ». Qu’il avait fait mieux que Reagan. Que la

8- tricherie avait été organisée « au plus haut ». Bien entendu, il a aussi répété sans se démonter ses mensonges habituels sur le fait que cela se passait très bien devant les tribunaux (38 défaites !) et qu’il y avait des MILLIONS de votes frauduleux. Et plus particulièrement

9- en Géorgie, où il serait en tête de plusieurs « centaines de milliers de voix ». Ou encore en Pennsylvanie. Que Trump baigne dans un monde irréel est une chose. Mais le cœur de ses attaques sont vraiment inquiétantes. D’abord, il n’a pas hésité à opter pour une forme de

10- racisme a peine déguisé en s’en prenant à Détroit (où 80% de la population est Noire) puis à la démocrate de Géorgie, Stacey Abrams. Autre moment inquiétait son attaque contre Brad Raffensperger. Ce républicain - qui a voté pour Trump- était en charge du scrutin en Géorgie.

11- Il a toujours affirmé qu’il n’y avait eu aucune fraude. Et à reçu de nombreuses menaces de mort. Et cela ne va pas s’arranger. Puisque depuis la Maison Blanche, Trump l’a désigné comme « ennemi du peuple » À vomir ! Il y a un dernier point qui m’a choqué. Vu le lieu et

12- le titre d’un personnage. Ce moment où Trump a admis qu’il essayait de changer le résultat de l’élection avant que le Collège Électoral ne se réunisse. Pour conclure, EN PLUS, que si le CE validait la victoire de Biden, cela serait une « grosse erreur ». Ce sont des propos

13- terrifiants. Depuis la Maison Blanche, après avoir menti sans fin sur les résultats, le Président des USA a reconnu qu’il tentait de faire changer les résultats des urnes. C’est sur tout cela que j’aurais aimé que les médias titrent. Sur cette dérive de plus en plus anti-

14- démocratique de Trump. Au lieu de ces quelques secondes qui donnent le sentiment qu’il respecte le processus électoral. Alors qu’il ne le fait clairement pas. Comme j’aurais aimé que soit mis plus en avant ce moment où, coincé par la question d’un journaliste qui voulait

15- savoir s’il allait concéder sa défaite, Trump a complètement craqué. Insultant puis menaçant le correspondant. Vivement le 20 janvier 🇺🇸