Résultat du féminationalisme français : "ce qui fait aujourd'hui obstacle à l'ascension de ces femmes sur l'échiquier socioprofessionnel, ce n'est pas tant l'islam ou le voile que le refus de leur faire une place dans la société."
Ca me fait penser à l’article d’Emmanuelle Santelli dans « Partir à Londres… pour favoriser l’insertion professionnelle en France » (2013) sur les jeunes français d’origine Maghrébine qui font un séjour à Londres dans l’espoir que cette expérience ⤵️
de mobilité internationale leur donne des capitaux (mobilité, langue, flexibilité) valorisable sur le marché du travail français. Dans les entretiens, les jeunes interrogés parlent du sentiment de ne pas vivre de discriminations à Londres : ils sont – enfin – considérés comme
français (j’ai entendu des propos similaires dans mes entretiens, de la part de français d’origine étrangère au Québec).
« Ce n’est donc pas l’origine qui est problématique, mais le sens qui lui est conféré, et ces jeunes le savent bien quand ils disent être fiers de leur
origine et que cela ne les empêche pas d’être Français : en France, la référence à leur origine prend le pas sur leur affirmation identitaire, elle est mobilisée pour annuler le processus de socialisation qui en fait des Français. À Londres, leur mode de vie, leurs références,
leur univers de référence (sans parler de leur accent) les définissent comme Français. »
Amélie Le Renard, dans « Ici, il y a les Français français et les Français avec origines » : reconfigurations raciales autour d’expériences de Dubaï » (2016), qui
s’intéresse aux français résidant à Dubaï, montre cependant que le fait d’être racisé entraîne des expériences différentes. Néanmoins, parmi ces derniers la perception des discriminations selon qu’elles sont vécues en France ou à Dubaï varie : « les personnes françaises racisées
que j’ai rencontrées s’y sentaient plus valorisées que dans le monde professionnel en France. D’une manière plus générale, elles avaient tendance à minimiser les discriminations fondées sur le phénotype ou le nom vécues à Dubaï [du fait, notamment, de la possibilité d’] accéder à
une vie professionnelle et personnelle plus facile ».
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Rester en contact avec sa famille, ses amis, suivre l'actualité de son pays, etc. ce serait séparatiste.
Je me demande ce que c'est du coup, d'étaler à ce point son ignorance.
Le monde n’est pas⤵️
blanc ou noir, en passant une frontière, on n’efface pas d’un coup de baguette magique ses relations, ses souvenirs (et qui le souhaiterait ?). On en ajoute, tout simplement.
L’insertion dans une société dépend de multiples facteurs, et beaucoup sont à la
charge du pays d’accueil. Par exemple, ici, au Québec, l’accès aux cours de français est n’est pas toujours simple. Il faut avoir le bon visa, des horaires de travail adapté, rarement le cas pour les nombreux migrants temporaires travaillant dans l’hôtellerie-restauration aux
Commencer sa journée à la lecture du ministre de l’éducation français qui étale son inculture crasse dans les médias et reprend – encore !- les éléments de langage de l’extrême-droite. Ah, il accuse aussi un
certain nombre d'universitaires d'être complices de terrorisme. J'imagine que plus c'est gros, plus ça passe.
Rappel : l’approche intersectionnelle est issue des féministes noires étatsuniennes qui voulaient rendre compte du fait qu’elles ne sont pas que noire *ou femmes, mais noires EIT femmes & que ces deux rapports sociaux (genre & race) agissaient de manière simultanée et imbriquée.