Thread by @WilliamReymond

🇺🇸 1- Recap de l’épisode 28. Accrochez-vous, il y a du très lourd. Pour tout comprendre vous devez absolument avoir lu la récap d’hier. Car comme prévu, la surenchère continue. Tout ça pour préparer la dernière carte de Trump. Spoiler alert: la réponse se trouve dans ce thread

https://twitter.com/williamreymond/status/1333679497023877125

2- Il y a des épisodes qui prennent du temps pour démarrer. Pas le 28. Lin Wood, un avocat allié de Trump -et du mouvement QAnon- a franchi une nouvelle étape dans la surenchère verbale qui a débuté ses derniers jours. Il est question de guerre civile, de loi martiale et de

3-révolte populaire armée. Les 8 tweets ci-dessous font écho aux demandes croissantes faites à Trump de prendre une mesure drastique pour annuler l’élection 2020. Si parmi ces fidèles ont fantasme sur la mise en place d’une sorte de loi martiale avec procès militaire pour

https://twitter.com/WilliamReymond/status/1333828723443789826

4- ses opposants, je ne crois pas qu’il s’agisse de cela. Installer la loi martiale aux USA demande des conditions exceptionnelles et une mise en place graduelle. Ne pas aimer le résultat d’une élection n’est absolument pas une des conditions prévues. Et puis l’Armée prête

5- serment à la Constitution pas au président en place. Non, je crois que la solution drastique envisagée par Trump est la suivante: Plaidant « la plus grande fraude de l’histoire de l’humanité », il ne concèdera pas le 14 décembre. Il ne reconnaîtra pas les Grands Électeurs et

6- donnera rendez-vous le 6 janvier pour un dernier baroud. Le 6 janvier ? Ce jour là, conformément au Electoral Count Act de 1887, le Congrès se réunit pour valider le vote du Collège Électoral. La loi prévoit la possibilité de s’y opposer. Il suffit qu’un sénateur et un élu de

7- la Chambre s’unissent. Un processus qui lance ensuite une série de débats plus ou moins loin. En bout de course, la probabilité que cette opposition entraîne une crise constitutionnelle est infiniment petite. Mais le but est ailleurs. Imaginez un peu le spectacle : en plein

8- Congrès, sous l’œil des caméras du monde entier, des élus pro-Trump vont pouvoir attaquer ouvertement le système électoral US et remettre en cause la présidence Biden. Un mouvement qui a déjà commencé sur Twitter sous le #presidentialoccupant. (Pour info, Braynard est un des

9- responsables de la campagne de Trump). Mais revenons au Congrès!et ces débats qui s’attaqueront aux fondements de la démocratie US. Leur durée et leur virulence seront placés sous l’autorité exceptionnelle du VP Pence. Seul en mesure de raccourcir- ou pas- les débats.

10- Bien entendu, il est possible d’espérer que les REP refuseront d’adopter cette tactique. Surtout après les déclarations de Bill Barr. Durant cet épisode 28, le ministre de la Justice de Trump a confirmé ce que nous savons -presque- tous : pas de fraude. Ou en tout cas, pas

11- « suffisamment de fraude pour changer les résultats de l’élection ». Ben oui,,il faut quand même sauver les apparences.... La campagne Trump, habituée à l’excuse « on a perdu mais en fait on a gagné » s’est montrée à la hauteur, en expliquant que si le DOJ et le FBI n’avaient

12- pas trouvé de fraude, c’est qu’il...n’avait pas bien cherché. On a le droit d’en rire. Sauf que ce n’est pas drôle. Car cela confirme cette espèce de fuite en avant que l’on connaît depuis le début de notre série. Et confirme que rien, aucune décision, ne sera satisfaisante

13- pour Trump, si ce n’est une hypothétique qui reconnaîtrait sa victoire. Je vous l’ai dit plusieurs fois : la théorie de la conspiration ne perd jamais. Il existe TOUJOURS une porte de sortie. Y compris celle de poignarder l’allié d’hier. C’est encore une fois, Lou Dobbs sur

14- FoxNews qui s’est glissé dans la peau de Brutus. Pour nous apprendre que Bill Barr, le héros du #RussiaGate, était en fait un idiot, un membre permanent du Deep State, possiblement sous la tutelle d’un service de renseignement.

15 - Et tout cela n’était pas le moment le plus choquant de cet épisode ! Ce n’était pas non plus la confirmation que Giuliani espérait un pardon présidentiel. Ou que Trump préparait une grâce présidentielle large pour protéger ses enfants. Ce n’était pas non plus la révélation

16- que le DOJ enquêtait sur une tentative de pot-de-vin versé à la Maison Blanche en échange... d’une grâce présidentielle. Oui... Vous avez bien lu. Non, le pire moment nous le devons à Trump lui-même. Et il restera comme une de ses sorties les plus abjectes. Plus tôt dans la

17- journée, en Géorgie, Gabriel Sterling a lancé un appel. Sterling, un conservateur, est le manager des systèmes de vote de l’Etat. Face aux caméras, s’en prenant directement à Trump et aux Sénateurs au silence complice, il a raconté l’horreur. Les menaces physiques, sexuelles,

18- les messages d’insultes, les noeuds à coulisse reçus par certaines, la protection policière devenue nécessaire... Sa conclusion est on ne peut plus claire et correspond à l’escalade verbale de ses derniers jours. Implorant Trump d’intervenir et de condamner cette réthorique

19 - de la violence, Sterling a prévenu : « Quelqu’un va être blessé. Quelqu’un va se faire tirer dessus. Quelqu’un va se faire tuer ». La réponse de Trump ? Un RT avec un commentaire. Non, pas une condamnation de la violence ni un message de soutien à Sterling. Mais encore une

20- son même délire conspirationniste autour d’une fraude dont il existe aucune preuve. Et 2 attaques personnelles. Contre le Gouverneur de Géorgie et le patron de Sterling. Je vous avez prévenu, les prochains épisodes vont livrer le pire de l’Amérique. À suivre 🇺🇸