Instant business
Vous avez un projet à préparer ? Vous avez 10 minutes ? 2 heures ? 2 jours ?Essayez les techniques bien rodées de préparation de mission des militaires : (1/7)
10 minutes : Inventez deux façons différentes d’atteindre l’objectif du projet sans détailler (technique US marines). (2/7)
30 minutes : Reboucler avec votre hiérarchie pour bien clarifier votre objectif puis faites les “10 minutes” à l’aide d’un collègue. (3/7)
2 heures : Faites les étapes “30 minutes” en rajoutant : une collègue qui anticipe les réactions “hostiles” en mode Red Team + un collègue qui étudie quels problèmes ont rencontrés les projets similaires. Puis briefez les personnes à impliquer en 20 minutes. (4/7)
2 jours : Prenez une heure pour clarifier l’objectif. Séparez ensuite votre équipe en 3 comme dans la version 2 heures : une partie benchmark, une partie joue la Red Team et l’autre la Blue team. Faites ensuite la synthèse, (5/7)
Décidez quel sera votre “élément réservé” (pour faire face aux surprises ou saisir des opportunités) et organisez un grand briefing final. (6/7)
Si le concept vous plait, allez sur : sale.bonjourwild.com/bonjourmoncolo… pour acheter le playbook de 10 pages avec le mode d’emploi pas à pas de chaque technique. (7/7)
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@PierreGrosser@MorningAfrika@BrunoTertrais L'auteur confond ici militaires et officiers, et plutôt officiers issus de Coëtquidan et particulièrement Saint-Cyriens. Parlons donc de cela.
Il s'agit d'abord d'une communauté imprégnée d'histoire, de son histoire en particulier, beaucoup plus que n'importe quel autre corps.
@PierreGrosser@MorningAfrika@BrunoTertrais Tous les régiments et communautés militaires (Légions, Alpins, Troupes de marine, etc pour l'armée de Terre seulement.) sont ancrés dans leur histoire-mémoire, plus ou moins mythifié et plus ou moins fortement suivant les différentes cultures.
@PierreGrosser@MorningAfrika@BrunoTertrais L'Histoire militaire française est, logiquement d'ailleurs, dans l'ADN des officiers. Il faut le concevoir d'abord comme une main qui oblige à se comporter avec honneur et une main de Midas qui transforme en or des individus ordinaires. Cela oblige à des comportements.
Dire que le concours de l'Ecole de guerre est l'instrument qui permet de filtrer les blancs-cathos-hétéros des autres est une absurdité sans nom. Pour rappel, l'écrit est totalement anonyme et quant à l'oral, qui est évoqué ici, il se trouve que j'ai fait parti du jury.
Or, en plusieurs années de participation, je peux témoigner qu'il n'y a pas un seul cas où la couleur de la peau, le genre et évidemment encore moins l'orientation sexuelle, ait pu entrer d'une manière quelconque en ligne de compte.
Le caporal stratégique
Episode 3 La connerie augmentée
Ce qui n’est pas vu existe peu. Quand le colonel Tracqui parlait de résonance médiatique au général Krulak, il pensait alors aux journalistes, alors très présents dans la ville de Sarajevo pendant le siège.
À ce moment-là, un adjudant-chef avait vu deux enfants abattus par un sniper juste à côté de lui. Malgré ses efforts, il n’avait pu en sauver qu’un. Il déclara alors qu’il aurait la peau du sniper, ce qui tombait dans l’oreille d’un journaliste qui ne manquait pas de le raconter.
Dans l’ambiance de l’époque, c’est la déclaration de l’adjudant-chef, contraire à la neutralité des Casques bleus, qui choquait plus les autorités onusiennes. Le commandement envisageait même un temps le « vol bleu » (sanction et retour), avant ce processus crétin ne s’arrête.
Le caporal stratégique. Episode 2 : La mécanique quantique de la connerie
Reprenons en rappelant, qu’il peut exister existe bien sûr de la « grande connerie », avec un grand C dès le départ de l’équation, avec des conséquences catastrophiques à l’arrivée.
On peut se poser des questions sur certaines décisions politiques et militaires du passé, mais celles-ci étaient d'emblée stratégiques et leurs résultats également C’est la relativité générale de la connerie. Ce qui intéresse nous ici, c’est la mécanique quantique de la connerie.
C'est l’atome invisible qui finit par provoquer une explosion nucléaire. Or, et c’est justement ce qui est assez nouveau, ces explosions nucléaires inattendues ont tendance à être de plus en plus fréquentes du fait de l’existence autour des événements d’éléments amplificateurs.
Le caporal stratégique ou le confinement de la connerie
L'expression "caporal stratégique" a été popularisée en 1999 par le général Krulak, du Corps des Marines américains. Pour être juste, l'idée lui en avait été soufflée par un colonel des Troupes des Marine un peu plus tôt.
Le caporal stratégique décrit le fait que dans un contexte à la fois médiatisé et complexe l'action d'un seul soldat à l'échelon le plus bas peut faire office d'"aile de papillon" et provoquer des bouleversements. Et quand on parle d'action, on parle surtout d'action négative.
En soi, ce n'est pas obligé. Plein de soldats font des choses sympas ou même admirables mais cela a beaucoup moins d'échos. L'esprit humain est ainsi fait qu'il s'intéresse surtout au train qui n'arrive pas à l'heure. Peut-être parce qu'il est plus sensible au problèmes possibles
Pour comprendre le biais de cohérence ou "les opinions, ça colle" petite remontée du Mékong⬇️
1-Je suis sergent et jeune chef de groupe de combat. Je viens d’arriver avec ma compagnie au sémillant camp de Mourmelon, une première pour moi. Un soir le capitaine me dit : "Mission pour toi : demain pour 8h, amener, garder puis gérer les explosifs au polygone de tir du camp".
2-Le lendemain à 7 h me voilà prêt au départ. J’ai mis tout le matos dans un camion et m’apprête à partir. Je vois un autre camion de la compagnie passer devant moi avec un sergent dont je sais qu’il va dans un champ de tir pas loin du polygone de tir d’explosif, ma destination.