#COVID19 première vague
Belle étude à paraître sur la détresse psychosociale dans 5 pays : USA, Corée du Sud, Hong Kong et France (1306 participants, 18-85 ans, Mars-juillet 2020)
Déjà avant la pandémie, les troubles psy étaient considérés comme la 5e cause mondiale de handicap.
Avec les quarantaines et les confinements on s'attend à une importante augmentation des stress post traumatiques, troubles anxieux et dépressifs, des addictions et des suicides.
Donc...
1306 personnes 👇
Et d'emblée une détresse psychologique plus marquée à Hong Kong
Et avant l'épidémie un pays où le sentiment de solitude est le plus marqué : les USA (sentiment d'ailleurs qui n'a pas évolué, notamment pas empiré, durant l'épidémie)
Aux USA
La détresse psy était plus prévisibles chez les plus jeunes, sans emploi, célibataires, et les plus concernés/inquiets par le #COVID19
Pas d'influence du sexe ou du niveau scolaire
En Corée
Surtout les femmes, les plus concernés/inquiets par le #COVID19 et les plus isolés (solitude) apparaissaient les plus à risque.
Pas d'influence de l'âge, du métier, du couple, ou du niveau scolaire .
En France, un mix des 2 précédents
La détresse psy était plus prévisibles chez les plus jeunes, les plus isolés (solitude), et les plus concernés/inquiets par le #COVID19
Pas d'influence du sexe , du niveau scolaire, du couple. Le chômage à la marge
Hong Kong
La détresse psy était plus prévisibles chez les plus isolés (solitude), et les plus concernés/inquiets par le #COVID19
En résumé 👇
À noter qu'à Hong Kong ceux qui ont vécu le SARS sont ceux qui ont le plus souffert de la vague #COVID19 ... stress post traumatique, quand tu nous tiens... @BrunoROCHERR@TBaubet@Ba_Serrano
(PTSD, post traumatic stress disorder F43.1) #reviviscences
Notons que si l'intérêt pour le #COVID19 était important partout, il l'était moins chez nous, alors sur nous avions le confinement le plus strict des 4 pays étudiés... l'insouciance à la française ? Un certain sentiment de protection ?
Et que ce ne n'est a priori pas le nombre de morts ni la stratégie de santé qui favorise la détresse psy, mais les ruptures de vie et l'absence de futur clair, surtout chez les jeunes, et dans domaine de l'éducation
Les ruptures de vie, quelles qu'elles soient, sont connues depuis longtemps par les psychiatres, comme facteur d'anxiété. Et l'étude, outre pointer cela, mentionne aussi la dépendance générale des plus jeunes et leur manque d'expérience dans la gestion des crises, et l'anxiété
face aux conséquences de l'épidémie, et moins à propos de l'épidémie.
Le chômage apparaît aussi comme facteur prédictif de détresse psy dans les 4 régions étudiées, notamment chez les célibataires, ou les plus isolés, ce qui est habituel dans ce genre d'étude.
De même, avoir un soutien familial a permis une meilleure qualité de vie, le couple (mariage dans l'article) étant la structure la plus protectrice de toutes.
(C'est d'ailleurs un facteur protecteur du suicide en général)
La qualité des relations, ie. des interactions sociales, sans surprise, est aussi protectrice (plus que la quantité... avec une petite mention pour les RSau passage...)
Limites de l'étude
- L'étude a été menée à une période durant laquelle on ne savait pas vraiment ce qui allait arriver
- Il y a manifestement un biais de sélection de la population étudiée (niveau académique)
- La santé psychique préalable n'est pas connue
Les auteurs indiquent néanmoins que par comparaison aux études précédentes, il existe néanmoins une élévation significative des situations de stress, anxiété et dépression... ce qui laisse penser qu'il existe un effet mesurable (et logique)
Conclusion ?
1. une plus grande détresse psy à HK en rapport avec une politique locale, le SARS, et des reviviscences (plus haut niveau de solitude et de détresse)
2. Malgré l'impact différent dans les 4 sociétés, les mêmes facteurs sont prédictifs d'une détresse psychologues marquée, et c'est ESSENTIEL pour prévenir :
- les jeunes
- le sentiment de solitude
- l'inquiétude face au #COVID19
Ces critères sont essentiels à une future gestion proactive de crise afin de cibler les mesures de soutien.
Et l'article de revenir encore sur le caractère essentiel de la connaissance du critère d'isolement ou de solitude en lien avec le bien ou le mal être psychique.
Beaucoup d'autres éléments à discuter à mon sens...
- l'interêt de la qualité des relations en cette période de "boulimie quantitative" d'amis sur les RS
- le couple comme structure protectrice
- l'interêt dans l'évaluation, des antécédents de trauma
- l'interêt de montrer un avenir clair, notamment aux plus jeunes
- l'interêt d'associer des mesures sociales d'accompagnement
Dernier mot à propos du PTSD : si une nouvelle vague ou une nouvelle épidémie avec un autre virus survenait, il faudrait nous rappeler cette étude...
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3 remarques sur ce conseil débile d'une "influenceuse" : le bain de soleil génital (Perineum Sunning)
La première est anatomique, le vagin est à l'intérieur, la vulve à l'extérieur. Donc, 2 heures de soleil du vagin c'est pour le moins curieux... (ou avec un speculum🤔)
La seconde, je vous déconseille cette pratique, car le mélanome malin est une vraie saloperie et c'est typiquement ainsi qu'on augmentera sa fréquence, alors que pour le moment, le mélanome vulvaire est < 1%...
Donc 2h ainsi...NON (la photo est l'illustration de sa méthode)
J'imagine que je fais partie du clan ...il faut donc faire attention 😬😬😂
Rappel : La diffamation est une infraction qui consiste en une "allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé"
Cette allégation ou son imputation doit porter sur un fait précis et déterminé... par exemple un propos précis, une prescription inopportune ou non indiquée. Vous voyez ?
Bonsoir @olivierveran @agnesbuzyn , s’est engagée au nom de l'Etat, par écrit à abroger lors du PLFSS 2021, l’article 99 : cet engagement n’est actuellement pas formellement tenu. Un vote final aura lieu lundi à l’AN, comme vous le savez...
Un amendement de la @Fnmr_radiologue abrogeant l’article 99 a été adopté par le Sénat le 17 novembre.
Cela ne semble pas être pas position du @gouvernementFR et ce serait un très mauvais signal à envoyer à toute une profession, que de trahir un engagement.
De plus cela enverrait un signal négatif aux autres professionnels de santé quant à de futurs accords sur la valeur de la parole donnée.
Travaillons ensemble et respectons nos engagements Monsieur le Ministre.
Visiblement, beaucoup qui me honnissent depuis ce tweet, ne savent pas comment fonctionne le système de formation actuel des médecins... J'explique donc - thread
Pour devenir médecin, il faut compter entre 9 et 12 ans en fonction des spécialités.
Tout d'abord, on rentre en fac de médecine suite à un concours post bac (il est d'ailleurs ouvert à tous si cela vous tente, c'est open) par un parcours spécifique "accès santé" (PASS), ou une licence avec option "accès santé" (LAS). onisep.fr/Choisir-mes-et…
Après ce premier cycle, vient le 2e, niveau master, "l'externat", puis en fin de 6e année, les étudiants peuvent obtenir le DFASM (diplôme de formation approfondie en sciences médicales). Ils passent aussi un autre concours, les ECNi (épreuves nationales classantes informatisées)