Thread by @DocteurGonzo4

🧬 #Thread L’ARN de synthèse : 3ème révolution industrielle ?

Le «vaccin» à ARN a été développé sur ordinateur, par des informaticiens, en 2 jours. L’ARNm fut ensuite produit à bas coût par synthèse chimique.

Ses applications dépassent de loin le domaine des vaccins.

L’ARNm a été modélisé sous une forme modifié afin de le rendre moins pro-inflammatoire pour l’organisme humain.

Sa synthèse par voie chimique permet ensuite d’industrialiser en masse et à bas coût, et d’engranger accessoirement de gros bénéfices. ladepeche.fr/amp/2020/12/09…

La protéine (antigène) codée par le vaccin BNT162b2 de Pfizer & BioNTech est une protéine Spike optimisée du SARS-CoV-2.

Cette séquence génétique est entourée d'une coiffe et d’une queue poly-A.

Le tout est enrobé dans des nanoparticules lipidiques

Le fondateur de Moderna décrit la technologie de l’ARN comme un « logiciel de vie » qui va permettre de guérir toutes les maladies et bien plus encore.

https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1328650330251399168

L’ARN de synthèse est ici utilisé comme «vaccin» mais c’est en fait une biotechnologie qui possède des applications potentielles très variées

L’agro-industrie développe par ex. la technologie de l’ARN de synthèse pour remplacer ses OGM et ses pesticides. usbeketrica.com/fr/article/les…

Au lieu d’asperger les champs avec des produits chimiques, Bayer Monsanto & Co veulent y asperger des petits bouts de code génétique qui élimineraient les parasites et les maladies, et boosterait la croissance et la productivité des plantes : c’est l’ARNi infogm.org/6009-ogm-pulve…

Avec l’ARN interférent (ARNi), il suffit de « choisir » la séquence correspondante à l’effet choisi, puis de « vaporiser » les brins d’ARNi sur les plantes pour moduler l’expression de leurs gènes en détruisant l’ARNm qu’elles produisent naturellement.

A partir de là, on peut théoriquement agir sur n’importe quel organisme pour n’importe quel effet.

Concrètement : Changer provisoirement la couleur d’une fleur d’un simple pschitt...

Pour se débarrasser d’un ver on peut empêcher l’expression d’une protéine vitale à son métabolisme. On peut aussi rendre la plante moins sensible à la sécheresse ou au sel, lui faire produire plus de feuilles pour améliorer sa photosynthèse, ou accélérer sa croissance.

Les plantes transgéniques modifiées via ARN existent déjà depuis plusieurs années, à l’instar de la tomate Flavr Savr à longue conservation, de la pomme Arctic qui ne brunit pas ou de la papaye hawaïenne.

Mais plutôt que de modifier la plante en laboratoire, l’idée du spray à ARN est d’agir directement dans le champ, en aspergeant un produit dont les effets sont a priori réversibles et temporaires : l’ARNi.

Mais les chercheurs travaillent sur des moyens d’améliorer à la fois l’absorption de l’ARN et sa persistance dans le temps.

Pour cela, BioClay, un spray développé par l’Université du Queensland (Australie) utilise un mélange à base d’argile et de nanoparticules contenant l’ARN.

Or, on est loin d’avoir cerné tous les effets potentiels de cette technologie. Comme les séquences ARN sont courtes, il est fort possible qu’elles soient communes à plusieurs espèces. En ciblant le doryphore, on peut s’attaquer sans le savoir à la coccinelle

Il faudrait passer au crible le génome de toutes les espèces hors cible pour se prémunir de ce risque. Autrement dit, séquencer le génome de tout le monde vivant. Une mission quasi impossible.

La pression des multinationales pour imposer ces technologies sur le marché est de plus en plus forte. Il y a quelques années, il fallait débourser un million de dollars pour fabriquer de petits bouts d’ARN. Aujourd’hui, le tarif est de deux dollars le gramme... Rien du tout.

Et quand le développement et la commercialisation d’un OGM coûte, d’après la MIT Technology Review, plus de 100 millions de dollars et dure treize ans en moyenne, le spray à ARN n’est pas soumis aux mêmes études d’impact.

En 2013, Syngenta a racheté pour 403 millions € la startup Devgen, précurseur de l’ARN dans le secteur agricole. Depuis 2010, Monsanto a noué des accords avec plusieurs biotech spécialisées pour avoir un accès exclusif à leur savoir-faire sur l’ARN dans le domaine agricole.

En juin 2017, l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a même approuvé pour la première fois un insecticide à ARN, un produit inoculé dans du maïs pour détruire un ver. Monsanto bataille d’ailleurs pour éviter toute régulation semblable à celle sur les OGM.

Enfin, en 2017, Bayer s’est allié avec la biotech Trana Discovery, qui travaille notamment à la confection d’un spray contre un champignon ravageur de la banane ou « maladie du citron vert », qui décime les vergers américains.

Si ces produits, tout comme les vaccins à ARN de Pfizer et Moderna, peuvent être mis sur la marché aussi rapidement, c’est parceque le lobbying des multinationales de la chimie a pris le pas sur la démocratie, la recherche publique et le travail des législateurs.

La démocratie est prise en otage et le business en profite. L’ARN synthétique devrait être soumis à des tests approfondis sur les risques sanitaires et écologiques, comme les OGM.

L’ARN n’a jamais soigné personne et va détruire, avec les OGM, la vie telle que nous la connaissons