L’amoureux
Il était seul. Assis dans une salle obscure
Le visage serein, de rides parsemé
Ses lèvres fredonnaient des paroles si pures
Qu’en fleurissait son être en ces sillons semés
Il était seul. Assis dans une salle obscure
Le visage serein, de rides parsemé
Ses lèvres fredonnaient des paroles si pures
Qu’en fleurissait son être en ces sillons semés
Il avait le regard baissé entre ses mains
Le dos courbé, la bouche esquissant un sourire
Il tournait de ses doigts frêles son parchemin
Et semblait, à tout mot qu’il y lisait, frémir
Le dos courbé, la bouche esquissant un sourire
Il tournait de ses doigts frêles son parchemin
Et semblait, à tout mot qu’il y lisait, frémir
On aurait juré voir au fond de sa poitrine
Son cœur battre et s’ouvrir au rythme de la prose
Ses yeux s’illuminaient comme deux opalines
Et les larmes coulaient sur ses menues joues roses
Son cœur battre et s’ouvrir au rythme de la prose
Ses yeux s’illuminaient comme deux opalines
Et les larmes coulaient sur ses menues joues roses
Il respirait l’amour, chantait dans ses soupirs
De merveilleux cantates au son de son âme
De son ton chevrotant plus beau que mille lyres
Qui berçait ses feuillets, sa bougie et sa flamme
De merveilleux cantates au son de son âme
De son ton chevrotant plus beau que mille lyres
Qui berçait ses feuillets, sa bougie et sa flamme
C’est alors qu’il plia les saintes écritures
Et, plaçant son visage entre ses mains flétries
Il confia, serein, par de joyeux murmures
À Celui qu’Il aimait ses plus belles latries
Et, plaçant son visage entre ses mains flétries
Il confia, serein, par de joyeux murmures
À Celui qu’Il aimait ses plus belles latries
Et tandis que son cœur germait de cette osmose
Son âme s’éleva rejoindre les étoiles
Les anges s’émouvaient de cette apothéose
Et l’Aimé releva pour son aimant le Voile
Son âme s’éleva rejoindre les étoiles
Les anges s’émouvaient de cette apothéose
Et l’Aimé releva pour son aimant le Voile
Mohamed Nadhir
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