Ce vieux dicton boursier a bien fonctionné avec @DbtGroupe. Mais les particularités de ce petit scandale touchant le monde des micro-capitalisations valait bien un thread.
C'est parti.
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Le point particulier de cette affaire, c'est que la rumeur est venue du groupe lui-même, via un tweet publié par son compte officiel, que voici :
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On a ici un cas d'école de CE QUE NE DOIT JAMAIS FAIRE une entreprise cotée : communiquer en pleine séance boursière.
Le tweet est en effet daté du 20 janvier à 16h55, soit un peu plus d'une demi-heure avant la clôture.
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette communication de #DBT n'est pas passée inaperçue.
Il est vrai qu'on y parle de "commande record", qu'on glisse le mot "historique", qu'on évoque un "afflux de commandes" qui laisse entendre que l'entreprise déborde d'activité.
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On voit ici (colonne de droite) le cours du titre le 20/01 (source #Boursorama).
Il végétait au dessous des 16 cents et s'envole brutalement après le tweet, pour clôturer à 21 cents (+34,2% dans la journée) dans un volume énorme de 44,3M de titres, soit 19,8% du capital.
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Plusieurs points auraient du intriguer les traders : 1- l'annonce en pleine séance 2- le fait qu'un groupe se prétendant leader européen des bornes de recharge pour véhicules électriques annonce un contrat hors d'Europe sur un marché autre (les transformateurs électriques).
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Le lendemain (21/01), au terme d'une séance encore plus active (60 M de titres) et assez agitée, le titre #DBT consolidait, abandonnant seulement 2,9%.
Jusqu'à ce que le groupe communique plus formellement sur le fameux contrat record, cette fois après la clôture.
Et là...
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Quand un communiqué tient en 170 mots, c'est qu'il n'y a pas grand-chose à dire.
En effet, ce "contrat record" représente la colossale somme de... 600.000 euros.
⤵️ dbt.fr/wp-content/upl…
On peut comparer ce chiffre à l'augmentation de la valeur boursière de #DBT sur la fin de séance du 20/01 après le fameux tweet.
Sur la base d'un cours de 0.155€ au moment où le tweet part et du cours de clôture (0,21 €), la valeur boursière de 12,2 M€.
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Vous avez bien lu. Ce contrat de 600.000 € a été valorisé 20 fois plus en instantané par la bourse. Je ne sais pas à combien peut être margée une vente de transfos électriques au Cambodge, mais je ne sens pas le marché à forte valeur ajoutée.
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Aujourd'hui, 22 janvier, la bourse réagit donc comme il se doit à cette mirifique annonce.
Vers 12h20, le titre #DBT plonge de 16,7% à 0,17 €. On notera donc qu'il n'a pas encore rejoint le cours d'avant la hausse, mais pas loin.
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Mais il pourrait tomber plus bas car :
1-à vouloir surcommuniquer, la société risque de perdre (définitivement ?) la confiance des petits actionnaires; 2- elle s'expose clairement à des risques juridiques (une plainte pour communication trompeuse, par exemple); et
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3- cette communication met plutôt en lumière la mauvaise passe de l'entreprise, dont le chiffre d'affaires a plongé de 77% au S1 2020.
Bref, c'est non seulement une communication ratée, mais potentiellement dangereuse.
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Fondée en 1976, l'@afer_asso est une association d'épargnants qui est une référence dans le monde de l'#assurance-#vie.
'De référence' ne signifie pas 'dominant' : après tout, les quelque 59 milliards d'euros gérés par l'association ne représentent jamais que 3% du marché.
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Mais à chaque début d'année, c'est le même rituel : tout le marché retient son souffle en attendant la publication par l'#Afer du taux de rémunération de son contrat euros pour l'année précédente. Comme un orchestre attend le 'la' du chef !
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Société Générale était dans un premier temps resté actionnaire minoritaire à hauteur de 20%, avant de sortir complètement du capital d'#Amundi après l'#IPO de novembre 2015.
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Jusqu'ici restait dans le giron de Société Générale un autre gérant d'actifs, #LyxorAM, notamment connu pour ses #ETF.
#Lyxor a même été pionnier en Europe de ses fonds cotés en Bourse avec son ETF sur le #CAC40 lancé en décembre 2000.
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