« Si les états d’urgence sécuritaire et sanitaire ont été déclarés en quelques jours, les mécanismes d’essentialisation et de réduction progressive des libertés se sont inscrits dans la durée » (p. 54)
De la violence des perquisitions administratives (p.49) et du « conditionnement social, médiatique et civique ».
« Ce que cherche avant tout l’Etat, c’est l’efficacité dans la gestion des populations (...) Efficacité par une #surveillance optimale des corps et des consciences et se heurte aux #libertés fondamentales. Un combat a lieu entre l’état (...) et un petit nombre de résistants» p.62
« La rue (...) est devenue un no man’s Land annexé à l’Etat » #drones (p.64)
« La stratégie de l’illegalisme [par la @prefpolice avec ses drones] est délibérée. Elle a pour objectif de repousser les limites de l’admissible, de banaliser les pratiques illégales afin d’habituer l’opinion publique à leur usage » (p.73)
« L’état d’urgence c’est cela: un mouvement normatif incessant, matérialisé par une succession ininterrompue de nouvelles lois qui détruisent le cadre de l’état de droit dans lequel nous vivions il y a encore peu de temps » (p.77)
« Pendant l’état d’urgence sanitaire, c’est la police qui fait la loi. L’état de police est ce régime où l’administration policière prend le pas sur le pouvoir législatif, chargé d’édicter les lois, et l’autorité judiciaire, chargée de la faire sanctionner » (p.110) @AA_Avocats
« Ces expérimentations géographiques et temporelles du contrôle social [en banlieue] constituent des états d’exception, des brèches dans le droit commun. L’objectif de l’expérimentation géographique dans les quartiers populaires est d’affiner l’usage de ces dispositifs » (p.115)
(...) sur des populations qui n’intéressent pas l’opinion publique » (fin du précédent passage, p.115)
« Une victime de #ViolencesPolicieres est ainsi doublement victime : de la violence policière proprement dite, puis de la violence judiciaire qui a vocation à éteindre sa parole de victime » (p. 123) @AA_Avocats
« L’état d’urgence est ce moment où la toute puissance administrative se fait jour. Pendant le #confinement, la police est devenue maîtresse absolue de la sphère publique, détentrice du résidu de liberté de se déplacer de toute la population » (p. 143) @AA_Avocats
« Le monde d’après, c’est celui dans lequel nous vivions. Celui de l’urgence et de l’exception » (p.174 et fin) @AA_Avocats
Pour résumer : @AA_Avocats s’appuie brillamment dans son livre sur deux théories pour nous raconter ce que nous vivons.
La première : d’un état d’urgence l’autre, nous sommes passés de sujets de droit à « sujets virus ».
Un passage qui voudrait nous fait perdre nos possibilités à défendre nos libertés.
L’autre idée force du pamphlet est celle de la « théorie de la tâche d’huile ». Une atteinte aux libertés en annonce toujours d’autres. Inexorablement.
Les deux sont rendues possibles grâce à la mise en place d’un mécanisme de surveillance généralisée et de quadrillage policier du territoire.
C’est un premier livre, comme on dit d’un premier album. Tout à l’énergie. C’est vraiment à lire. Bravo maître @AA_Avocats
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L'occasion de remercier du fond du cœur, et une nouvelle fois, tous les témoins, vidéastes, comités, victimes, qui, dans l'ombre ou non, ont pris part à ces 986 signalements.
En deux ans, la donne a changé. L'enjeu des #violencespolicières a désormais gagné toute la société.
Chacun a compris que ces violences ne constituent pas une suite hasardeuse de cas. Mais relèvent bien d'une logique systémique.
De partout, et souvent depuis de longues années, bien avant allo @place_beauvau, comités de quartiers populaires, observateurs, journalistes indépendants, collectifs de familles, chercheurs, avocat(e)s, assos, victimes, œuvrent pour que la police nationale devienne débat national
J'apprends par @streetpress que nous serions quelqu'uns à subir les assauts (verbaux) de policiers sur un groupe FaceBook fréquenté par quelque syndicaliste policière bien en vue. streetpress.com/sujet/16069174…
...Par @zephyrmag, que nous sommes ciblés dans quelques vestiaires de commissariats à coups de tracts haineux.
🔴 Breaking news #PPLSecuriteGlobale : le Haut Commissariat aux Droits Homme de l'ONU envoie à @EmmanuelMacron un sévère rappel à la loi de 7 pages
@EmmanuelMacron Les trois @UN_SPExperts alertent la France que «l'adoption et l'application de cette proposition de loi puissent entraîner des atteintes importantes aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales, notamment le droit à la vie privée, le droit à la liberté d’expression»
Il semblerait que @ONU_fr ait reçu des saisines de différents organismes français, dont @LDH_Fr. Ce rapport, que je vais détailler, en serait la suite logique. La France doit y répondre, selon les accords internationaux.
Instructive lecture matinale du #LivreBlancSécuritéIntérieure, comme un écho à la #PPLSecuritéGlobale. Contrôler l'image, lutter contre le « discrédit » des institutions, telle la #police dont la parole est « remise en cause » /1
Pour le @Interieur_Gouv : la «"désinstitutionnalisation" de la société, accentuée par le numérique, est également nourrie d’une méconnaissance du fonctionnement des
institutions qui incarnent l’autorité : rôle du préfet, missions des forces de l’ordre». Dès lors... /2
... le ministère @Interieur_Gouv entend «renforcer le réseau territorial des communicants (préfecture, #police, #gendarmerie)». But de cet «effort de communication accru»: « recréer les conditions de la confiance entre population et forces de l’ordre » /3
Avec @ECiotti, plus besoin de motif d'atteinte «psychique» ou «physique», ni de fins malveillantes. Aucune diffusion de policiers identifiables permise.
Victimes, juristes, défenseurs #LiberteDinformer, ils s'opposent à la loi Sécurité Globale, véritable mise au pas du contrôle citoyen des pratiques policières [⬇️]