#Thread ☠️ L’Afrique en proie aux firmes agrochimiques
Les agriculteurs de Kano, au Nigéria, appellent à interdire les #OGM en raison de leurs effets néfastes sur leur système agricole, leur santé et l'environnement. #Soutien! vanguardngr.com/2021/01/farmer…
À la fin des années 1990, des chenilles résistantes aux insecticides envahissent les champs de coton du Burkina Faso (70% des exportations du pays).
La production chute.
Monsanto arrive avec sa solution miracle : le coton transgénique (OGM) qui produit lui même l’insecticide.
Les expérimentations commencent dès 2003 sans étude d’impact ni débat public ni contrôle. Monsanto clame que c’est un succès total : des rendements exceptionnels, des paysans en meilleure santé... le tout prouvé par des études financées par Monsanto.
Pourtant, dès les 1er essais, les burkinabés ont vu qu’il y avait un problème. Avant l’introduction des OGM, les soies longues représentaient 93% de la production, et les courtes 0,44%. En 2015 : respectivement 21% et 56%. Le coton burkinabé a perdu en qualité et donc en valeur.
Au village de Konkolekan, M. Badoun et ses amis honnissent désormais le coton OGM : trop cher, il les contraignait à s’endetter ; il n’atteignait pas les rendements promis ; il rendait malades les femmes qui le récoltaient ; il tuait les bêtes qui mangeaient ses feuilles.
4 producteurs sur 10 disaient mélanger coton OGM et coton conventionnel dans les champs
La plupart des agriculteurs pensaient acheter de simples variétés améliorées, pas des OGM
Pour vaincre les réticences, les industriels declarent poursuivre deux objectifs : le combat contre la faim et la diminution des pesticides.
Mais les OGM sont en réalité au service des intérêts mercantiles de firmes agrochimiques qui privatisent, polluent et affament la planète
De fait la plupart des OGM cultivés en Afrique (coton et soja) ne sont pas destinés à nourrir les populations. Le Cirad rappelle en outre qu’il existe d’autres modèles agricoles et des solutions sans OGM et pesticides de synthèses comme l’attestent des expériences menées au Togo.
Les semences sont stériles et doivent être rachetées tous les ans. Elles sont inaccessibles aux scientifiques africains et aux petites et moyennes entreprises semencières africaines sans un accord (PPP partenariats public-privé, qui servent d’hameçons).
Les firmes s’appuient sur des filières pyramidales, dans lesquelles le paysan achète les semences et les pesticides qu’elles leurs imposent. Les cotonculteurs sont souvent comparés à des serfs dépendant entièrement des sociétés cotonnières.
À partir des années 2000, Monsanto est rejoint par Bayer 🇩🇪, DuPont 🇺🇸 et Syngenta 🇨🇭(racheté par ChemChina 🇨🇳) qui s’implantent à leur tour sur ce continent où se situent 60% des terres arables inexploitées de la planète.
Ces firmes ont suscité une galaxie d’associations, de fondations et d’ONG acquises à la cause des OGM: Africa Harvest, African Biosafety Network of Expertise, AfricaBio, African Agricultural Technology Foundation (AATF) ou Isaaa qui organise des voyages de paysans et de décideurs
Elles se présentent comme des entités désintéressées mais sont financées par Dupont, Syngenta, Bayer-Monsanto et de grandes fondations (Bill et Melinda Gates, Rockefeller) ainsi que la United States Agency for International Development (USAID).
Ces multinationales ont d’abord vendu leurs OGM aux régimes peu susceptibles de céder à la pression des citoyens:
L’Égypte de Moubarak (maïs, blé), le Soudan d’Al-Bachir (coton), l’Ouganda de Museveni (maïs, banane, riz, patate), le Burkina Faso de Compaoré (coton, maïs, niébé)
Ont suivi le Cameroun où Bayer finance toute la recherche, le Ghana (coton, niébé), le Kenya (maïs, coton, sorgho), le Malawi (coton, niébé), le Mozambique (blé), le Nigeria (niébé, sorgho, riz, maïs), la Tanzanie (blé), le Swaziland, l’Ethiopie...
Selon un ancien de Monsanto : « les produits comme le niébé n’ont pas d’intérêt économique pour Monsanto. Ça leur permet de redorer leur image auprès des décideurs et des chercheurs — plus enclins à s’intéresser à ce type de culture locale, et à favoriser les lois pro-OGM.
Les firmes ont su tirer parti de la fragilité de l’Afrique du Sud, qui sortait de l’apartheid lorsqu’elle a cédé aux semences transgéniques en 1997.
Aujourd’hui, 80% du maïs, 85% du soja et 100 % du coton sont OGM dans ce pays.
Le Kenya, moteur économique de l’Afrique de l’Est, a cédé aux OGM et accueille les sièges de nombreuses organisations pro-OGM, telles l’Isaaa. C’est à Nairobi que Monsanto a déménagé son siège africain, jusqu’alors installé à Johannesburg, en janvier 2015. lemonde.fr/planete/articl…
En 2016, pour répondre à l’enjeu de la sécurité alimentaire, le Nigéria approuve la culture des OGM : un marché potentiel de 400 millions d’habitants en 2050.
2ème puissance du continent, un PIB dépendant à 80% du pétrole et 20% de l’agriculture qui emploie 70% de la population.
La privatisation du vivant y est cependant loin de faire l’unanimité. En 2016, une centaine d’organisations nigérianes (syndicats d’agriculteurs, mouvements étudiants, associations...) contestent les projets de Monsanto.
En 2017, un groupe de 17 ONG, dirigé par la Health of Mother Earth Foundation (HOMEF), a intenté une action contre le gouvernement fédéral devant la Haute Cour Fédérale d'Abuja afin de bloquer le déploiement des cultures OGM, en vain. seppi.over-blog.com/2018/09/des-mi…
Au même moment, 300 organisations ouest-africaines lançaient une caravane allant du Burkina Faso au Sénégal en passant par le Mali. L’objectif était de sensibiliser les paysans et les pouvoirs publics, aux dangers que font peser les OGM sur l’économie rurale et la biodiversité.
En 2018, le Nigeria approuve officiellement sa première culture de coton modifié génétiquement (coton Bt), brevetée par Bayer-Monsanto.
La production commerciale du coton Bollgard II de Monsanto a commencé avec un groupe de 1000 agriculteurs. commodafrica.com/31-05-2019-les…
En Afrique, les paysans cultivent généralement de petites parcelles, en associant plusieurs cultures et en intégrant l’élevage à l’agriculture, ce qui est très écologique. Les OGM imposent une voie diamétralement opposée : des monocultures polluées sur de vastes portions de terre
Monsanto fabrique des paysans sans terre en Afrique, des ouvriers agricoles au service de l’agrochimie et de la privatisation du vivant. monde-diplomatique.fr/2017/09/CARAYO…
L’AGRA «Alliance pour une révolution verte», financée par la fondation Gates, dirige son «aide humanitaire» vers le développement d’une agriculture OGM, chimique et intensive en Afrique depuis 2006.
🔻 Un rapport commandé par le gouvernement britannique à l’Université Cambridge souligne que nos modèles économiques continuent d’être construits sans que la nature apparaisse comme une entité essentielle de notre vie économique : une aberration totale.
Notre propension à financer la destruction du tissu vivant découle, selon les auteurs, du fait que nos économies jugent leur « performance » en s’appuyant sur la mesure « erronée » de la croissance du produit intérieur brut (PIB), et donc de la création de richesse à court terme.
Ce paradigme « ne tient pas compte de la dépréciation des actifs, comme la dégradation de l’environnement naturel ».
Les scientifiques plaident au contraire pour une prise en compte de la valeur des « services écosystémiques ».
Les avocats, une profession libérale qui traite avec des clients, vont être autorisés à assumer la fonction de juge, normalement dévolue aux magistrats de la fonction publique, un statut qui garantie leur indépendance lemonde.fr/societe/articl…
« Une telle proposition est l’aveu criant du manque de moyens de la justice » selon Céline Parisot, présidente de l’Union syndicale des magistrats.
« C’est faire assumer une charge juridictionnelle à des personnes qui ne bénéficient pas des garanties du statut de magistrat et qui ne présentent pas non plus de garanties d’indépendance », alerte Céline Parisot.
#Thread Le regard de 7 spécialistes du droit, chercheurs et universitaires, sur les lois liberticides et la notion de « sécurité globale » diffusée par le gouvernement.
Le film est née de la sidération des universitaires interviewés en décembre 2020 durant les manifs contre la loi Sécurité Globale. Tous déclaraient être très inquièts.
CHRISTINE LAZERGES, Prof. émérite de l’Université Panthéon-Sorbonne
« Il y a dans le titre de cette de loi quelque chose d’effrayant, de l’ordre de l’énorme mensonge, la sécurité globale ne peut être qu’un mirage sauf dans un monde de la transhumanité que bien peu souhaitent »
🔻Renaud Piarroux, Chef de service à la Pitié Salpêtrière (APHP), membre de l'Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique (INSERM), révèle les manigances de Bill Gates pour créer un marché du vaccin.
L’exercice du droit procède d’une mise en scène et son interprétation relève de l’arbitraire des juges. Chaque phase de la procédure permet de protéger les justiciables privilégiés et chaque faille dans la séparation des pouvoirs offre aux magistrats une opportunité de carrière.
Ceux qui atteignent les plus hautes fonctions ont su prendre les « bonnes » décisions dans leurs emplois précédents. À l’inverse, les juges opiniâtres qui n’écoutent pas les conseils de leur hiérarchie vont au-devant des ennuis.