Thread by @DocteurGonzo4

🔻#Thread Lubrizol : Les collectivités de gauche attaquent sur le terrain juridique, les collectivités de droite préfèrent la procédure à l’amiable.

Hervé Morin obtient 1,4 millions € d’indemnités pour la Normandie : une paille, un pousse au crime. actu.fr/normandie/roue…

À l'heure où Lubrizol tente d'échapper à son procès, voici la triste réalité. Non seulement, il n'a pas payé ses dettes, mais pire, la plupart des pouvoirs publics ne le poursuivent même pas en échange d'accord à l'amiable discount.

Sauf la Métropole de Rouen qui a porté plainte contre X et s’est portées partie civile. Les préjudices directs ont été évalués à 130.000 € pour Rouen et 1,4 million € pour la Métropole. Le préjudice d’image est en cours d’évaluation.

L’Union des victimes de Lubrizol dénonce aussi des « conflits d’intérêts » entre Bertrand Bellanger, président du Département de Seine-Maritime et Isabelle Striga, présidente de Lubrizol France, via Sédibex.

Lubrizol est une multinationale propriétaire d’une centaine d’usines, au chiffre d’affaires de 6,8 milliards $. Elle appartient au groupe financier du multimilliardaire Warren Buffet, une des plus grandes fortunes mondiales.

En 2015, elle a déversé plusieurs milliers de litres d’huile dans le réseau d’évacuation des eaux pluviales. Cela ne l’a pas empêchée de décrocher en 2019 une autorisation d’extension de ses activités. Et les autorisations sont de + en + facile à obtenir.

https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1307148548274892800

Lors de l’incendie, en septembre 2019, 9.500 tonnes de produits chimiques étaient parties en fumée, créant un nuage de pollution sur plusieurs centaines de kilomètres carrés. journal.lutte-ouvriere.org/2019/12/26/lub…

À partir de là, ça devient ahurissant : on ne sait pas quel type de produit a brûlé, on ne fait pas de suivi sanitaire, on diminue les budget alloué aux contrôles, on perd des échantillons, on en déclare d’autres inutilisables, on ne lance même pas vraiment d’enquête

En Juin 2020, un rapport du sénat épinglait le gouvernement et Agnès Buzyn : un suivi sanitaire « tardif et incomplet », des sanctions peu nombreuses et « faibles », une communication plus soucieuse de « rassurer » que d’« informer ». google.fr/amp/s/amp.oues…

Sur le plan de la politique de santé, le manque de volonté est manifeste. Si on attend des certitudes spécifiques pour lancer des enquêtes de santé, on n’avancera pas”, a commenté Christine Bonfanti-Dossat : “la pollution est avérée et on hésite encore à assurer un suivi”.

Il y a des “questionnements sur la nature des produits et sur les interférences de ces produits entre eux qui peuvent générer des problématiques importantes en matière de santé. D’où l’intérêt d’un suivi sanitaire à moyen et long terme renforcé”, a renchéri Nicole Bonnefoy.

Le président de la commission Hervé Maurey est lui aussi “interpellé quant au sérieux et à la rigueur de tout cela” : @SantePubliqueFr a admis avoir “perdu des échantillons [de prélèvements de sol]. D’autres sont inexploitables”. Un “grand nombre” d’échantillons sont concernés.

En outre, les crédits budgétaires alloués par l’État à la prévention des risques technologiques diminuent tendanciellement depuis plusieurs années”, ajoutent les sénatrices.

Enfin, le nombre réduit de sanctions prononcées, leur faiblesse et le taux de classement sans suite plus élevé pour les infractions environnementales que pour la moyenne est perçu par les observateurs comme une forme d’indulgence des pouvoirs publics vis-à-vis des industries.