1/n Comparaison de la Covid avec la grippe. Deux éclairages passés inaperçus mais qui permettront peut-être de mieux comprendre l'épidémie actuelle.
2/n D'abord expliquer quelles sont les limites de cette comparaison. Le virus de la grippe mute chaque année mais les mutations sont ponctuelles. A l'exception des jeunes enfants la majorité de la population a déjà rencontré des virus très semblables aux virus circulants.
3/n Pour la majorité de la population, on ne peut donc pas parler de primo-infections dans le cas de la grippe. En revanche on peut parler de primo-infection pour la totalité de la population infectée depuis janvier 2020 par le SARS-CoV-2.
4/n En raison de cette circulation régulière, il y a une sorte d'état d'équilibre qui s'est établi entre la dynamique de circulation virale et l'état immunitaire de la population, qui rend les épidémies de grippe transitoires et saisonnières.
5/n Les épidémies de grippe sont très variables, en termes de période, de durée et aussi de gravité. On peut estimer grossièrement, par extrapolation, qu'environ 7 à 10 millions de personnes en moyenne sont infectées lors de chaque épidémie.
6/n Pour détailler un peu le raisonnement, 2,5 millions de personnes en moyenne consultent des médecins généralistes lors de chaque épidémie de grippe, la moitié ne consultent pas mais ont des symptômes, 30 à 50% sont asymptomatiques.
7/n La gravité des épidémies de grippe en termes d'hospitalisations et de décès est largement influencée par les sous-types viraux circulants. Les épidémies où le H3N2 sont majoritaires impactent beaucoup plus sévèrement les personnes âgées et donc provoqt + d'hospit et décès.
8/n Donc, il faut avoir conscience que, lorsqu'on compare la grippe et la Covid19, on est en train de comparer quelque chose de très variable, la grippe, à quelque chose de très instable et très évolutif.
9/n Dans le cas de la Covid19 on ne peut qu'aller vers le mieux, de mon point de vue, et c'est là que je diffère radicalemnt de la vision très apocalyptique des #ZeroCoviders . Aller vers le mieux au fur et à mesure que la population va acquérir une immunité contre le SARS-CoV-2
10/n En tous cas, bien que les medias et les experts n'aient toujours pas reconnu leur erreur, le moins que l'on puisse dire c'est que leurs prédictions funestes concernant les variants, qui nous tiennent en haleine depuis le mois d'octobre, ne se sont pas réalisées.
11/n Dans cet article theconversation.com/comment-la-mor… les auteurs constatent que la distribution des décès dus à la grippe, à la covid19 ou à d'autres causes selon l'âge est assez proche
12/n Même s'ils constatent aussi qu'il y a une proportion plus importante de personnes décédées de la Covid entre 55 et 84 ans vs grippe. Mais cela pourrait être en partie dû à l'effet baby boomer puisque la comparaison est faite avec 2015.
13/n Donc, la distribution par âge des décès attribués à la Covid n'est pas très différente de ceux attribués à la grippe.
14/n Une étude faite par l'INSERM et publiée dans @TheLancet compare la grippe à la Covid chez les personnes hospitalisées. Les périodes observées incluent deux épidémies de grippe, 2017-18 et 2019, et la première vague, la + grave en termes d mortalité hospitalière, de la Covid
15/n Les années choisies ne sont pas forcément représentatives de la plupart des épidémies de grippe, elles sont seulement récentes. Voici le résumé de l'étude presse.inserm.fr/en/covid-19-ca…
16/ Les auteurs constatent que la mortalité intra-hospitalière est 3 fois plus élevée pour la première vague de la Covid que pour ces deux épidémies de grippe.5,8% vs 16,9%
17/n En termes de nombre d'hospitalisations , deux fois plus de personnes ont été hospitalisées au pic de la 1ère vague de Covid (pic limité par le confinement) par rapport au pic de grippe de la saison 2018-2019 .
18/n La durée du séjour en réanimation a été deux fois plus longue pendant cette 1ère vague versus la grippe. Cette durée a été réduite par la suite.
19/n Parmi les cas hospitalisés une proportion plus importante de cas de Covid a été admise en réanimation versus la grippe 16,3% versus 10,8%. Cette proportion a aussi été réduite par la suite du fait de l'utilisation de techniques moins invasives.
20/n Cette étude confirme aussi la bénignité relative de la Covid pour les enfants. Les écarts de risque hospitalisation et décès en fonction de l'âge sont beaucoup plus importants pour la Covid que pour la grippe.
21/n Les auteurs admettent des limites dans la comparaion liées au testing particulièrement intensif dans le cas de la Covid qui entraîne une sous-estimation relative pour la grippe.
22/n Toutes ces données permettent de penser que la sévérité relative de la Covid versus grippe est plus modérée, et contrastée que ce que l'on a présenté jusqu’à maintenant.
23/23 Autrement dit ce qui distingue la covid de la grippe n'est pas la virulence intrinsèque du virus mais d'autres facteurs plus conjoncturels, tels que la dynamique de circulation virale et la susceptibilité de la population à l'infection.
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1/n Jason Mc Lellan, le biologiste qui a synthétisé la protéine du Spike stabilisée qui a servi de base pour les vaccins, estime que le virus a déjà presque épuisé ses possibilités de mutation newyorker.com/science/medica…
2/n J'avais expliqué en décembre l'émergence des variants. Mc Lellan confirme que ce sont les patients immunodéprimés qui servent d'incubateurs aux variants.
3/n Mais, les mutations susceptibles de modifier la contagiosité ou la virulence du virus sont limitées car la clé (le Spike) doit pouvoir rentrer dans la serrure (le récepteur ACE) et seuls peu de loci pvt modifier l'affinité du Spike pour le récepteur.
1/n Israël. Ls medias, font de l'inversion de causalité en présentant la décision politique de fournir un passeport vert aux vaccinés et de les laisser circuler comme la preuve de l'efficacité du vaccin sur la transmission et la mortalité. La réalité apparaît bien plus mitigée.
2/n La courbe de réduction de l'incidence des cas positifs, qui semblait pourtant bien lancée à la baisse, s'est inversée depuis que l'accès au passeport vert a été autorisé, avant d'évoluer en plateau ascendant.
3/n Le nombre de décès par million diminue, mais à un rythme très lent. Et en comparant à la vague précédente en Israël, rien ne semble indiquer qu'un facteur accélérateur soit intervenu. (NB: il y a moins de décès / milln en Israël car la pop est bp + jeune)
1/n Covid et enfants. Un état des lieux qui confirme la bénignité de la maladie pour les enfants mais aussi les effets néfastes sur leur santé mentale de la crise et du confinement theconversation.com/un-an-plus-tar…
2/n Le temps passé permet de confirmer la bénignité de la maladie chez l'enfant et l'adolescent. P exp les <18 ans, 21% de la population représentent une hospitalisation sur 1000. Pour les décès c'est moins de 1/10 000 dc Covid (6 décès d'enfants)
3/n Plus les enfants sont jeunes, plus les formes cliniques habituelles sont légères, les nouveaux-nés étant les moins concernés. En grandissant la présentation clinique se rapproche de celle des adultes.
1/n Actuellement il apparaît une sous-mortalité globale en Europe , y compris sur ds classes d'âge très touchées par la mortalité attribuée à la Covid, et il y a en parallèle une réductin de la mortalité attribuée à la Covid. Je ne vois pas de commentaires là-dessus dns ls medias
2/n Cette sous mortalité est visible sur les graphiques d'Euromomo sur les classes d'âge 15-44 ans, >65 ans et >85 ans.
3/n Pour ce qui concerne la mortalité attribuée à la Covid, il y a une réduction du taux de mortalité, qui apparaît indépendant des mesures prises et du degré de contrainte exercé. Cette mortalité diminue aussi bien en France qu'en UK.ourworldindata.org/coronavirus-da…
1/n Les données de l'INSEE montrent bien qu'il n'y a pas de surmortalité chez les moins de 40 ans, que toute la surmortalité observée n'est pas due à la Covid et le rôle de l'effet babyboomer dans le nombre absolu de décès. Via @Hergeloffeni
3/n Le fait qu'une part relativement importante de la population ait entre 50 et 75 ans s'est traduit par un NOMBRE relativement plus élevé de décès à ces âges, comme le montre ce graphique.
1/n Il n'y a pas de réponse certaine à la question : combien de temps durera mon immunité?, on peut seulement essayer d'évaluer l'effet de l'immunité acquise naturellement à l'échelle d'une population, avec des incertitudes.
2/n Il n'y a pas de réponse certaine car il y a énormément de facteurs qui interviennent: l1- en rapport avec les caractétistiques de la réponse immunitaire individuelle, 2- en rapport avec l'état de santé d'un individu donné, 3-en rapport avec l'évolution du virus, ses mutations
3/n "Immunité" ne veut rien dire, même si les medias ont longtemps assimilé immunité humorale, due aux anticorps circulants et immunité protectrice, qui protégerait contre la maladie.