Thread by @J_Haddane

#concours #prepa #PrepaHec
Culture Générale : "Le rappel de l'animal
-Avant de regarder ce qui suit, je vous conseille de prendre une feuille et un stylo et de réfléchir à des manières d’aborder le sujet et pourquoi pas faire un plan. Ensuite, comparez avec ce que je propose.

- Probabilité indicative de ce sujet : ECRICOME 15%, ESSEC 40%, HEC 75%
- Avoir un « de » dans un sujet de CG est très courant, il est même très probable que ce soit le cas à ECRICOME, à l’ESSEC ou à HEC cette année. A chaque fois, le premier réflexe est d’interroger le « de »...

en sa qualité de génitif subjectif ou génitif objectif.
Très simplement, quand je dis « je rappelle l’animal », je fais un rappel « de » l’animal est l’animal est objet de mon rappel : c’est un génitif objectif. Quand je dis que « l’animal me rappelle », c’est un rappel qui est

émis par l’animal, l’animal est sujet du rappel : génitif subjectif.
- Maintenant travaillons sur le terme « rappel », dégageons-en plusieurs sens :
*Action de faire revenir quelqu’un ou du moins de tenter de le faire revenir

*Répétition (rappel d’un vaccin avec la 2ème dose par exemple, on est en plein dedans…)
*Souvenir (le rappel d’un évènement d’enfance)
*Descendre une corde (en rappel) : ce sera vu comme une touche d’humour de jouer avec cette signification de rappel et ce sera apprécié.

*Enfin, un dernier sens plus littéral et plus subtil : le rappel comme re-appel, cad comme 2ème appel. Il faudra interroger le statut de cette répétition de l’appel.
- Enfin, sur le terme « animal », et j’aurai l’occasion de le répéter, ne jamais oublier que si l’animal n’est pas

forcément un homme, l’homme lui est un animal. Et donc, à un moment ou à un autre, il faudra questionner le statut de l’homme « en tant qu’animal ».

- Passons à l’analyse du sujet (se demande « pourquoi on nous l’a donné »)
*D’abord, on le voit clairement, il y’a un

foisonnement de sens possibles à donner à « rappel de l’animal » et donc ce qui va d’abord être valorisé, c’est la capacité à jouer avec tous ces termes de manière harmonieuse.
*Plus concrètement, l’animal, quand je le vois, quand je sens sa peau sous sa main, me rappelle

toujours quelque chose. Il semble me dire : « rappelle-toi, nous étions dans la même nature il y’a des millénaires » OU « rappelle-toi que tu es faible » (quand je suis face à un lion par exemple)
*Mais c’est l’homme aussi qui rappelle l’animal (génitif objectif) : je rappelle

l’animal quand par exemple j’en ai assez de la compagnie des hommes, je rappelle aussi l’animal en moi quand j’ai besoin de courage par exemple.
*Mais si je re-appelle l’animal ou s’il me re-appelle, c’est peut-être que lui ou moi n’avons pas répondu au premier appel, c’est

peut-être que j’ai besoin d’une « deuxième dose » d’appel et qu’il a une alerte à me transmettre que je n’ai pas entendu.
*Ce qui est donc vraiment problématique, c’est donc de savoir qui fait l’action du « rappel » et dans quel sens cette action va (est-ce que pour me rappeler

à lui, l’animal « descend » vers moi parce qu’il a plus de qualités et qu’il me surplombe OU est-ce moi qui doit descendre vers l’animal, quitté mon statut d’être doué de logos, pour aller le rappeler, afin de lui demander quelque chose ou l’observer ou le consommer ?)

- De tout cela, il découle la problématique suivante : Le rappel qu’émet l’animal trouve-t-il écho en l’humanité ou, au contraire, est-il voué à ne pas être entendu par l’homme qui relègue l’animal à un souvenir dont il se rappelle à peine ?

- Proposition de plan (que je complèterai plus en détails plus tard) :
I/Chaque fois que je le rencontre sensiblement ou intelligiblement (cad par les idées), l’animal émet un rappel qui me remet en mémoire comment on peut avoir un rapport pur et immédiat à la nature.

II/Néanmoins, ce rappel qu’émet l’animal tend à être ignoré, voire méprisé, par l’homme qui préfère ne se rappeler de l’animal que de manière utilitaire (cad quand ça l’arrange et selon les modalités qui l’arrangent)

III/Finalement, il semble que la résilience soit le propre des animaux et que, par leur être même, ils ne cessent jamais d’être des rappels qui s’offrent aux yeux de l’homme même si l’homme les ignorent. Ceci jusqu’au jour où l’homme choisit d’écouter ce rappel de l’animal et...

...où il se rend compte que cet appel démultiplié, ce rappel infini, ne résonne pas dans la nature de manière vague mais bien en lui-même.