Cela fait presque deux mois que je suis actif sur Twitter et il est peut-être temps de me présenter un peu, surtout pour les nouveaux abonnés 😊
Voici donc quelques petites explications sur ce compte (avec également la liste de mes principaux fils).
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Le point de départ est une insatisfaction devant l’offre politique 🇫🇷, à un an de l’élection présidentielle.
D’une part, j’ai la conviction que les orientations politiques de ces dernières décennies ne permettront pas de faire face aux défis que nous allons devoir relever.
Et, d’autre part, j’ai du mal à déceler une « alternative crédible » dans le paysage électoral.
Non seulement une ALTERNATIVE, avec un nouveau cap pour la 🇫🇷
Mais aussi une alternative CRÉDIBLE, ancrée dans la réalité, avec ses contraintes et ses promesses.
Tel est ce que les principaux partis ne paraissent plus capables de produire.
Ou bien, le nez dans le guidon, ils n’imaginent pas d’autre cap. Ou bien, le nez en l’air, ils forment de grands desseins qui ne mordent pas sur le réel. Trop souvent, ils cumulent les deux défauts !
Je ne crois pas être le seul à faire ce constat.
- La cote de confiance des partis politiques oscille entre 9 et 16 % depuis 10 ans (@CEVIPOF).
- 71 % des 🇫🇷 (et même 79 % des ouvriers) jugent que les notions de gauche et droite ne signifient plus grand-chose (@IpsosFrance).
- Pourtant, 84 % des gens estiment qu’il est important en démocratie que les partis « proposent des alternatives politiques claires » (@CEVIPOF).
- E. Macron n’est pas très populaire ? Mais qui ferait mieux ? Pas un candidat n’obtient plus de 27 % à cette question (@YouGov).
De mon côté, cela fait une petite quinzaine d’années que je m’intéresse d’assez près aux questions politiques.
J’ai obtenu un doctorat de science politique en 2015 (plutôt spécialisé en philo pol. et en relations internationales).
J’ai surtout eu la chance, ces quelques dernières années, de pouvoir consacrer l’essentiel de mon temps à la recherche. D’abord sur des problèmes assez théoriques, et, de plus en plus, sur la situation 🇫🇷 actuelle.
Que faire, ici et maintenant ?
Comme j’ai l’impression d’avoir les idées un peu plus claires qu’avant (un livre est en préparation), et comme l’élection présidentielle anime les conversations, je me suis dit qu’il était temps d’essayer de participer au débat public.
Qui sait ? Il reste encore un an 😇
Le but de ce compte est double : 1) Présenter ce qui me semble une alternative politique crédible, afin de lancer le débat. 2) Mettre à l’épreuve ces idées dans un cercle un peu moins étroit que celui de mes proches, pour pouvoir les affiner et, sans doute, en réformer certaines.
La difficulté de la politique, c’est qu’il faut tenir ensemble toutes les principales dimensions de la vie commune.
Les avis des spécialistes sont précieux, mais le jugement politique reste affaire de citoyennes et de citoyens, donc de généralistes.
Proposer une alternative crédible suppose ainsi d’aborder beaucoup de sujets, sans avoir de compétences particulières pour le faire : inégalités, écologie, finances publiques, industrie, chômage, consommation, commerce extérieur, compétitivité, défense, identité, etc.
Mais alors, quel cap ?
Pour le dire d’un mot, je pense que le meilleur cap aujourd’hui pour la 🇫🇷 consiste à entreprendre un grand effort collectif de sobriété, à travers une diminution de notre consommation importée. Voilà qui rétablirait nos principaux équilibres.
J’ai tâché de défendre ce point de vue dans une série en 12 épisodes 😅
1 : le problème, 2-3 : la question de la compétitivité, 4-5 : désindustrialisation et déficits, 6-8 : indépendance, inégalités, écologie,
9-12 : présentation et justification d’un nouveau cap pour le pays.
Voici le lien vers tous les épisodes si vous avez un peu de temps 😋
5) Des extraits d’un livre de Jean Lassalle de 2015 qui permettent de mieux comprendre les racines de la colère que l’on observe un peu partout dans le pays.
6) Le livre de Chloé Morin qui porte un regard lucide sur nos difficultés politiques actuelles, même si je doute quelque peu de la crédibilité de l’alternative économique qu’elle évoque.
8) Les importantes limites de l’exercice de planification écologique proposé par la France insoumise. Des limites qui minent beaucoup la crédibilité du projet.
J'ajouterai au fur et à mesure les fils suivants (après les sources des sondages).
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Sources des sondages cités plus haut :
- Cote de confiance des partis (entre 2009 et 2021) : baromètre du @CEVIPOF, vague 12, février 2021, p. 44, sciencespo.fr/cevipof/sites/….
Entre 1974 et 2019, la 🇫🇷 a perdu 2,6 millions d’emplois dans l’industrie de fabrication.
Mais, pour les gens qui, comme moi, n’ont pas vécu les choses directement, cela reste une statistique très abstraite.
Voici donc 5 témoignages glanés çà et là.
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(Les sources sont à la fin.)
1) L’usine sidérurgique de Florange en Moselle (57). Malgré sa promesse de campagne, @fhollande a reculé, et il ne reste plus grand-chose du site industriel détenu par Mittal.
(@montebourg consacre un chapitre de son dernier livre aux péripéties.)
Mais comme le confiait @edouardmartinEU et ses amis à @jeanlassalle, il s’agit de bien plus que d’une fermeture d’usine.
« Parce que pour nous, une usine, ce n’est pas seulement un lieu où l’on produit quelque chose, c’est une réalité structurante »
Mais a-t-il démontré la capacité de son parti à planifier ?
Je vous propose d’explorer cette question à travers le cas de la planification écologique.
Un fil ⤵️
Je m’appuie ici sur le 2ème cahier de l’Avenir en commun paru en février 2021 : « La planification écologique » (@EditionsduSeuil, 68 pages, 2,50€).
Publier de tels cahiers programmatiques pour lancer le débat est d'ailleurs une excellente initiative qui devrait être imitée !
Certes, pas assez de données pour étayer le programme à mon goût, et presque aucune source. Mais sans doute est-ce lié à une volonté de rester sur un format aisément accessible. Donc, pourquoi pas.
Avant de commencer, un petit mot sur la planification.
Une petite discussion du livre de @ChloeMorin2 paru en février dernier.
Ce livre décrit le malaise démocratique qui s’est installé en France et ailleurs.
@ChloeMorin2 y analyse beaucoup de choses : le rôle des réseaux sociaux, la crise identitaire, la montée de la défiance, la sécession des élites, etc.
Pour ce faire, elle mobilise beaucoup d’études et de sondages. Mais également (à plusieurs reprises), son expérience dans le cabinet du Premier Ministre sous le mandat de François Hollande. L’expérience d’un long délitement dont elle ne garde pas le meilleur souvenir !