🍛 Comportements et coutumes Kabyles vis-à-vis de la nourriture.🍦
1- « Ṭmeɛ » : très tôt les adultes enseignent aux enfants de se comporter au mieux pour ne pas susciter "Ṭmeɛ" (= l'envie) auprès de leurs amis et camarades.
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Un adulte demandera par exemple à l'enfant de cacher une friandise qu'il lui offrirait.
De même, il est coutume qu'il lui fasse prendre son goûter entre quatre mûrs, et non à la vue des autres enfants, qui n'ont peut-être pas sa chance.
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Il n'est pas rare qu'une maman demande à son enfant de ne pas mastiquer de chewing-gum en public.
« Ur sṭamaɛ ara medden, ur yemɛin ara / diri / yecmet / d leḥṛam »
< ne donne pas envie aux gens ! lui dira-t-elle, c'est impoli / mauvais / laid / péché.
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Il ne viendrait ainsi jamais à l'idée d'un enfant éduqué dans « taqbaylit » (littéralement "la kabylité", comprise dans son sens de "morale commune") de "snaper" son repas, de jour comme de nuit...
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2- « Tuttṛa » : ces codes à l'égard de la nourriture sont guidés par la recherche constante chez le kabyle de "Tuttṛa" (= la décence, l'humilité, la pudeur), et par amour de l'égalité, et participent indéniablement du raffinement de son être.
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3- On retrouve le sens de l'égalité, du partage, mais aussi la désaffection profonde du kabyle envers le gaspillage - et sa crainte de la famine -, dans la coutume qui veut que lorsqu'il trouve un morceau de pain par terre, il le ramasse avec délicatesse, ...
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... l'embrasse ❗ (ad yessuden aɣṛum) comme pour excuser l'impardonnable geste de celui qui l'avait jeté, en disant « A Ṛebbi ur ttqasas » (= Ô Seigneur ne nous en punis pas), avant de le placer en hauteur pour lui éviter d'être souillé ou écrasé par inadvertance.
- La division / l'ordonnancement / l'organisation de l'Humanité par Allah.
- Ce que dit Allah sur les langues des peuples.
- Ce que dit Allah sur la couleur de peau de Ses créatures.
- La filiation dans la tradition prophétique.
« Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle,
et Nous avons fait de vous des PEUPLES et des TRIBUS, pour que vous vous connaissiez mutuellement (...) ».
[Sourate Al Hujurat 49 : 13]
« Et Nous n'avons envoyé de Messager qu'avec la langue de son peuple, afin de les éclairer ».
💜 Sur le lien consubstantiel entre métissage et capacité de sursaut national :
"Plus une race (un peuple dirait-on aujourd'hui) est mélangée, plus il est compliqué de s'entendre sur le chemin à suivre, et adopter les mêmes résolutions"
Il illustre cette incapacité de cohésion et de mobilisation face à l'ennemi, avec le fait qu'en 1830, tandis que l'armée française posait ses bottes sur les côtes algériennes, la défense militaire d'Alger, puisque rattachée à l'Empire ottoman, était composée de janissaires turcs.
L'armée "officielle" de l'Algérie n'étant ainsi pas composée de ses enfants "de sang", il fut aisé aux Ottomans de "vendre" l'Algérie à la France.
Le métissage faciliterait la capitulation d'un peuple, proportionnellement à son niveau d'incohérence (d'homogénéité) ethnique.