Des multinationales et des groupes d’intérêts économiques se retrouvent aujourd’hui alignés avec des mouvements rationalistes dont l’histoire est beaucoup plus ancienne monde-diplomatique.fr/2019/07/LAMY/6…
La partition entre raison et émotion est d’origine ancienne et l’histoire des sciences montre que l’espace même des laboratoires, nés au XVIIe siècle, avait été conçu précisément pour filtrer le champ des émotions. google.fr/amp/s/www.libe…
C’est le faux caractère inconciliable de la raison, destinée à conduire et tenir le monde, et de l’émotion, qui le fait vaciller pour la joie des poètes, qui a servi à discréditer Rachel Carson à la parution de son livre Printemps silencieux en 1962.
Les propos de la biologiste, qui rendaient saillant l’impact dévastateur de l’agrochimie sur l’environnement, avaient été largement dénigrés, réduits à une « charge émotive » : Carson allait rétrograder la société moderne vers un nouveau Moyen-Âge. troisiemebaobab.com/tempete-mediat…
La disqualification de Carson a essaimé depuis, au point que « l’hystérie » dont on l’accusait devienne l’un des principaux recours des gardiens de la raison pour abattre les études environnementalistes
Cela semble s’épanouir partout où la stabilisation d’un savoir scientifique est susceptible d’entraver des développements industriels : glyphosate, OGM, lignes à haute tension, vaccins, changement climatique...
Plus les chaînes de légitimation sont longues entre l’industrie et leurs relais, et plus l’opération de communication s’avère efficace.
Plus les porteurs du message semblent désintéressés et pleins de bonne volonté, et plus leur message sonne vrai et peut essaimer.
Pour le glyphosate par exemple, les industriels (comme Bayer-Monsanto, Corteva, Syngenta, Vilmorin), ont leurs relais professionnels (les chambres d’agriculture, le @SYRPAcom, la @FNSEA, les @JeunesAgri, l’@uipporg...
Ils ont leurs communicants privés et leurs consultants, leurs experts et leurs think tanks, leurs institutions et associations de référence (comme l’Académie d’agriculture ou l’Association française pour l’information scientifique – @afis_science),
et leurs plates-formes de diffusion (comme la revue Science & pseudo-sciences).
Tout cela forme « un groupe cimenté par des évidences surgelées qui défend la rationalité virile de la science » à coups répétés de Twittes, de blogs et d’articles diffamants.
L’écosystème des gardiens autoproclamés de la science est ainsi configuré pour raconter et faire largement circuler des « fables » comme le fait que l’interdiction des pesticides entraînerait la résurgence de maladies.
Ils distordent les résultats d’enquête, confondent consensus réglementaire (résultat d’une négociation avec les industriels) et consensus scientifique, et appellent à des sophismes tels que « la dose fait le poison » (alors que de nombreuses substances agissent « sans seuil ».
Quant à la figure du fact-checker, elle contient une certaine perversité car tout le monde y a maintenant recours: au royaume des fake news, les vérificateurs de faits occupent tous les postes, et distinguer le vrai du faux requière pratique d’équilibriste cairn.info/revue-communic…
Et tout cela ne serait rien sans, en bout de chaîne, les micro-influencers, amateurs de science anonymes et quidams populaires, enrôlés pour disséminer largement des arguments dont l’équivocité s’estompe à mesure qu’ils sont relayés, likés, commentés.
Chacun de ces points relais œuvre, à l’échelle qui est la sienne, à donner consistance à une réalité parallèle, qui paraît bientôt la seule qui vaille. bastamag.net/Convention-cit…
La logique serait probablement facile à désarmer si elle ne reposait pas tout entière, en fin de compte, sur le terreau fertile de nos fragilités.
Notre principale fragilité est politique, nous somme conditionné pour répondre aux mots d’ordre ultra-libéraux (pas d’entrave au développement économique) et libertariens (pas d’encadrement de la liberté de pensée, de la mise en doute, de l’innovation, de la commercialisation).
Monsanto parle de freedom to operate ou liberté d’agir, lancée à la tête de ses détracteurs, «hystériques», comme un «point Goodwin» tuant dans l’œuf tout contre-argument.
Et par l’instrumentalisation de la «parole libre», se trouve dévoyée la pratique noble du scepticisme.
#1erMai « À la prochaine manif, nous serons toujours devant, avec les jaunes, les rouges et les noirs. Et encore plus déters. Y compris contre le service d’ordre de la CGT quand il nous gazera ! » infolibertaire.net/de-la-cegetist…
On y trouvait de tout dans ce cortège de tête, des Gilets jaunes et, par milliers, des partisans surmotivés de la convergence réelle des colères. Au point que la police s’est vue contrainte de reculer plusieurs fois, sous les hourras.
Au fond, l’onde de choc des Gilets jaunes, qui ont largement contribué à remettre au goût du jour d’anciennes pratiques enterrées du syndicalisme d’action directe des origines, n’a pas fini de produire ses effets.
Dans un contexte de hausse des inégalités, et alors que ce sont les partis de gauche qui prônent la redistribution, pourquoi la gauche se meure ? lemonde.fr/idees/article/…
Le vote des personnes à revenu faible ou moyen, et surtout celui des moins éduqués, s’oriente de plus en plus à droite. Sauf lorsque ces derniers appartiennent à des minorités ethniques ou raciales : elles continuent alors à voter à gauche (en majorité).
Au contraire, les personnes de même revenu et de même niveau d’éducation appartenant à l’identité majoritaire glissent de plus en plus vers la droite et le nationalisme.
Macron, Dassault, Safran et MBD vendent à l’Egypte pour 4 milliards € de rafales et de matériel de guerre.
Le contrat devait rester secret à la demande d’Al Sissi. Il doit être finalisé demain à Paris. disclose.ngo/fr/article/la-…
Surendetté, l’état égyptien a obtenu un prêt garanti par la France à hauteur de 85%. Autrement dit, le Trésor public s’est porté caution auprès de banques – Crédit agricole, Société générale, la BNP et CIC – pour permettre au maréchal Sissi de conclure le transfert d’armement.
Si l’Egypte n’arrive pas à rembourser, c’est donc le contribuable français qui devra effacer l’ardoise de 3,4 milliards d’euros laissée par Le Caire, sans compter les intérêts.
On supprime des postes de fonctionnaires pour employer des consultants privés surpayés, et les fonctionnaires qui restent sont boycottés par le pouvoir (par exemple les experts en santé publique ⬇️) au profit d’entreprises et de cabinets privés
#Thread Bill Gates publie un livre où il décrit comment il va régler les problèmes du dérèglement climatique, de la pauvreté et de la faim dans le monde.
Il est de notoriété publique que Bill Gates investit dans les multinationales de l’agrochimie (Bayer-Monsanto, Corteva, Syngenta...) et milite pour démocratiser l’usage d’OGM et de pesticides ⬇️globaljustice.org.uk/sites/default/…
C’est aussi un grand fan des engrais chimiques
Bill Gates est allé visiter les locaux de Yara en Tanzanie
Yara est une multinationale des engrais chimiques. C’est le plus grand acheteur industriel de gaz fossile en Europe. Elle fait pression pour déréglementer la fracturation hydraulique. L’un des pires pollueur du monde.
Les militaires au pouvoir, assurés financièrement et militairement par la France et le FMI, ont annoncé leur refus de négocier avec les opposants alors que ces derniers s'étaient pourtant dit ouverts à un cessez-le-feu. information.tv5monde.com/afrique/tchad-…
« Ce sont des rebelles, c'est pourquoi on les bombarde (...) On fait la guerre, c'est tout » a declaré Azem Bermandoa Agouna, le porte-parole du Conseil militaire de transition (CMT), commandée par Mahamat Idriss Déby, leader auto-proclamé de la junte militaire.