*Le voile d'ignorance est une notion du philosophe John Rawls. Pour définir des principes de justice pour une société, il recommande de se placer sous un "voile d'ignorance" c'est-à-dire en imaginant que l'on peut occuper n'importe quelle position au sein de la dite société
C'est-à-dire qu'il faut se poser la question : "si je peux être n'importe quelle personne, favorisée ou défavorisée, sans avoir possibilité de choisir ou de l'influencer, quelle société est-ce que je préfère ? "
Le but étant de ne pas choisir des principes de justice qui ne semblent justes que parce que l'on occupe une position favorisée dans la société.
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Il y a tellement de trucs affreux et d'une rare bêtise dans cette vidéo, mais franchement, le moment où le mec explique qu'il a été, lui, victime de l'esclavage parce que Napoléon a supprimé l'académie des sciences morales et politiques...
Est-ce qu'on peut pas faire plaisir à tous ces gens qui veulent se victimiser et supprimer l'académie française, l'institut et tous ces trucs qui ne servent qu'à donner une vague existence à des gens qui ne produisent rien ?
Je veux dire : regardez les membres de l'académie des sciences morales et politiques academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/membres-titula… S'ils disparaissaient tous par magie, personne ne s'en rendrait compte nulle part.
Je suis désolé de poser la question mais pourquoi on écoute l'avis de l'auteur de cet article ? C'est pas comme si on manquait d'économistes pour faire le boulot. lemonde.fr/idees/article/…
Je sais que c'est dur de s'orienter dans la discipline sue ce genre de questions parce que ce sont des questions complexes de modélisation et qu'il y a des choix et des jugements pas exempts de politiques mais justement en fait
Justement autant rendre compte de cette complexité et rendre compte des points de débats, des choix, des dissensus... C'est pour ça qu'il faut de bon•ne•s journalistes spécialisé•e•s en shs y compris en économie.
On sait depuis Tocqueville que non, la démocratie ne repose pas avant tout sur le fait majoritaire.
Tocqueville met en garde contre la tyrannie de la majorité, c'est à dire contre l'usage du fait majoritaire pour nier les droits des minorités. Il notait donc que la démocratie devait impliquer l'existence de droits qui ne pouvaient pas être soumis au fait majoritaire.
C'est ce qui s'appelle l'Etat de droit. Une condition de la démocratie, à la fois pour faire obstacle au risque de dictature et à l'arbitraire du pouvoir et pour protéger les individus. C'est ce que remettent en cause les gens comme Chevenement ou l'extrême droite.
C'est intéressant la panique morale de Marianne et l'UNI, parce que, en fait, si pour quelque raison que ce soit le nom de Samuel Paty n'était pas sélectionné, ils auraient fait le même scandale.
Si les étudiant•e•s n'avaient pas assez voté pour => panique morale
Si un autre nom avait finalement remporté la sélection => panique morale
Si quelqu'un avait exprimé la moindre préférence pour un autre nom => panique morale
L'idée que l'intersectionalité est un nouveau nom pour la convergence des luttes apparaissait déjà dans une tribune aberrante de Marylin Maeso dans le Monde il y a quelques années. Répéter une erreur ne la rend pas vraie.
A priori ce que reprochent certains a gauche à l'intersectionalité c'est précisément de nuire à cette fameuse convergence des luttes...
C'est rigolo comme la justification économique/marchande est perçue comme légitimité mais la justification individuelle/hédoniste non. Ce qui est reproché aux gens, ici, c'est de ne pas savoir "monter en généralité" comme dirait Boltanski.
Parce qu'il suffit de dire "je veux partir en vacances mais pas pour moi, hein, pour relancer l'économie" et ça devient, visiblement, acceptable.
Ce n'est donc pas tant une intention qui est critiquée qu'un manque de compétences légitimes : celles par lesquelles on justifie ses actes, par lesquelles on transforme ses désirs en nécessités acceptables par d'autres.