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13 May, 28 tweets, 8 min read
Au vu des grotesques confusions, inversions de perspective, et préjugés que je vois dans les questions qu'on m'adresse, je voudrais faire un petit topo chronologique sur la crise actuelle en #Israël.

Je vous laisse prendre note des dates des dépêches en sources.
Il y a d'abord les tant attendues élections de l'Autorité palestinienne. Ça fait 15 ans que son Président actuel, Mahmoud Abbas, se comporte dans les faits comme un dictateur, au prétexte que face à lui, le "modéré", ce ne sont que des groupes terroristes, #Hamas principalement.
Sauf qu'Abbas va perdre, or il veut s'accrocher, donc il trouve des prétextes pour repousser les élections. Il y en a un tout trouvé : "Jérusalem-Est".

Cette partie de la ville, disputée, n'est pas officiellement (ni officieusement) sous contrôle palestinien.
J'-Est fait partie des revendications palestiniennes mais à ce jour Jérusalem est toujours unifiée, depuis 1967, et sous administration israélienne. Pourtant, Abbas exige que s'y tiennent des bureaux de vote pour les élections palestiniennes.
Ça n'a pas de sens puisqu'aucun pays ne tient chez lui des élections étrangères, et Abbas sait bien que son exigence lui sera refusée. C'est exactement ce qu'il cherche, ce qui fait du coup monter la pression internationale et la "colère" des arabes locaux
En parallèle, il y a cette affaire juridique des titres de propriétés sur quelques maisons du quartier de #SheikhJarrah à Jérusalem. Rien à voir, mais les médias aiment bien tout mélanger.
Il s'agit d'une dispute juridique entre quelques familles juives et arabes, dont la procédure traîne depuis 1972 :
Des juifs avaient acheté légalement des maisons à Jérusalem aux autorités ottomanes au XIXè, mais furent chassés en 1948 par les Jordaniens qui annexent la région, et qui n'hésitent pas à les remettre avec titre officiel, aux nouveaux occupants, appelés désormais Palestiniens.
L'armée israélienne libère Jérusalem en 1967, mais, contrairement à ses ennemis, elle ne chasse pas les résidents arabes, qui sont invités à y demeurer en paix. Les juifs reviennent. Problème : tout le monde a un bon titre de propriété officiel en bonne et due forme.
Ça fait longtemps que la procédure fait des allers-retours. Enfants, petits-enfants, tentatives de médiations, pour finalement aboutir à une décision de justice : titre jordanien rejeté, les occupants doivent payer un loyer.

C'est là que se produit la récupération politique :
les militants pro-palestiniens y voient une fenêtre pour jeter l'opprobre internationale sur Israël, et un prétexte pour engager des violences. Des échauffourées tournent aux émeutes.
Le Hamas, toujours chaud comme la braise, ne rate pas l'occasion de chercher à tuer des juifs :

Et la communauté internationale ne rate pas l'occasion de tomber dans le panneau :

En parallèle (oui, il y a de l'action au Proche-Orient), les jihadistes de Gaza, à 90km de là, continuent tranquillement d'envoyer des engins incendiaires sur les localités israéliennes frontalières. Ca fait des années que ça dure mais l'Occident a oublié
Et en parallèle encore, il y a la fin du #Ramadan, et tous les ans dans la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, fin du Ramadan = slogans antijuifs et prêches anti-Occident et galvanisation anti-Israël. Avec stockage de pierres et molotov pour en découdre.
(Mais c'est comme ça, à la fin du Ramadan, c'est la tradition pour cette mosquée connue pour ses prêcheurs radicaux)

En mélangeant #SheikJarrah + les élections + ces jeunes excités de la mosquée qui veulent casser du flic à la sortie, et jeter des pierres sur les fidèles juifs en contre-bas de l'Esplanade, ça donne du grabuge.

Et là, le Hamas a une idée de génie : ajouter à la sauce l'ingrédient de la libération des terroristes détenus en prison. Avec menace de tirer, cette année encore, des missiles à l'aveuglette sur la population civile.

C'est évidemment surréaliste, il s'agit d'émeutes de caïds, de policiers, suite à des problèmes juridiques et une récupération politique vicieuse et imbécile, mais, pourquoi pas : les gens vont dire "résistance ! les Palestiniens ne font que se défendre !"

(allô... des missiles)
Israël ne cède pas à l'injonction de ce groupe islamiste terroriste : la police israélienne ne fait que son travail, et les prisonniers terroristes n'ont rien à voir avec cette histoire.
Du coup, le Hamas tire.
L'aviation israélienne neutralise les tireurs. Le Hamas surenchérit.
Le Hamas cherche la guerre, et bombarde intensivement depuis Gaza la population civile israélienne.
Le reste est connu : le monde condamne, les antijuifs d'Europe organisent des manif et attaquent des synagogues, etc. etc.
Concernant les «massacres» à #Gaza, que la presse occidentale rapporte sans les vérifier, directement du «Ministère de la Santé» du #Hamas (sic), on peut aussi comparer avec ce que disent en arabe les vrais journalistes sur place :

palwatch.org/page/22795

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