Alors, c'est con, mais c'est une phrase d'une enseignante très postérieure à mes cours.
Une chargée de TD d'histoire contemporaine, à qui je dois toute la méthode d'écriture de l'histoire que j'utilise. Une prof brillante, mais exigeante jusqu'à la nausée.
Elle ne m'a jamais lâché pendant mes 2 années de DEUG, avec un vrai matraquage du plan en 3 parties. A la fin, nous savions faire une problématique et 3 parties/3 sous parties/3 arguments/3 exemples les yeux fermés.
Quand je suis devenu l'archiviste de l'ACPR, en 2017, elle m'a juste envoyé un mot, un tout petit mot, sur Linkedin.
" Bravo. Quel parcours ! "
Sachez, Juliette, que j'en ai pleuré.
En fait, aucun enseignant n'a vraiment cru que je pourrais y arriver. La plupart étaient passifs à la fac. Intéressés par nos productions sur le moment, mais avec un relationnel équivalent à celui d'un rocher. Même lors du doctorat.
Je ne pensais pas que ce serait elle qui serait capable, après tant de temps, de noter que j'avais tout défoncé au final, et qu'elle me le dise.
Et en fait, c'est logique : personne ne s'acharne à ce point avec ses DEUG si elles n'y croit pas.
Comme quoi, étudiants et étudiantes, soyez attentifs aux enseignants qui bossent AVEC vous. Parfois, ces professionnels du savoir se souviennent de vous, croient en vous, même quand vous l'ignorez.
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On m'a souvent demandé quel prix pouvait atteindre une armure rigide complète.
Il se trouve que les archives tourangelles (de la ville de Tours) livrent des renseignements précieux question, notamment par le biais de sa très importante production d'armures au XVe siècle.
Ainsi, un "harnois complet façon de Milan" se vend 37 livres en 1438.
Un "harnois complet, souldé et de mesure" vaut 48 livres en 1471.
Un "harnois complet, souldé et de mesure garni de soulleretz entiers" vaut 54 livres en 1477.
A l'inverse, une simple brigandine vaut entre 6 et 9 livres en 1475.
Blague à part, on oublie qu'à une époque bénie où le monde (ok, les USA et les Inconnus) tremblait devant le renouveau japonais, il y eut des méthodes de formation pro basées sur le traité des 5 roues de Musashi.
J'ai toujours imaginé faire un ENORME troll avec un faux bouquin de formation intitulé
" Liechtenauer, sa technique est ma technique : comment utiliser la prédation et la prise d'initiative pour diriger votre équipe à la manière allemande du XVe siècle "
avec des paragraphes du genre " Prendre le Vor, c'est agir avant, empêcher l'adversaire de développer son jeu. Coupez la parole, tout le temps, dès qu'on vous adresse un mot. Ne laissez personne parler. Ainsi parlent les arts martiaux allemands du XVe siècle "
Alors, vu qu'on ne menace même pas les gens comme ça dans des formations au combat et au corps à corps (20 ans de passif pour ma part, 33 si on compte le kendo académique), non, ce n'est pas "normal".
Y compris dans des formations au stress en combat. C'est un type de formation qui existe, qui a des cadres, des règles, des limites et qui est TOUT sauf un apprentissage par la peur de la violence. Mais de sa gestion.
Et je pense qu'il y a un petit paquet de pros de la violence dans mes viewers abonnés qui pourraient en parler.
Puisque j'ai besoin d'une pause, fil qui n'a rien à voir avec mes préoccupations habituelles : on va parler du chapitre de Space Marines que je joue en plateau et en JDR papier, car on me pose souvent la question.
Préambule : les Space Marines sont globalement une repompe honteuse des Sardaukar de Dune et de toutes les troupes de soldats d'élite du futur de la SF de cette époque. Oui, je ne changerais jamais d'avis là dessus.
Des troupes d'élites d'un empire stellaire humain, féodal, tyrannique. Ce sont des hommes conditionnés jusqu'au fanatisme, équipés des meilleures armes, modifiés génétiquement pour les Marines.
Je sais pas si ça porte un nom, mais j'ai toujours eu un mal abominable à accepter de ne pas être exclusif sur un sujet de recherche.
Je le perçois toujours comme une compétition dont je vais sortir perdant.
Il suffit qu'on se mette à parler de mes sujets d'études, de recherche, de communications, pour que la motivation à en parler moi même s'envole, considérant comme foutu ce créneau d'affirmation de moi-même.
Et c'est vraiment bizarre, parce que je suis extrêmement généreux, partageur, communicant sur mes travaux.
Mais que les autres se mettent sur la ligne de départ avec moi, ça me tue l'âme.