1/ Utiliser le tirage aléatoire pour déterminer les projets de recherche à financer, une fois une pré-sélection des projets qui tiennent la route opérée.
2/ Sans doute cette procédure élimine-t-elle des discriminations, des effets de clientélisme et de mandarinat.
Bientôt, cette idée lumineuse jaillira de l'idée d'un bureaucrate: financer les recherches de tous les chercheurs par des crédits récurrents.
3/ Le problème du pourrissement de la recherche scientifique par le management n'est pas l'équité dans la mise en concurrence, l'absence de "discrimination", mais l'existence même des "projets" et des "P.I"=Principal investigator.
4/ Le système de financement de la recherche publique doit entièrement être reconstruit pour sortir de l'encouragement au conformisme, au publicitaire, au médiocre.
Comment? Voilà énormément d'idées à partir desquelles rebâtir.
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1/ J'eusse aimé ne pas avoir encore lu les romans de Jean Echenoz, pour pouvoir en découvrir maintenant l'esthétique du recyclage, la légèreté ironique de son style.
"Le tocsin, vu l’état présent du monde, signifiait à coup sûr la mobilisation.", dans 14
2/ On sait l'influence qu'a eue Manchette sur Echenoz, lui léguant une forme d'humour situ.
"La situation est simple, on est coincés : les ennemis devant vous, les rats et les poux avec vous et, derrière vous, les gendarmes"
3/ Manchette a construit ses romans en oignon: pour accéder aux couches d'humour désespéré, il faut connaitre la littérature politique sur le bout des doigts et apprécier les détournements.
Chez Echenoz, le truffage est sous le regard de tous.
1/ La honte d'être un Homme, c'est un sentiment qui me prend rarement avec une telle intensité qu'en ce jour de #ManifDeLaHonte.
La dernière fois, c'était en janvier 2018, avec la pire loi anti-réfugiés depuis Vichy.
2/ Il y a eu une longue séquence d'abominations: la lacrymo dans les réserves d'eau des réfugiés, les tentes lacérées, les semelles de gamins migrants volées, les téléphones portables confisqués… theguardian.com/world/2018/jun…
Sur la rupture définitive de toutes les digues contre la fascisation du pays, avec la manifestation d'extrême-droite en faveur d'un état policier, contre l'état de droit.
Ce n'est même pas une interprétation: c'est la revendication explicite de ce syndicaliste d'extrême-droite. Faire céder les digues républicaines, détruire les fondements de l'Etat de droit, appeler à l'arbitraire, à l'état d'exception permanent, à l'état policier.
Dans l'ordre juridique français, le principe d'individualisation des peines est, de fait, reconnu par le Conseil constitutionnel comme découlant de l'article 8 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 depuis une décision du 22 juillet 2005.
1/ Transférer à la police les pouvoirs de justice, c'est exactement la définition d'un régime d'exception, et c'est ce que les lois sécuritaires, qui enregistrent dans le droit commun, les coups de cliquet de l'état d'urgence permanent font. liberation.fr/france/2017/09…
2/ "La justice, elle n’est pas faite pour autre chose que d’enregistrer, au niveau officiel, au niveau légal, au niveau rituel aussi, ces contrôles qui sont essentiellement des contrôles de normalisation et qui sont assurés par la police."
M.Foucault ina.fr/video/I06277669
3/ État d'exception, Homo sacer est un livre remarquable de Giorgio Agamben, avant sa déchéance raoultisée pendant la crise du Covid.
1/ Un article très important sur le fonctionnement des agences gouvernementales qui font de "l'expertise", entre le travail scientifique et les "décideurs".
2/ Voilà un rapport d'agence typique dont 80% des "experts" sont nommés par les dirigeants politiques et 20% par les actionnaires. Sans surprise, de manière assez systématique, on y nomme ceux dont on connait les vues y compris quand elles vont contre le consensus scientifique.
3/ En l'occurrence, le consensus sur les ravages des néonicotinoïdes sur les insectes pollinisateurs ou non a conduit les meilleurs scientifiques du sujet à prendre position dans une tribune de Science. science.sciencemag.org/content/360/63…
Vu de l'étranger
Le quotidien économique Handelsblatt s'inquiète de la tempête politique en France, en osant la comparaison avec la fin de la République de Weimar. Autant dire que pour la presse allemande, c'est un signe d'alerte rouge. handelsblatt.com/politik/intern…
L'article articule trois faits centraux qui charpentent une crise politique majeure:
(i) L'offre politique se résume à l'affrontement mis en scène médiatiquement de Macron contre Le Pen, donnés vainqueurs du premier tour dans tous les sondages.
(ii) Macron a fait une croix sur son aile "gauche", strauskhanienne, politiquement libérale, "progressiste", modernisatrice, et sur propre parti, simple start-up de marketing politique à ses initiales dont chacun peut constater le caractère fictif, inexistant.