1/8 Elle s’appelait Mihriay Erkin.
Elle avait 29 ans.
Elle était Ouïghoure.
Elle est morte dans l’un des plus grands camps de concentration du Xinjiang.
Elle avait 29 ans.
Elle était Ouïghoure.
Elle est morte dans l’un des plus grands camps de concentration du Xinjiang.
2/8 @libe a reconstitué son histoire.
Nous sommes le 18 juin 2019, Mihriay, brillante étudiante-chercheuse au prestigieux institut Nara au Japon, s’apprête à prendre l’avion pour rentrer voir sa famille en Chine.
liberation.fr/international/…
Nous sommes le 18 juin 2019, Mihriay, brillante étudiante-chercheuse au prestigieux institut Nara au Japon, s’apprête à prendre l’avion pour rentrer voir sa famille en Chine.
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3/8 Elle est parfaitement consciente des risques. Mais sa mère l’a supplié.
Par SMS, de l’aéroport, elle écrit à son oncle Abduweli Ayup, linguiste renommé vivant en Norvège : «Chacun de nous mourra seul. L’amour de Dieu, notre sourire et notre peur nous accompagnent.»
Par SMS, de l’aéroport, elle écrit à son oncle Abduweli Ayup, linguiste renommé vivant en Norvège : «Chacun de nous mourra seul. L’amour de Dieu, notre sourire et notre peur nous accompagnent.»
4/8 Une fois sur place, elle apprend que son père est en prison pour «incitation au terrorisme ». Consciente du piège qui se referme sur elle, elle se réfugie dans un hôpital.
Informée par le système de surveillance conçu pour traquer les Ouighours, la police chinoise débarque.
Informée par le système de surveillance conçu pour traquer les Ouighours, la police chinoise débarque.
5/8 En février 2020, elle est envoyée dans le camps de concentration de Yanbulak, près de Kasghar.
Le 20 décembre 2020, elle y meurt. Comme tant d’autres. Sans qu’on sache exactement comment et de quoi. Avalée par la nuit d’un système concentrationnaire sans image ni lumière.
Le 20 décembre 2020, elle y meurt. Comme tant d’autres. Sans qu’on sache exactement comment et de quoi. Avalée par la nuit d’un système concentrationnaire sans image ni lumière.
6/8 Selon @libe , trois personnes assistent à son enterrement, sous surveillance. La police leur ordonne de garder le secret sous peine d’être «emprisonnées pour divulgation de secrets d’Etat» et «diffamation de la police». Personne n’aura le droit de venir fleurir sa tombe.
7/8 Son oncle: «J’ai commencé à dénoncer ce qui se passe au Xinjiang en 2016. Mon meilleur ami a été condamné. Puis mon frère, ma sœur, mes cousins, même mes cousins par alliance. Et j’ai perdu Mihriay que j’aimais tant. Je n’ai pu sauver personne. Comment me regarder en face? »
8/8 Combien de Mihriay Erkin? Combien de Mihriay Erkin faudra-t-il à nos dirigeants pour agir? Pour elle, pour les millions de Ouïghours persécutés et déportés, continuons la lutte. Sans répit ni relâche. Soyons les voix ici de celles et ceux qu’on bâillonne là-bas.
#FreeUyghurs
#FreeUyghurs
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