Au delà de la violence institutionnelle terrible que représente cet échange, il faut y entendre la non moins terrible violence médicale que pourra aisément reconnaître quiconque y a déjà été confronté.
L'appel à l'autorité, la décrédibilisation de la parole du patient, l'instrumentalisation de sa vulnérabilité, l'instillation de l'idée qu'il est un mauvais patient car il n'a pas réagi de la façon dont la médecine le décrit, le souhaite, le préconise, pire encore...
... qu'il est un mauvais patient parce qu'il a osé demander de l'aide hors du cadre institutionnel strict (via, si je comprends bien, un psychologue de ville).
Sans oublier l'idée révoltante que les mauvais patients ne méritent ni d'être écouté, ni d'être cru, ni de susciter de la compassion. Puisqu'ils sont de mauvais patients.
La spécialité psychiatrique n'est évidemment pas seule en cause (même si elle implique des patients encore + vulnérables). Pour naviguer depuis pas mal d'années dans les questions de violences médicales, j'ai entendu les mêmes ressorts en médecine obstétrique, générale, etc...
Il y a fort à parier que les réactions publiques face à ce témoignage soient majoritairement de dire "c'est un mauvais médecin", ce qui est parfaitement vrai. Mais passe sous silence la dimension systémique du problème.
Je ne saurais une fois de plus que trop remercier les soignants de twitter (et d'ailleurs) qui tout en ayant été biberonnés à ce pouvoir immodéré du soignant sur le patient, s'ingénient de toutes leurs forces à faire changer cela.
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Cette question est tout simplement mensongère. L'ordonnance de 1945 est certes toujours en vigueur, mais le nombre de textes ultérieur qui s'y est ajouté est tel qu'elle est quasiment inapplicable et inappliquée.
#archivespersonelles#backto1999 Je viens de retrouver une copie du cadeau qu'un copain de classe et moi on avait offert à notre prof de physique de terminale pour la naissance de sa 3eme fille.
Evidemment, on s'était amusé à reprendre exactement la police de caractère et la présentation qu'il utilisait dans ses TP.
Et il faut vraiment que je me relise mieux, je laisse passer trop de coquilles dans mes tweets en ce moment :'(
Terrible de réaliser que le seul contrat moral implicite entre l'Etat et les citoyens, ce n'est pas de les protéger de la maladie, ni de la mort ni des séquelles possibles, mais seulement (d'essayer) de garantir à chacun-e une place en réa.
300-400 morts/jour, les courbes de contamination qui stagnent ou flambent, les covid longs qui se multiplient -> désolé, mais c'est pas notre problème.
Tout ce qu'on peut faire c'est vous trouver une place en réa, peu importe que ce soit ou non près de vos proches (de toute façon, ils ne pourront pas venir). J'attends le moment où ils vont les transférer à l'étranger, pour "gagner leur pari de ne pas reconfiner".
Ami-e-s collapso-sympathisants collapso-convaincus, ou collapso-sceptiques, je viens de finir le livre de Catherine et Raphaël Larrère sur l'analyse (critique) de la collapsologie et c'est juste passionnant.
Tous deux spécialistes d'éthique environnementale (et militants de gauche) illes retracent l'histoire et les filiations idéologiques de la collapsologie, pour analyser l'argumentaire et examiner la solidité des preuves...
... scientifiques à l'appui de la thèse d'un grand (et imminent) effondrement civilisationnel. Loin de verser dans le climato-scepticisme ni dans l'angélisme de la géoingénierie, ils développent non moins une critique acerbe de la collapsologie.
Parmi les installations, il y avait un labyrinthe de verre au centre duquel était placé une magnifique cuvette de WC dorée.
Imaginez déjà un groupe de 10 gamins de 3-4 ans dans un labyrinthe de verre. On leur avait fait tendre les mains devant eux sinon ils se prenaient des beignes toutes les cinq secondes.
Un témoignage à lire +++. Il est bouleversant, il peut être effrayant pour de futurs parents (ou personnes qui envisagent une grossesse) mais il décrit une réalité vécue par un nombre incalculable de femmes.
Le Covid évidemment y joue le rôle de goutte d'eau supplémentaire, de catalyseur des difficultés et d'obstacles préexistants et c'est en cela que les statistiques que j'ai partagé hier sur l'absence de "baby boom" du confinement ne m'étonne guère...
J'aimerais quand même dire un mot sur le concept de "dépression du post-partum". Je sais combien il peut être précieux pour les femmes qui le vivent ou l'ont vécu: parce que nommer le mal c'est déjà un peu le combattre, ...