Thread by @BastienParisot

🔴 THREAD : Je vois une enquête d'opinion, reprise par de nombreux médias, qui annonce un "écroulement de @JLMelenchon" face à un bon résultat de Macron.

Bien sûr, les articles sont repris par nos adversaires pour taper sur JLM.

Sauf que j'ai creusé. ⤵️

1️⃣ Le lien est clairement fait avec le bad buzz "complotiste" (monté de toute pièce) contre JLM. Comprenez : sa chute de popularité serait due à sa sortie dimanche.

Problème : le sondage a été réalisé les 2 et 3 juin.
C'est à dire AVANT le buzz.

Aucun lien, donc... ⤵️

2️⃣ ... mais cela nous amène donc à la question centrale : puisque cela ne prend pas en compte le bad buzz (arrivé après, pour ceux qui suivent pas), qu'est-ce qui justifierait une telle évolution pour @JLMelenchon ?

Absolument rien !
- pas de buzz
- toujours en tête à gauche

⚠️ J'anticipe évidemment (on a l'habitude) les reproches qui pourraient m'être faits : me voilà devenu complotiste, parce que j'ose (ô parjure !) remettre en question les outils de l'oligarchie et de ses chiens de garde.

(moment culture : bit.ly/3pzc5Oa)

Sauf que ⤵️

3️⃣ Nous savons parfaitement que les enquêtes d'opinion peuvent être orientées. Tout joue : la façon de poser les questions, l'ordre dans lequel elles sont posées, etc...

L'enquête en-elle même est la première étape sur laquelle il est possible d'orienter un sondage.

Pour ce qui est de la méthodologie, je place également ici que le "redressement" (méthode utilisée pour pondérer la valeur "brute" des enquêtes en fonction de certaines données) peut jouer un rôle non-négligeable sur le résultat affiché au final. ⤵️

En fonction des critères sélectionnés pour "redresser" les résultats... on peut (oui, à nouveau) orienter le résultat de l'enquête.

❌ Donc non, se baser sur un sondage n'est pas gage d'objectivité.

⤵️

4️⃣ Et, même si la méthode d'enquête est pleinement neutre, le résultat peut lui aussi être exploité : on peut faire dire ce qu'on veut aux chiffres.

Illustration ici : bit.ly/2Tew8Fi
Le titre nous parle d'une "chute libre" de Mélenchon, face à Macron qui "progresse". ⤵️

🔴 Sauf que dans l'article, on nous parle de l'évolution de @JLMelenchon sur 4 ans et de l'évolution de Macron sur... 1 mois !

Vous avez donc compris : on compare 2 données qui n'ont rien à voir. C'est toute la supercherie des articles publiés ce matin, tous sur le même angle.

5️⃣ Je rappelle quand même que le mois dernier, le baromètre d'Harris interactive assurait sans trembler que 43% des insoumis avait "confiance" en Macron. Avec une progression de 15 points en un mois ! 😂

Lunaire.
Permettez-nous de douter, messieurs les sondeurs.

Bref, pour toutes ces raisons (méthodologie, exploitation des résultats et récupération politique), les sondages et études d'opinion ne doivent jamais être prise pour "vérité absolue" de l'état du pays. Au contraire, il faut savoir prendre du recul et raison garder. ⤵️

Il s'agit ni plus ni moins d'un outil politique, qui d'ailleurs est utilisé en ce sens et n'a d'autre valeur.. que celle qu'on lui donne.

Rappelons qu'en 2016, ces mêmes sondages vendaient Juppé contre Hollande ou Valls pour 2017.

On se souvient du résultat : tiercé perdant. ⤵️

Pour conclure : la politique ne s'écrit pas à l'avance. Elle ne se prédit pas, car elle n'est pas une science exacte.

Elle se construit à travers noss combats. Les dynamiques se créent en ne cédant rien et en avançant toujours.

Et avec les insoumis, c'est ce que nous faisons !