Thread by @xazalbert

Debunkage : Ce que @nbouzou dit, dénote fondamentalement avec la science et la médecine.
Quand il affirme qu'aucun système de santé n'est configuré pour une maladie qui envoie 10% des gens infectés à l'hôpital et qui en conclut que l'on doit vax 90% de la population 1/n

https://twitter.com/nbouzou/status/1403357578613121024

Tout d'abord - un système est la conséquence d'une série d'actions reposant sur des faits historiques et des hypothèses. En finance on dit souvent que le passé n'est pas un bon prédicteur du futur, même si l'empirisme permet des comparaisons, 2/n

Il subsiste toujours une zone d'incertitude. En prévision de capacité d'un système, car ici on ne parle pas de système, mais bien de la capacité de ce système, les facteurs qui rentrent en considération sont les éléments du passé et des forecast du futur. 3/n

La capacité est donc une fonction bien définie pour une distribution normale d'arrivée dans un hôpital et durée de séjour normal. Le surplus de capacité est ce qui permet de faire face aux événements fortuits ou exceptionnels tant dans leur nombre que la durée. 4/n

Les airlines gèrent bien cette contrainte avec le yield management, gestion de la capacité sous contrainte avec une variable d'ajustement qui est le prix (on régule la demande en augmentant le prix) et la capacité d'investissement qui permet d'avoir des avions à disposition 5/n

Quand on en arrive à juger un système, c'est que l'on doit comprendre les tenants de la maladie (ou de la demande de voyage en avion) ici, ce sera la dynamique de la demande de lits d'hôpitaux. 6/n

De plus si l'on en croit certains on est dans le cadre du surplus de demande car cette maladie nous est tombée dessus, disons "par hasard donc nous n'étions pas préparés". Ce que l'on essaie de nous faire croire 7/n

Depuis plus de 10 ans le yield management a été mis en place dans les hôpitaux pour optimiser l'usage des ressources sous contraintes (mis au point par Veran). Un plan blanc existe pour faire face aux épidémies et nous ne sommes pas à la première épidémie. 8/n

Il est donc raisonnable de penser que nous avons des capacités de prévisions de demande et d'ajustement en fonction d'épidémies passées. Le seul point inconnu est donc quand l'épidémie arrive. Et pourtant la, on a eu quelques mois et pourtant on a rien fait. 9/n

Quand on regarde nos voisins allemands, leur capacité hospitalière (normale et pic) était largement supérieure à la nôtre - une question importante devra être levée sur le calcul de la "capacité" en temps normaux et pic 10/n

Autre aspect est la maladie - et la stratégie sanitaire et thérapeutique face à cette maladie. Les infectiologues chevronnés, en prenant exemple sur la Chine et autres, ont traités les patients en précoce. Le traitement précoce est une manière indéniable de réguler 11/n

La demande de lit d'hôpitaux. Il n'est d'ailleurs pas étonnant que les meilleurs au monde présente la capacité à répondre à une épidémie en regardant les piliers à notre disposition 12/n

L'économiste a donc à sa disposition tout un tas de ressources et d'information pour faire des hypothèses et atteindre sa réflexion.
Il est donc étonnant de voir une conclusion de ce genre sans hypothèse. 13/n
francesoir.fr/societe-sante/…

Quand on veut nous faire croire que notre système de santé n'est pas capable de faire face à la demande, on doit se poser la question des hypothèses, de la manière dont est mis en place la réponse à l'épidémie. A-t-on tout fait pour cela ? 14/n

Sur la partie thérapeutique, on a laissé les gens à domicile avec du doliprane, les pays ayant pratiqué une thérapie précoce observent des chiffres de mortalités et d'hospitalisations bien moindres 15/n

Laisser les gens à domicile sans les traiter engendre donc un surplus de demande à l'hôpital à un instant t car on laisse la situation péricliter plutôt que de la prévenir. 16/n

Prenons l'exemple sur la mortalité aux USA, en faisant l'hyp que le système de soins est d'aussi bonne qualité qu'en France.
Les états ayant traité en précoce ont un taux de mortalité inférieur 390 de beaucoup à ceux qui n'ont pas traités 1011 17/n
francesoir.fr/covid-19-etats…

Au Brésil, un professeur a montré qu'un état ayant traité en précoce à 5 fois moins de décès qu'un état n'ayant pas traité. 18/n
francesoir.fr/societe-sante-…

Donc a minima l'économiste aurait dû faire une analyse de sensibilité et de surtout des scenarios pour soutenir son propos. Rien ne dit qu'il ne l'a pas fait. Cependant, quand on ne fait rien, qu'on ne traite pas cela met de la pression sur les ressources. 19/n

Revenons à l'exemple des cie aériennes, le prix permet d'ajuster la demande à une offre sous contrainte, on a donc un outil de gestion. Le traitement précoce permet d'ajuster la demande de lits d'hôpitaux, on a donc un "outil de gestion sanitaire" 20/n

Bien sûr avec l'hypothèse que la "prévention" est la meilleure stratégie contre le passage à la prochaine étape de la maladie. Prévenir plutôt que guérir. Et suffisamment de preuves existent pour en tenir compte dans un des scénarios 21/n

Ne pas le mentionner est une erreur. Et cela pourrait même remettre en cause la base de notre système de valeurs : "l'instruction est le traitement précoce contre le risque de pauvreté". L'instruction est donc une prévention et cela fait partie du modèle français 22/n

Avec l'approche de cet économiste on pourrait conclure qu'aucun système au monde n'est capable de surmonter un surplus de demande de logements sociaux et pourtant en France on a 5m de logements sociaux 23/n
ecologie.gouv.fr/chiffres-et-st…

Le plus déconcertant est la conclusion : il faut vacciner 90% de la population. Du coq à l'âne sans preuve- peut-être une corrélation. Aucune prise en considération des autres variables d'ajustements de la demande de lits comme le traitement précoce ou les risques du vax. 24/n

En l'absence de prise en considération des autres paramètres cette conclusion est un flagrant manque d'objectivité. On ne peut que se poser la question des intentions et liens d'intérêt de cette personne.