Vu l’évolution du taux de croissance, et vu ce qui se passe ailleurs en Europe, je ne serais pas étonné que la France soit à quelques jours d’un pic épidémique. Mais restons prudents encore quelques jours, c’est difficile d’anticiper cette épidémie…
La baisse du nombre de cas se poursuit dans neuf départements, et plus particulièrement dans les Pyrénées-Orientales, en Charente-Maritime et à Paris.
Le dépistage n’augmente plus dans ces départements, voire diminue. Mais cela n’empêche pas le taux de positivité de baisser. Cela signifie que le nombre de cas baisse plus vite que le dépistage, l’épidémie perd du terrain dans ces territoires.
Les admissions à l’hôpital sont toujours en hausse dans ces départements, c’est attendu, elles sont décalées d’au moins une semaine sur l’activité épidémique.
Le nombre de cas continue de progresser, mais de moins en moins vite. La hausse hebdomadaire est actuellement de 34% (ce qui reste relativement élevé).
Jeudi dernier (le nombre de cas est remonté à J+3), le nombre de cas était supérieur de 16% au jeudi précédent. Un taux de croissance beaucoup plus faible que ce qu’on observait il y a une dizaine de jours.
Par contre à l’hôpital ça augmente plus fortement : +92% d’admissions en une semaine (quasiment un doublement). C’était attendu, cela reflète la forte hausse des cas de la semaine précédente.
On a détecté 20 516 cas chaque jour en moyenne sur la semaine écoulée, c’est 69% de plus en une semaine (en réalité la hausse est plutôt de 59% après correction du jour férié). La hausse, toujours soutenue, continue de faiblir.
Et sans moyenne mobile, si on regarde le nombre brut de cas publié aujourd’hui, il n’est “que” 23% plus élevé que celui publié sept jours plus tôt.
(Les cas étant publiés à J+3, on compare mardi 27 avec mardi 20)
Sur les sept derniers jours, le taux de croissance n’a pas dépassé 77%, ce qui est élevé mais loin des valeurs stratosphériques de la semaine dernière (jusqu’à 194% !).
Le nombre de cas continue de croître, mais de moins en moins rapidement.
On détecte 19 819 cas chaque jour en moyenne, c’est en hausse de 76,7% sur une semaine (après correction du 14 juillet férié).
La hausse, toujours soutenue, est moins forte que la semaine dernière. Il semble qu’on soit dans une nouvelle phase épidémique.
La semaine dernière on observait une hausse hebdo de plus de 150%. En ce moment, elle est plutôt autour de 50%.
Le nombre de cas augmente toujours rapidement. Mais c’est pas aussi explosif que la semaine dernière. L’épidémie ne régrèsserait que si les barres passent sous 0.
Voici le nombre de cas en échelle logarithmique. Si on a une droite, cela signifie que la croissance exponentielle.
Actuellement, on a quitté la droite qu’on avait la semaine dernière, la croissance est moins rapide.
Manifestement quelques Covidosceptiques ne comprennent pas ce que j’évoque ces derniers jours (j’espère au moins que c’est uniquement de la mauvaise foi). Alors je vais essayer de vulgariser. (1/n)
Le nombre de cas positifs croît de jour en jour. Il ne baisse pas. Mais la hausse est moins rapide.
Imaginez : vous êtes sur l’autoroute puis vous prenez une nationale. Vous avancez toujours, vous ne reculez pas. Mais vous avancez moins vite. (2/2)
La courbe des cas positifs, ici, va toujours vers le haut. Elle croît. Mais elle devient moins pentue, plus oblique. La hausse est moins explosive. Tout est dans la nuance ! 😊
On détecte 18 348 cas chaque jour, en hausse de 118% sur une semaine (plutôt 100% en réalité après correction du jour férié). La hausse des cas reste forte, mais plus basse que la semaine dernière.
On entre visiblement dans une nouvelle phase de l’épidémie.
En moyenne sur les 7 derniers jours, la hausse hebdomadaire est de 100%, mais en réalité ces 3-4 derniers jours elle était plutôt comprise entre 40% et 60%.