L'élection allemande (suite) : les résultats de l'élection
La participation électorale est élevée et en légère hausse, à 76.6%, reflétant la perception d’enjeux importants et d’alternatives relativement marquées, mais aussi l’envie de renouvellement. wahltool.zdf.de/wahlergebnisse…
Le SPD arrive en tête avec près de 26%, suivi par la CDU (24%). La différence n’est pas si grande mais la dynamique clairement favorable aux sociaux-démocrates (+5% par rapport à 2017, alors que la CDU perd presque 9%). wahltool.zdf.de/wahlergebnisse…
Les Verts (15%) et le FDP (11,5%) deviennent les faiseurs de roi car ils seront probablement indispensables pour former la nouvelle coalition. L’AFD dépasse les 10%, die Linke n’atteint pas les 5% et passe à deux doigts de ne pas être représenté au parlement.
La dynamique semble donc défavorable aux grands partis de gouvernement, et favorable aux partis qui se présentent comme des forces de changement : les Verts et le FDP.
Leur écho est particulièrement fort chez les jeunes. Le FDP arrive en tête des votes des primo-votants, les Verts parmi les moins de 25 ans. Ces deux partis font notamment le plein chez les plus diplômés (alors que les moins diplômés votent pour les grands partis).
Les clivages territoriaux sont frappants. Ici une carte de l’Allemagne représentant qui est arrivé en tête dans chaque circonscription en termes de première voix : tagesschau.de/inland/btw21/b…
On observe un clivage gauche-droite / Nord-Sud, Est-Ouest avec la concentration des votes AFD en Saxe et en Thuringe et campagnes et villes où les écologistes font leurs meilleurs scores.
Il y a probablement eu du vote sur enjeu : les partis se démarquent clairement sur certains sujets : les Verts jugés plus crédibles sur le climat, la CDU sur le Covid et le SPD sur la justice sociale. wahltool.zdf.de/wahlergebnisse…
Ni une coalition SPD-Verts, ni CDU-FDP ne permet d’atteindre la majorité des sièges. Dès lors, il faudra soit former une nouvelle grande coalition (ce que personne ne semble souhaiter ou envisager pour l’instant), soit s’associer avec les Verts ET le FDP. wahltool.zdf.de/wahlergebnisse…
L’heure est donc maintenant aux compromis et les Verts et le FDP ont annoncé souhaiter d’abord parler entre eux. Les négociations pour former une coalition avec un programme de gouvernement très précis peuvent prendre du temps. wahltool.zdf.de/wahlergebnisse…
Comme l’expliquait @lofejoma ce matin, ce système peut sembler exotique vu de la France. Un électeur écologiste ne sait pas à l’avance si son vote par contribuer à soutenir la formation d’un gouvernement sous l’égide du SPD ou de la CDU. franceinter.fr/emissions/l-ed…
Mais la recherche de compromis semble porter ses fruits dans un contexte de clivages de plus en plus marqués : le débat est plus serein (la perspective de devoir former des coalitions tempère les attaques), le taux de participation comme la popularité de l’exécutif sont élevés.
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#GermanElection2021 FDP and Greens have begun to negotiate, FDP leaders underline that a Jamaica coalition is not excluded at this stage. While most Germans favor an "Ampel" with the SPD, a majority of FDP voters prefers governing with CDU.
Patterns of policy convergence and divergence look very different on socio-economic and other issues, as shown by this summary of emblematic positions I have taken from party manifestos.
While the FDP's economic and social policy is closer to the CDU, the party shares multiple stances with the Greens (and SPD) in other matters.
Un petit thread sur l’élection allemande de dimanche : c’est long mais vous saurez l’essentiel !
Le contexte : l’Allemagne sortait de huit ans de « grande coalition » entre Chrétiens-démocrates (CDU) et Sociaux-démocrates (SPD).
L’agenda est dominé par deux sujets : la crise sanitaire et surtout le climat qui mobilise fortement dans le pays alors que le bilan des sortants est plus que mitigé en la matière. wahltool.zdf.de/wahlergebnisse…