Aujourd'hui on ouvre le dossier sur LA légende que tout le monde connaît, soit de nom, soit de goût:
Le sandwich SNCF.
Thread Culinaire ⤵️⤵️⤵️
Il fut une glorieuse époque où pour se restaurer dans un train on se rendait à la voiture restaurant.
On pouvait aussi choisir de manger à sa place en faisant profiter ses voisins de son formidable sandwich au Maroilles sorti du sac.
Manger sur une vraie nappe, servit à la place, le tout avec une bonne bouteille, franchement j'aimerai moi aussi revivre ça au moins une fois dans ma vie.
Pas vous?
Mais la voiture restaurant à un gros défaut, elle réclame pas mal de personnel et son entretien est très élevé.
Et quand les passagers ne sont pas dedans, c'est un poids mort à traîner.
Bref, ça coûte cher.
Le restaurant à petit à petit laissé la place au "bar".
Et sur le TGV, on n'a pas tergiversé, c’était directement un bar.
C'est là qu'intervient le fameux sandwich SNCF.
Et très rapidement, deux reproches lui tombent dessus:
- Il est pas bon.
- Il est cher.
Pourquoi?
Alors premièrement il est cher car il "voyage".
Le sandwich vendu dans le train est très compliqué à gérer en terme de logistique.
Il va être chargé à la gare de départ, puis, si il n'est pas vendu, il va être de nouveau déchargé, pour être trié puis remis dans un nouveau train.
Le tout sans casser la chaîne du froid.
Avec du matériel en gare spécifique, des frigos, toussa toussa...
Car l'un des problèmes rencontré, c'est que l'on ne sait pas à l'avance combien de sandwichs on va vendre.
On prends donc les données des ventes précédentes, et on s'adapte. Mais les sandwichs non vendus sont remis dans le circuit.
Là où s'est facile pour un bar de gare de gérer le stock au fur et a mesure de la journée, le train lui doit gérer un stock qui est fixe, et qui se déplace (dans toute la France).
Et in fine, ceux qui auront fait trop d'aller retour seront bon pour la poubelle. (ou donné à une association)
Donc une perte financière sèche.
Tout cela à un coût logistiquement assez important.
Donc si on compare deux sandwichs, celui de la gare et celui du train, pour un même prix, celui de la gare aura un pourcentage dédié aux ingrédients plus élevé.
Mais votre cerveau lui ne comprends pas cela, et il va comparer les deux que d'un point de vue du produit.
"Comment ? 5€50 pour ça !"
Et pourtant, derrière ce chiffre, il y a un boulot énorme.
Revenons aussi au goût.
J'ignore totalement quel goût avaient les sandwichs des années 1980, mais aujourd’hui franchement, des très gros efforts ont été fait, et ça se voit.
Les collègue en charge des produits vendus dans les TGV ont fait de gros efforts, des partenariats avec des grands chefs, des produits de qualités, de la diversité...
Toujours pour un prix de vente dans la tranche haute, et aussi parce que par définition, la clientèle est captive.
Toujours pour un coût de logistique, et aussi parce que par définition, la clientèle est captive.
Mais vous êtes toujours libre de manger un sandwich au Maroilles à votre place*.
* Si, et seulement si, les autres passagers sont moins baleze que vous.
Et pour finir, un dernier point.
Ce n'est plus la SNCF qui fabrique et vends les produits au bar. Cela fait des années que ce service est assuré par des entreprises de restauration.
De mémoire, Newrest, Cremonini ou même Servair (qui est une filliale d'Air France 😋) ont fourni, ou fournissent encore, nos Bars.
Le "Sandwich SNCF" n'est donc plus "SNCF" depuis trèèèèès longtemps, mais une telle légende est tellement ancrée dans l'imaginaire collectif qu'elle ne disparaîtra jamais.
Vendre un produit frais (très souvent produit du jour même), dans un train qui va à 300 km/h, le tout servi avec le sourire, ça reste un petit exploit injustement reconnu à sa juste valeur.
Maintenant, on peut vous remettre des voitures restaurant, le tout avec un maximum de luxe et des ingrédients top qualité fraîcheur du jour, et bio.
Mais je suis pas sûr que vous tenez à casser votre PEL.
PS: Ce thread est entièrement sponsorisé par la région SNCF des Hauts de France.
Merci de l'avoir lu.😘
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Vous les connaissez peut être pas, attendez je vous raconte.
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En 2014, la maîtresse de CP de ma fille donne chaque semaine une peluche appelé Jack, ou sa sœur Jackline, dans le but de prendre une photo originale (et si possible de faire voyager le/la peluche)
Il suffit parfois d’une seule lettre de différence pour changer votre journée.
En tout cas ça a beaucoup changé la journée de deux jeunes de banlieue dans mon train.
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C’était en 2002 et je m’en souvent encore.
Un samedi après midi assez chaud qui en finissait pas.
Je conduisais une Z-6100.
Une vieille automotrice, lente, sans clim, et avec une cabine accueillant péniblement mon 1m90.
Je revenais de Persant Beaumont, direction Paris Nord Banlieue, fin de ma journée.
L’avantage des Z-6100, c’est qu’il faut un/une controleur (se) à bord pour fermer les portes.
Ça nous fait de la compagnie, ça nous change un peu.
Je vais vous révéler un des petits secret des cabines de conduite.
En jeux vidéo on appelle ça un Easter Egg (des trucs cachés).
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Il fut un temps, où avant l’existence des portables et des tablettes, le conducteur à l’arrêt dans un garage (ou en attente de départ) se faisait littéralement chi.. dans sa cabine.
Du coup, ils faisaient des trucs bizarres.
Prenons le carnet de bord.
C’est le livret servant à échanger avec les ateliers.
La couverture cartonnée servait souvent de support pour des dessins ou des phrases emprunt de poésie.