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Aurélie Sarrot

10 Dec, 45 tweets, 16 min read

#13novembre
Mohamed Abrini s'énerve dans le box: "Je suis désolé d'intervenir mais ces gens-là sont innocents, c'est pas possible, ils n'ont pas à avoir honte, ils n'ont pas à s'excuser". Vous accusez des témoins!"

#13novembre
Le président énrvé : "Monsieur Abrini vous vous asseyez!"
Ca chauffe et finalement Abrini se rassoit.

#13novembre
Une dernière question a été posée au témoin sur la caméra de vidéosurveillance qui aurait filmé son frère le 13 novembre à Drancy.
Maya Amimour : pour moi c'était une rumeur.
Le président indique que cette pièce n'est pas au dossier.

#13novembre
Mostefaï Mohamed, père du kamikaze du #Bataclan Ismael Mostefaï est maintenant à la barre. Il est retraité. Il porte un duffle-coat camel, des lunettes, une grosse barbe, les cheveux courts vers l'arrière. Il jure de dire toute la vérité.

#13novembre
Mostefaï Mohamed : "Mon fils était un garçon normal, comme tous les garçons. Il était boulanger. On n'a rien vu de mal de lui, que du bien. Il nous a dit qu'il allait travailler à Dubai"

#13novembre
Mostefaï Mohamed : "Il nous appelait, il ne nous a pas donné son numéro de téléphone. Après il nous a dit qu'il était en Syrie. On a essayé de le convaincre pour qu'il revienne mais il a dit non je ne reviens pas"

#13novembre
Le président : il est parti en septembre 2013 et vous dites que vous n'avez rien vu.
Mostefaï Mohamed : non
Il précise qu'il fréquentait comme lui la mosquée de Beaulieu, "une mosquée normale", "pas rigoriste"

#13novembre
Mostefaï Mohamed assure qu'il n'a rien vu de la radicalisation de son fils.

#13novembre
Mohamed Mostefaï dit qu'il n'y avait pas de prêches radicaux à la mosquée.
Le président : les services de la DGSI ont pourtant répertorié cet homme comme ayant yn prêche un peu radical.

#13novembre
Le président : votre fils s'est radicalisé à un moment..
Mohamed Mostefaï : moi j'ai pas vu. Pour moi il allait à Dubaï et après on a su qu'il était en Syrie.

#13novembre
Le président : il était parti en Syrie faire du tourisme?
Mohamed Mostefaï (père du kamikaze Ismaël Mostefaï) : Non...
le président : Pour faire le djihad, le djihad armé
Mohamed Mostefaï : oui

#13novembre
Le président : Votre fils n'a pas pris une kalachnikov du jour en lendemain pour aller tuer 130 personnes de son âge ou un peu plus âgé
Mohamed Mostefaï : je suis désolé pour les victimes mais

#13novembre
Le président : qu'est ce qu'il s'est passé dans la tête de votre fils?
Mohamed Mostefaï: " Si je l'avais su, j'aurais déchiré son passeport, je l'aurais dénoncé à la police".

#13novembre
Le président : pourquoi quand il est en Syrie vous ne l'avez pas dit à la police?
Mohamed Mostefaï : Ca j'aurais dû le faire

#13novembre
Le président : vous saviez qu'il y avait des vidéos de massacre. Vote fils y participait.
Mohamed Mostefaï : Moi je suis contre ça monsieur. L'islam n'est pas là pour tuer des gens.

#13novembre
Mohamed Mostefaï :"J'ai essayé de lui parler, plusieurs fois. Il me disait je reste (en Syrie) je suis bien où je suis"

#13novembre
Mohamed Mostefaï dit ne pas avoir été en Syrie pour essayer de le convaincre de rentrer.

#13novembre
Le président: Il est revenu en Europe en septembre 2015 pour participer à ces attentats. Quand vous savez qu'il y a des massacres en Syrie, vous n'avez pas pensé à aller le chercher? Vous connaissez Azdyne Amimour
Mohamed Mostefaï : Non je connais pas

#13novembre
Le président: C'est le père de Samy Amimour, un autre kamikaze du Bataclan. Lui nous a dit qu'il avait tenté de récupérer son fils.
Mohamed Mostefaï : "si je vais là-bas, je me fais massacrer ou tuer car je suis contre leurs idées

#13novembre
Le président : M. Amimour est contre leurs idées mais a tenté d'aller chercher son fils en Syrie
Mohamed Mostefaï : Il avait choisi sa voie, qu'est ce que vous voulez que je fasse. J'ai essayé de lui dire de rentrer il a pas voulu.

#13novembre
Le président : Vous avez entendu parler de la vidéo d'Abaaoud trainant des cadavres.
Mohamed Mostefaï : Oui j'en ai entendu parler;

#13novembre
Le président : Votre fils était calme, travaillait dans une boulangerie, c'est un beau métier. Il va participé à ce massacre. Avant en Syrie, il va décapiter une personne avec un couteau. Comment a-t-il pu en arriver là?

#13novembre
Mohamed Mostefaï : Monsieur j'ai pas la solution, j'ai pas la réponse, c'est un acte barbare faire des choses pareilles. J'ai rien vu (venir)

#13novembre
Le président : ca veut dire que ce genre de choses pourraient se reproduire sans que personne ne voie rien. Du jour au lendemain quelqu'un peut devenir comme ça sans que ses parents ne voient rien.
Mohamed Mostefaï : bien sûr que c'est inquiétant

#13novembre
Mohamed Mostefaï : Il prenait l'ordinateur, il montait dans sa chambre. Ca c'est sûr il le faisait.

#13novembre
1er assesseur : vous avez habité à Chartres, puis à Romilly-sur-Seine, et que c'est là que votre fils est parti. Il avait travaillé dans une boulangerie Chez Paul.

#13novembre
1er assesseur : Votre fils a eu 3 enfants, deux en France et un en Syrie en 2015. Il a été licencié pour faute de chez Paul, part en Syrie, revient, vit à Chartres avec vous, jusqu'en 2013. Il vous suit à Romilly

#13novembre
Mohamed Mostefaï : Non non. Il n'a pas suivi à Romilly. Il a dit qu'il allait rester chez un copain. Après je ne l'ai pas revu.

#13novembre
1er assesseur : Il fréquantait la mosquée tous les jours
Mohamed Mostefaï : Oui mais moi je fréquente la mosquée tous les jours. Je suis pas radicalisé, je suis un musulman normal. (...) Si j'avais vu quelque chose je l'aurais empêché d'aller là-bas.

#13novembre
Mohamed Mostefaï : Après on a su qu'il était parti faire le dhihad armé. Mais au départ on savait pas. Quand j'ai déménagé de Chartres à Romilly, il nous a dit qu'il allait à Dubaï.

#13novembre
1er assesseure: le 13 novembre 2015, des applications Viber et autres ont été effacées, comme des communications d'une tablette
Mohamed Mostefaï : je sais pas

#13novembre
1er assesseure: il y avait notamment des photos de votre fils avec le drapeau de l'Etat islamique

#13novembre
Avocate générale : La femme de votre fils est parti le rejoindre en Syrie avec les deux enfants, elle prend l'avion depuis l'Algérie. Vous étiez là avec elle.

#13novembre
Mohamed Mostefaï : Elle m'a dit qu'elle allait le voir en Syrie et qu'elle revenait car il voulait voir les enfants. Elle n'est pas revenue. Elle est restée avec son mari.

#13novembre
Avocate générale :Vous ne signalez pas son départ en Syrie à la police alors qu'elle part avec deux petits enfants?
Mohamed Mostefaï : Elle devait revenir
Avocate générale : Mais elle n'est pas revenue et vous ne signalez rien à la police.

#13novembre
Avocate de la partie civile : vous étiez proche de votre fils
Mohamed Mostefaï : oui il me parlait, je lui parlais. C'était un garçon charmant, ce qui lui a pris je ne sais pas

#13novembre
Avocate de la partie civile : vous parliez de quoi
Mohamed Mostefaï : les prières les aumônes
Avocate de la partie civile : vous parliez beaucoup de la religion...

#13novembre
Mohamed Mostefaï assure que la radicalisation de son fils ne s'est pas faite à la mosquée.

#13novembre
Mohamed Mostefaï :"Je suis désolé pour les victimes, franchement je suis désolé, parce que c'est un acte barbare. Je suis touché. Je demande pardon à toutes les victimes qui ont perdu leurs proches. Je leur demande pardon."

#13novembre L'audience est suspendue, elle reprendra mardi à 12h30.

#13novembre Réaction de Georges Salines après le témoignage d'Azdyne Amimour : 'C'était un moment important. Je trouve qu'Azdyne Amimour a été courageux de venir comme ça se faire cuisiner pendant plus de 3 heures. Beaucoup de questions ont été dures"

#13novembre Réaction de Georges Salines, après le témoignage d'Azdyne Amimour : "Je pense que maintenant ils sont convaincus qu'il est bien allé en Syrie".

#13novembre Réaction de Georges Salines,après le témoignage d'Azdyne Amimour:”Je pense qu'en 2012-2013,les familles qui étaient confrontées au problème de radicalisation étaient vraiment démunies et ne savaient pas ou n'ont pas trouvé les interlocuteurs susceptibles de les aider"