On s'embête à donner des arguments politiques, programmatiques, expliquant pourquoi une candidature Taubira reproduit les dogmes en vigueur depuis 30 ans, mais pourquoi s'emmerder ? Le groupe social qui la soutient aime cette société là, pour ses membres la vie est une fête.
Pour eux, contester les injustices est une posture. Tout comme "faire des efforts pour sauver la planète". Ils (la sous-bourgeoisie citadine) aiment les gestes qui ne servent à rien, qui ne changent rien, car le monde tel qu'il est leur va, fondamentalement.
Par contre, ils aiment bien être "bien representés", par quelqu'un qui a du goût, de la culture. Le pire évènement politique de leur vie ? Pas la loi travail, pas la taxe carburant, pas la fin de l'ISF: quand Sarkozy a officialisé sa relation avec Carla Bruni à Disneyland.
Cette classe sous-bourgeoise qui dirige la vie intellectuelle, médiatique et artistique du pays, a une conception esthétique et égocentrique de la politique. Et par conséquent, qu'importe finalement ce que fera Taubira, ils la veulent. Un point c'est tout.
C'est dans ces moments que l'on peut mesurer que la lutte des classes ne se manifeste pas toujours dans la violence mais aussi dans la douce indolence de ceux qui ont les moyens de s'en foutre de notre avenir. Leur dilettantisme politique est une insulte à tous ceux qui luttent.
Pour celles et ceux qui ont encore l'énergie de convaincre, cet article vous donnera de la matière : frustrationmagazine.fr/taubira/
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1- Le bilan économique et social de Macron, c'est quoi ? Pour se rafraîchir la mémoire, petit retour sur ses mesures emblématiques et leurs effets :
2- L'une des 1eres mesures de Macron ce sont les ordonnances réformant le Code du travail (juillet 2017) : ont augmenté la possibilité de recourir à des emplois précaires (fin de la limitation du nombre de CDD renouvelables et de leur durée, l’introduction du « CDI de chantier »)
3- facilité le travail de nuit et mis fin à des critères de pénibilité permettant notamment la retraite anticipée : l’exposition à des substances chimiques, de port de charges lourdes, de postures pénibles ou d’exposition à des vibrations mécaniques retirés de la liste !
1. S'indigner, ça sert à quoi ? L’indignation rythme notre vie politique et médiatique, imbriquée dans une petite routine bien connue : la droite lance une polémique, la gauche s’indigne. Le Figaro publie sa Une accusant les profs d’enseigner le "wokisme" la gauche s’indigne,
2. relayant au passage la couverture tant décriée sur ses réseaux sociaux pour faire part de son « profond écœurement ». Un magazine comme Valeurs Actuelles n’a plus besoin de service com’ tant l’indignation de gauche provoque la viralité de ses Unes racistes et colonialistes.
3. « Ça va, on vous dérange pas ? », écrit en général le militant de gauche sur l’un de ses réseaux sociaux favoris, Twitter le plus souvent. Eh bien non, pas du tout en fait. Au contraire même la droite fascisante se délecte et se nourrit des indignations de la gauche.
1. Renaud Camus, le théoricien du "Grand Remplacement", était défenseur de la pédophilie, ouvertement, dans les années 80-90. Un détail de son histoire ? un égarement en marge de son œuvre que l'extrême-droite vénère , fermant les yeux sur sa défense du sexe enfant-adulte ? Non.
2. Son parcours, est celui d'un homme qui, comme la plupart des bourgeois, utilise la littérature et la théorie sociale pour se justifier, se légitimer, se consoler. Ce qui est diffusé dans la société sous la forme de discours vient souvent de petites déceptions personnelles.
3. Dans les années 70-80, le petit milieu homosexuel bourgeois s'enflamme pour la figure de l'homme arabe, le fétichisant sans vergogne, associant idéaux politiques et désir sexuel. "de gauche" comme de droite, les homosexuels bourgeois en font des caisses.
1-Je propose qu'on arrête de "demander à nos gouvernements d'agir" pour le climat et de s'indigner ensuite qu'ils ne le fassent pas. Notre gouvernement en particulier n'a qu'en tête les intérêts immédiats de la classe dominante et de quelques catégories électoralement utiles.
2-On vit dans l'illusion que le problème climatique est différent et que cette fois-ci nos dirigeants vont considérer qu'il est trop grave pour continuer comme avant.
3- Mais regardez ce qu'il s'est passé avec le Covid : oui l'État a injecté des milliards pour sauver l'économie capitaliste, rompant avec le dogme budgétaire. Mais il ne l'a pas fait pour l'hôpital public qui sort de cette période dans un état encore plus critique qu'avant.
1. 100 balles, un mars et tout leur mépris de classe : le gouvernement va accorder une prime ponctuelle de 100€ à chaque personne gagnant moins de 2000€. Elle arrivera en décembre pour les salariés, en janvier pour les indépendants et « un peu plus tard » pour les autres
2. Les autres ? Chômeurs, allocataires du RSA, petits retraités. Eux n'ont pas le droit à plus de précision. Mais c'est tout le principe des primes au travail : c’est l’entourloupe patronale par excellence. Ce n’est pas une augmentation de salaire, c’est le fait du prince.
3. Et comme dans une entreprise, tout le monde n’en bénéficie pas de la même façon. "Désolé Nadia, les standardistes n’ont pas droit à la prime cette année". La prime, contrairement aux augmentations de salaires collectives, divise les gens.
1. Cette semaine, un séisme social va s’abattre sur la France : la modification du mode de calcul de l’allocation chômage va mettre des centaines de milliers de personnes en grande difficulté financière. Il s’agit d’un décret d’application de la réforme de l’assurance chômage.
2. Pôle Emploi est parfaitement au fait de la violence de ce changement : en Île-de-France, l’organisme a passé commande de nouveaux dispositifs de sécurité pour gérer la colère des demandeurs d’emploi après cette nouvelle régression de leurs droits. franceinter.fr/reforme-de-l-a…
3. De quoi s’agit-il ? Selon l'UNEDIC, 41% des allocataires vont perdre en moyenne 13% de leurs revenus dans l’année à venir. Pourquoi ? Parce que le salaire journalier de référence, c’est-à-dire la base de calcul utilisée par Pôle emploi pour calculer votre allocation, change.