Quelques éléments de la conclusion que je retiens:
1- le confinement a aggravé les violences ms n'a pas "bouleversé l’exercice et ni le vécu des violences conjugales pour les femmes en couple, car la violence conjugale est, bel et bien, « un confinement sans fin »
1bis- ce point est important car certaines affaires de violences conjugales ont été traitées médiatiquement/ou reçues (selon les coms sur les rs) comme "résultats" de la crise sanitaire ou des divisions sur le vaccin, donnant l'impression qu'il y avait "émergence" d'un problème
alors que malheureusement ces violences sont systémiques et normalisées dans le quotidien. Donc insister sur la notion "d'aggravation" est important pr forcer à voir que ce qui nous choque pdt le confinement c'est une loupe sur un phénomène qui est déjà hélas la norme pr bcp de F
(tjrs compliqué l'équilibre entre théoriser l'exacerbation de dynamiques et montrer les continuités. Je retrouve ces difficultés sur la question du racisme ds des séquences particulières (post élection Trump, confinement etc) car à la fois ça empire, à la fois c'était déjà grave)
2. sur les stratégies et réponse des femmes :
"la crise sanitaire a pu accélérer la décision de mettre fin à une relation conjugale violente pour différentes raisons"
3. L'effet du confinement pour les femmes déjà séparées : sentiment de se trouver relativement plus protégées des ex conjoints violents
4. quelque chose qui touche aux divergences d'intérêts entre hommes et femmes quand on pense la question carcérale (qui rappelle l'urgence, déjà théoriser par certains courants féministes, de combiner abolitionnisme et lutte contre le patriarcat)
5. Disparités territoriales : pour les femmes victimes de violences, les espaces ruraux n'ont pas été cette "bouffée d'air frais" vécue par ceux qui avaient les moyens de quitter les villes pour se mettre "au vert", mais un renforcement de leur isolement
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Rappel: l'éloge de la tradition comme discours de distinction (précision importante) contre ceux qu'on estime "occidentalisés" témoigne paradoxalement du fait d'être un produit de l'eurocentrisme, en position dominé certes, ms pas en dehors du rapport qu'on prétend étranger à soi
par exemple, avoir besoin pour se distinguer de dire qu'on est "plus proche" de X (pratiques, villes, héritages politiques africains, caribéens etc) que Y (pratiques, villes, héritages politiques euro-américains), donc de rapporter X à Y, c'est un bel aveu "d'occidentalisation"
je dis "occidentalisation" pour emprunter le même vocabulaire que ceux qui diraient ça, mais il serait plus juste de dire que ça prouve qu'on se trouve dans un entre-deux, entre X et Y, et qu'on définit ce qu'on pense être X comme étant déterminé *avant tout* par rapport à Y…
Intéressant documentaire pour faire un pas de côté par rapport aux enjeux spécifiques de chez nous, ms son contenu nous concerne en partie aussi, puisqu'il y a une circulation globale des théories mentionnées, ré-appropriées ensuite localement
rappel que s'il y a bien logique de profits de l'industrie pharma (le nier pr défendre le vaccin est une erreur il ft défendre l'efficacité de ce dernier et critiquer les enjeux autour de sa fabricat°, circulat°) c'est aussi le cas des plus éminents producteurs de théorie antivax
ça invite aussi à une réflexion sur le validisme et comment la stigmatisation des neuroatypies (dans le docu, l'autisme) crée un marché pour charlatans "anti système" profitant du désir de parents qui veulent sincèrement "guérir" leurs enfants ds des sociétés ne voulant pas d'eux
Pécresse qui veut interdire les "opérations de changement de sexe" sur mineurs déjà interdites, c'est comme Schiappa contre la "polygamie" elle aussi déjà interdite: créer une panique morale pr viser un groupe bien au-delà de l'objet de la polémique (mineurs trans ou polygames)
là où la première visait les musulmans et l'immigration ouest-africaine en faisant mine de s'en prendre aux "polygames de fait", l'autre fait semblant de s'intéresser aux "mineurs" pour en fait relancer la machine idéologique anti "gender" sauce manif pour tous & co
ce que je compare ici évidemment, c'est la forme de la polémique et la stratégie (pas le contenu qui renvoie à logiques différentes- racisme VS transphobie dc patriarcat) : on fait croire qu'il y a un univers sous-terrain, menaçant la société sans qu'on le sache etc
J'viens de voir, racialisation du viol #TPMP: #ThaisDescufon sur l'agression subie "c'est pas le patriarcat blanc qui m'agresse ds la rue" dc le danger sexiste: les immigrés. Réponse nulle de l'antiracisme de gauche: "ne dites pas l'origine de l'agresseur". Comment s'en sortir?🔽
Sur la réponse plutôt que refuser de nommer la question raciale, la penser autrement que les racistes ("ils violent car ils st culturellement arriérés") se demander
▶️quelles st les condit° d'exercice de QUELLES formes de sexisme et par qui?
▶️quelles formes st réprimées OU PAS?
1. Des données comme l'occupation différenciée de l'espace public, la possibilité ou non d'exercer des relations de pouvoir sur les femmes hors famille, expliquent (pas "légitiment") les formes et contextes d'expression de la misogynie selon classe/race joaogabriell.com/2016/11/18/com…
L'asymétrie originelle demeure mais les contextes, enjeux, tactiques, acteurs changent. Puis, les situations coloniales déjà variées se complexifient chacune dans leur développement propre (la Kanaky, ce n'est pas les Antilles-Guyane par exemple).
et évidemment si on va plus loin, on peut aussi voir en quoi la catégorie "Antilles-Guyane" est aussi en partie limitante.
Quoiqu'il en soit, la question c'est : comment défaire cette hégémonie, ce "colonialisme réussi" ?
À lire, sur la situation très dégradée de Pointe-à-Pitre : dette, corruption, clientélisme, exode des classes moyennes, et...(content de le lire ici )...impact de la grande distribution et des grands centres commerciaux construits en périphérie #Guadeloupe lemonde.fr/societe/articl…
extraits : à propos de la "gestion passée hasardeuse" (aka palmarès de la dynastie Bangou)
Koté lajan la pasé ? Poukisa tout sé bann' vòlè, magouyè pa lajòl ?
à propos de la vitalité urbaine artistique d'antan (Festival Jazz, présence de Miles Davis de 1990...), mais de l'espoir que représente la résistance des artistes du CAC qui ont investi le Centre des arts ; également, problématique de la drogue