Thread by @DocteurGonzo4

#Thread Didier Tabuteau nommé à la tête du Conseil d'Etat

Premier directeur de l’Agence du médicament, de 1993 à 1997, il était responsable à des dates clés de l'histoire du Mediator, mais a échappé à la Justice sante.lefigaro.fr/article/mediat…

En 2017, l'un des 2 conseillers Santé de Macron, Jean-Jacques Mourad, avait dû démissionner après la publication de ses liens d'intérêts avec Servier. Il est le frère d'un proche conseiller de Macron, Bernard Mourad, un ancien de la banque Morgan Stanley.

https://twitter.com/Formindep/status/838409027625299971?s=20

L'autre conseiller de Macron en 2017 était Jérôme Salomon, un «Kouchner boy», proche de Didier Tabuteau.

Les “Kouchner boys” ont l'habitude de se retrouver chez Daniel Vial, ami de Jérôme Cahuzac, lobbyiste de l’industrie pharma, qui organise des soirées à Lourmarin (Vaucluse).

La chaire santé de Sciences Po où exerce Tatubeau est un vivier de corrompus de "la bande de Kouchner" :

Gilles Duhamel, ex conseiller de Bernard Kouchner, ex dir. des études à l’Agence du médicament et inspecteur Igas (Inspection générale des affaires sociales)

Quand, pour l’essai clinique mortel de Rennes, l’Igas enquêtera sur l’affaire, ce sera Gilles Duhamel qui sera chargé des investigations. Ce qui lui permettra d’écrire le rapport concernant l’Agence du médicament, dirigée par… Dominique Martin. lemonde.fr/sante/article/…

Autrement dit, l’ancien directeur de cabinet de Dominique Gillot, secrétaire d’État à la Santé, enquêtait sur son ancien conseiller technique. Un petit monde...

Citons encore Philippe Duneton, ancien patron de l’Agence du médicament, et Philippe Lamoureux, actuel patron du Leem, le très actif syndicat pharmaceutique, et ancien conseiller technique de Kouchner, ancien haut dirigeant de l’Agence, et, bien sûr, inspecteur Igas.

Sans oublier Martin Hirsch, ancien directeur de cabinet de Kouchner.

https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1430621197432201221?s=20

Didier Tabuteau était responsable au ministère de la santé puis directeur de l’Agence du médicament à des dates clés de l’histoire du Mediator : quand la molécule de Servier est mise sous enquête et quand les anorexigènes sont retirés du marché.

En octobre 1995, Tabuteau signe la fin du Mediator dans les préparations magistrales - celles réalisées à la demande par le pharmacien. Mais, pour une raison incompréhensible, le médicament reste en vente dans les officines.

Mediapart avait montré (le 16 avril 2011) que le 23 octobre 1995 Didier Tabuteau avait écrit au directeur général de la santé, Jean-François Girard. Sa note montre très clairement que l’Agence du médicament est alors tout à fait consciente des propriétés anorexigènes du Mediator.

Le rapport de l’Igas fait opportunément l’impasse sur la période Tabuteau à l’Agence. Pour résumer, l’Igas a bâti toute sa démonstration sur une seule faute : la dissimulation par Servier de la nature amphétaminique du Mediator.

Les autorités sanitaires ont été «anesthésiées» par l’industriel, qui les a «roulées dans la farine», estime l’Igas, voyant en elles des "victimes" de l’industriel. Seule la pharmacovigilance est vertement critiquée et rebaptisée pharmaco-somnolence. francetvinfo.fr/sante/affaires…

Quant aux politiques, ils sont - eux aussi - les grands absents du rapport de l’Igas comme de l’instruction judiciaire. La grande habileté de Xavier Bertrand, ministre de la Santé au moment où éclate le scandale, en 2010, a été de choisir Aquilino Morelle comme inspecteur Igas.

L’ancienne plume de Lionel Jospin est un vieil ami de Didier Tabuteau. Ensemble, ils ont écrit un ouvrage intitulé La Santé publique, sorti en 2010. Tous deux enseignent à Sciences Po au sein de la chaire santé, dont le responsable est Didier Tabuteau.

Seuls le laboratoire Servier et l'ANSM ont été condamnés dans l'affaire du Mediator, pour tromperie aggravée et homicides et blessures involontaires.

Les institutions trinquent, les coupables s'en sortent et sont promus aux plus hautes fonctions de l'Etat egora.fr/actus-pro/fait…

lemonde.fr/societe/articl…