Comme d'hab, on ne dépasse pas le stade du constat, en restant aux symptômes (la cascade de sous-traitants n'est pas la cause, mais une réponse de l'écosystème à un mal structurel) et non à la véritable cause : un choix de régulation hors sol, imposé contre l'avis des opérateurs
Ce choix de régulation hors-sol, qu'en est-il ? Imposer une démultiplication déraisonnable du nombre de points d'interventions (pour Paris, on est passé d'une quarantaine de sites à… près de 90 000), tout en demandant que cela ne soit pas refacturé à l'utilisateur final / copros
Le tout en se passant de l'avis des opérateurs (enfin, sauf d'un, qui a privilégié le court terme sur la résilience de moyen / long terme d'une infra essentielle reposant sur un héritage) et, plus inquiétant, du retour d'expérience du cuivre
Ce qui a donné ceci en dehors des zones très denses, et dans les zones pavillonnaires des zones denses. Tout était écrit pour que ça parte en vrille, et maintenant que ça pète de partout, ça ouvre le parapluie en désignant des boucs émissaires
1 : on rappellera aux experts qui depuis leur canapé ont un avis très tranché sur les sous-traitants (forcément le mal de l'ultra-libéralimse) que la sous-traitance est consubstantielle à l'ensemble des projets d'infrastructures depuis plus de 5 siècles
Vous croyez que que ce sont les cheminots qui font le terrassement, posent les rails, déploient la caténaire et la signalisation ? Les électriciens qui construisent les centrales, les barrages et les éoliennes ? Les collectivités les équipements publics ?
Quand vous achetez un appartement, vous croyez que ce sont les salariés du promoteur qui ont tout fait de A à Z, de la conception du bâtiment à la pose de la cuisine ?
Et bien dans les télécoms, c'est exactement pareil, depuis la volonté politique de rattrapage, à savoir raccorder plus vite (jusqu'au milieu des années 70, on était à + de 12 mois de délai moyen de raccordement) et moins cher (l'équivalent d'1 SMIC en taxe de raccordement)
Pour le détail du truc (à l'heure où commencent à disparaitre les premiers témoins directs de cette belle aventure industrielle du plan DeltaLP, il importe de perpétuer la mémoire face à des décideurs publics numériquement incultes) ⬇️
Et ironie de l'histoire, cette sous-traitance historique s'est rappelée à l'actualité de ces dernières semaines
lemonde.fr/economie/artic…
Bref, revenons à ce pêché originel consistant à forcer les opérateurs à multiplier les points d'intervention (en plus de l'accroissement du risque d'exploitation, on parle de l'impact économique et environnemental du truc ?) sans que cela ne coûte plus cher aux abonnés finals
Economiquement, si on prend l'exemple de Paris (qui est le + extrême, mais il concentre un paquet d'abonnés) pour passer de 40 points d'interventions à près de 90 000 sans que la facture explose, cela nécessite de privilégier la quantité sur la qualité
Car voyez-vous, dans le même temps, les pouvoirs publics demandent aux opérateurs de continuer d'investir. Rappelons que c'est le 1er secteur au niveau de l'investissement, avec + de 10 Mds € chaque année, l'équivalent de plus 120 hôpitaux
Revenons donc au retour d'expérience des années 70 & 80, quand l'Administration s'est aperçu que le modèle initialement prévu n'était plus tenable pour atteindre les objectifs assignés par le pouvoir politique. Et que donc il fallait réajuster (maintenant, on dit pivoter)
Alors qu’en 1974 le délai moyen de raccordement était de 16 mois, on passe très rapidement sous les 12 mois. Et vers 1977/1978, on se rend compte qu’on arrive assez difficilement à descendre en dessous de 6/7 mois, et que ce n’est pas un problème d’effectifs, mais d'architecture
Et notamment dans les villes, ces nouveaux quartiers qui poussent comme des champignons et qui acceptent de + en + difficilement d’être raccordés de façon + aléatoire (délais & qualité) qu’en rural, où ça dépote plutôt bien modulo la facturation des frais de raccordement
Car en ville, si la loi à transféré à partir de 1974 aux promoteurs la responsabilité de précabler les nouveaux logements, il faut effectuer le raccordement au réseau téléphonique. Et l’architecture d’origine prévoyait un raccordement au fil de l’eau, en fonction des arrivées
Ce mode opératoire, issu d’un monde où le raccordement téléphonique était une ressource rare, n’est plus adapté dans un logique de raccordement de masse, où on accepte de + en + difficilement d’avoir le téléphone 6 mois après l’eau et l'électricité
Pour donner un ordre de grandeur, Paris, c’est ~ 90 000 parcelles. Il aura fallu 4 décennies à l’administration *en monopole avec prérogatives de puissance publique et + de 100 000 Gus dédiés pour le raccordement* pour tout raccorder. 90 000 points d’interventions au quotidien
Car à l’époque le taux de successions locatives faisait qu’environ 15% de base abonnés déménageait chaque année. Donc intervention dans l’immeuble, pour décabler l’impétrant, et le cas échéant réaffecter la paire libérée à un nouveau arrivant dans un autre logement de l'immeuble
A l'origine, comme pour la fibre aujourd'hui, le câblage des nouveaux arrivants s'effectuait directement au niveau de l'immeuble, le fameux SRI (Sous-Répartiteur d'Immeuble). Ici un SRI d'une grosse résidence. Déjà les plats de spaghettis
Au fil des interventions, la constitution du SRI était de moins en moins bien documentée. Déjà la pression du rendement (et quand on documente, on ne raccorde pas, donc KPI en berne, chef pas content, et chefs à plumes mutés en Lozère ou dans le Mordor vers chez @Legrugru)
Sans oublier le début de la fin des concierges d’immeuble, avec un regroupement par résidence (donc un concierge pas super dispo pour ouvrir l’accès), l’arrivée des digicode (dont l’administration n’a pas le code)… tout cela rallonge les interventions avec explosion des échecs
Si bien qu’à la fin des années 70, l’Administration se rend compte que moins elle intervient dans les immeubles, mieux elle se porte : la décision est donc prise de tout mettre en continuité (1 logement = 1 paire affectée et précablée), et de remonter le brassage plus en amont
(et dans les années 80, notamment à la faveur du retour d’expérience de la rénovation des vieux centres-villes, avec les divisions de grands appartements, et dans la perspective des nouveaux services, on attribuera en fait 2 paires par logement)
Du coup, dans les zones denses où le réseau de desserte est sous-dimensionné pour faire face aux besoins actuels et à venir, on redéploie du cuivre, mais en privilégiant la distribution directe (un gros câble part du central, et est progressivement éclaté dans chaque immeuble)
Et on assure le brassage entre la paire de l’abonné et la tête de renvoi desservant le commutateur téléphonique de rattachement au niveau du central. Les 90 000 points de brassages parisiens sont alors réduits, pour les interventions quotidiennes, à une quarantaine de sites.
Les délais de mise en service ainsi que le taux de dysfonctionnement à la production repartent alors drastiquement à la baisse. Tandis que les économies d’échelle jouent à plein régime, si bien qu’on va se permettre le luxe de garder les lignards jusqu’à leur départ à la retraite
Si bien qu’on arrivera à traverser les années 80, 90 et une bonne partie des années 2000 avec la mise en service d’une ligne téléphonique en quelques jours, 3 ou 4 semaines tout au plus… là où jusqu’à la fin des années 70, il fallait plusieurs mois voire années.
Y compris lorsque l’ADSL est arrivé avec la concurrence : certains jours, on est monté à presque 100 000 accès produits dans la journée. Et au plus fort moment de la déferlante, on tapait dans les 50 000 accès chaque jour de la semaine, avec recours au Samedi (Avant / Après)
(Câblage réalisé en partie par de la sous-traitance bien payée, parce que l'architecture convenue - mutualisation en 1 point pertinent, le NRA - le permettait)
Si l’ADSL & les offres concurrentes à celles de l’opérateur historique ont pu se diffuser à une telle échelle (quoiqu’en dise le Twitter qui voit le verre à moitié vide, la 🇫🇷est le pays au monde où le dégroupage couvre le + de population & territoire), c’est grâce à cette archi
- Oui, t’es gentil avec ton ADSL du passé, mais regarde sur la fibre, on passe pour des losers et la qualité de service, je t’en parle pas, regarde moi ça, on se croirait au tiers-monde.
- OK, j’y viens (ça tombe bien, c’est l’heure de l’apéro, y’a pot)
Car oui, dans les Télécoms de la Glorieuse Epoque Au Service De La France, le pot, c’est sacré. C’est dans le règlement. Partout. Tout le temps. Y compris dans un train.
A partir de la 2nde moitié des années 2000, avec le redécollage (suite à l'ADSL qui redonné une vigueur au fixe) de la prestation de création de nouveaux raccordements, la qualité de service repart à la baisse
La construction de nouveaux accès est déjà un cauchemar, avec des adresses en base qui ne correspondent plus à la réalité du terrain, avec plusieurs décennies de divisons parcellaires (un PC situé au 9 dans la base, qui se retrouve au 7 Ter, bref, syntax error)
Rajoutez à cela le clientélisme des prédécesseurs des parlementaires d’aujourd’hui, qui lors de l’ouverture à la concurrence en 1996 ont supprimé la servitude d’élagage (et d’entretien des adductions privatives) à proximité des réseaux télécoms
Car avant 1996, l’Administration pouvait imposer à un riverain de procéder à l’élagage, ou lui envoyait la note (ainsi que celle d’entretien des chambres envahies par les racines des plantations du riverain)
Bref, localement, cette servitude était très mal perçue, en mode « avec tout le pognon de dingue que les télécoms nous prennent avec leurs communications hors de prix, ils peuvent bien entretenir leur réseau à leurs frais ». Donc paf, dans un virage, on finit par la supprimer
La servitude a été rétablie en 2016 avec la Loi #RepubliqueNumerique, mais entre temps, le mal a été fait, 2 décennies d’inaction ont fait de *très* gros dégâts dans le génie civil d’adduction (les racines *adorent* les chambres et finissent par obstruer les fourreaux)
Si bien que dans certaines zones rurales, où pourtant on nous assure que le réseau enterré est bien plus résilient par rapport à l’aérien économie de bout de ficelle (dixit les "experts"), on est à + de 60% d’échec en production initiale pour cause de génie civil non utilisable.
Sur le #FTTH, la qualité de la prestation du raccordement final (entre le point de mutualisation et l’abonné final) génère une profonde insatisfaction, intrinsèquement liée à l’architecture retenue en 2006, contre l’avis majoritaire, sur la fibre
francebleu.fr/infos/economie…
Retour donc en 2006. Tout le monde s’excite sur le #FTTH à la suite notamment du troll de septembre qui a réveillé la belle endormie qu’était devenue FT, et qui piqué au vif va mettre en marche la machine infernale qui pétera à la gueule de tout le monde 15 ans après
- Les mecs, oubliez l’ADSL, l’avenir, c’est la fibre. Oui, on sait, elle arrive déjà chez nous dans nos centraux que c’est nous qu’on a tout inventé. Non, là, il faut l’amener chez les gens. On va le faire. De préférence en niquant ceux qui nous niquent actuellement
- Genie !
Car voilà, officiellement, hors de question que cette nouvelle infra soit l’occasion de reconstituer le monopole perdu de FT, oui, je sais, on dit désormais Orange, car the future is bright, the future is Orange.
Très vite, le monde de l’immobilier (aussi bien les représentants de l’individuel, que du collectif privé et du parc social) expliquent qu’ils ont moyennement envie de voir rappliquer 4, 5 voire + opérateurs dans chaque immeuble. Que si on pouvait faire comme pour l’ADSL, merci
Donc que cette mutualisation entre les opérateurs des accès fibre desservant les abonnés finals se fasse à un niveau pertinent, opérationnellement et économiquement. En clair, en amont de la boucle locale, dans le central (NRO maintenant), le moins possible en aval
(Oui, en économie & régulation des réseaux, on dit clients finals, et on l’assume)
Ca tombe bien, y’avait la LME, version sarkozyste de la #LoiMacron, en préparation. Donc paflechien
Car on fait appel au génie du sabir administratif. Une disposition qui affirme un grand principe, vidé de sa substance en pratique (grande spécialité 🇫🇷)
Un peu comme un truc qui dirait (hypothèse purement d’école hein, ne reproduisez pas cela chez vous) conserver les données de connexion sans les anonymiser, c’est pas bien, sauf si vous le faites pendant 1 an pour aider à la résolution d'enquêtes pénales très graves
Bref, mettez-vous à la place du gars chargé de rédiger la disposition qui allait bien sur la mutualisation. Qu’eussiez-vous fait à sa place ?
Ben dans le monde d’avant la start-up nation, on ne faisait pas intervenir des cabinets de conseils à consonance anglo-saxonne. Non, on faisait plus simple, on décrochait son téléphone, et si ça concernait Orange, on demandait à Orange, champion national du monde des Internets
- Chef, y’a Free qui râle sur la localisation des PM sur le domaine public, ils disent que c’est aller au-devant de graves problèmes d’exploitation
- Et Orange, ils en disent quoi ?
- Qu’il faut privilégier ce qui emmerde Free.
- Très bien, décidons donc de mutualiser en voirie.
Bref, admirez l’exercice de style «je décide un truc bancal, et je fais tout pour le rendre chaque jour un peu + bancal, m’enfous, dans 2 ans j’aurai un autre taf, et ça en sera d’autres qui géreront le truc, ça ne sera plus mon problème »
On décide donc que la mutualisation se fait en principe à l’extérieur de l’immeuble, sauf exceptions.
Exceptions dont la définition est renvoyée à une liste établie par l’@ARCEP à qui le législateur est trop content de refiler la patate chaude
L’@ARCEP, une chouette maison remplie de jeunes gens (même quand ils ont une barbe poivre et sel) brillants qui pivotent, récupère le cadavre dans le placard, et se dit qu’elle aussi peut apporter sa contribution à la postérité
arcep.fr/uploads/tx_gsa…
« Qu’à cela ne tienne, on est des warriors de la régulation, les héritiers de Colbert, on va régler ça » qu’ils se disent en toute bonne foi. Car le Grand Serviteur de l’Etat ne se trompe jamais. Si ça ne marche pas, c’est la faute au méchant privé qui ne joue pas le jeu
Décision avec en annexe la liste des communes où l’exception est en fait la règle. Avec, sinon c’est pas marrant, possibilité de modifier tout cela en cours de route. Dernier pointage ici⬇️
arcep.fr/fileadmin/cru-…
#ChicUneListe #BrazilIsComing
Soit environ 150 communes, représentant depuis le dernier «reparamétrage» à 106 communes environ 6 millions de logement. Une broutille.
Concrètement, ça veut dire que sur ces zones-là, *chaque* opérateur doit aller raccorder *chaque* immeuble de +12 logements #Epicetou
A ce niveau-là c’est du grand art. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre d’hectares de forêt qu’il a fallu abattre (mais ça, c’était avant que le numérique il est tout méchant à émettre des gaz à effets de serre pour mieux diffuser le vaccin de BillGates avec la #5G)
Au final, une usine à gaz que même les gens chez Orange ils sont obligés de prendre du Lexomil pour ne pas déprimer à la vue de ceci.
Moi je dis que ça mériterait un #NumeroVert
Un truc structurellement inefficace car focalisant inutilement capital + ressources opérationnelles & humaines sur un segment non pertinent (et l’impact carbone de l’intervention démultipliée vs NRO, on ne vous en parle pas)
Vu du secteur BTP drogué à la commande publique et aux avenues justes refaites à défoncer de nouveau pour faire passer le tram, ça fait sens.
Sauf que dans une logique de moyen/long terme, c’est une hérésie sans nom, d'autant + qu’on a justement le précédent du SRI des années 70
Les opérateurs, qui rappelons-le sont collectivement le 1er investisseur en 🇫🇷avec près de 10 Mds € en moyenne annuelle, le tout dans un contexte financier très contraint (taxes diverses et variées) se retrouvent donc obligés de produire de la fibre en masse à budget constant
Ils ne peuvent donc se permettre le luxe, comme la DGT du temps de l’administration, de recruter à vie 40 000 lignards qui ne produiront tout au plus que sur 10 ans, le reste du temps, ce sont les effectifs nominaux qui assurent le volume
(A celles et ceux qui bitcheraient au quart de tour les profits forcément pharaoniques qui tombent directement dans la poche des actionnaires de BigTelco, rappelons que c’est un secteur qui en 48h a réinjecté près de 3 Mds € dans l’économie nationale lors du 1er confinement)
De leur côté, les collectivités qui financent (pas en pure perte hein, les accès sont commercialisés, et procurent des revenus) les réseaux d’initiative publique sont très contentes de trouver des opérateurs pour assurer le sale boulot de l’exploitation par tout temps & pandémies
Bref, tout cela pour dire qu’on aura beau essayer de responsabiliser les interventions au PM, mais c’est un peu comme ceci, compte tenu du pêché originel ayant consisté à choisir un lieu structurellement vulnérable pour la mutualisation
Car les contraintes économiques sont telles (coûts d'exploitation en hausse du fait de l'architecture retenue, revenus constants, pression des politiques sur le régulateur pour que ça raccorde en masse) que la variable d'ajustement est la qualité
Exactement comme du temps de la 1ere phase du plan DeltaLP, avant le reparamétrage du dispositif pour remonter les points d'intervention dans le réseau en des endroits où on appliquera une tolérance 0 sur les malfaçons
Comme en fibre aujourd'hui, la multiplication des points de brassage à un niveau qui ne permet pas de tenir la charge, et un très fort taux de malfaçons. Et qu’on a beau remplacer un sous-traitant par 2 lignards qui ont prêté serment, rien n’y fait, ça ne s’arrange pas.
Car pendant qu’on corrigeait une malfaçon, c’était une demande de raccordement qu’on ne pouvait pas satisfaire, donc des indicateurs qui se dégradent, donc chef pas content, donc ses chefs et leur grand chef à plumes qui passent pour des losers devant la représentation nationale
Et dans le central (12 000 sites vs 115 000 SR), là où a lieu le brassage entre tête de renvoi boucle locale / tête de renvoi commutateur (et plus tard ADSL), on applique une tolérance 0 pour tout acte de malfaçon, pour surtout éviter que ne se développent de mauvaises habitudes
Ce que les sociologues appellent la théorie de la vitre brisée, selon laquelle une dégradation qui n'est pas rapidement et systématiquement corrigée légitime de nouvelles malfaçons, y compris dans les beaux quartiers et avec des intervenants très bien payés
On privilégie alors la responsabilisation des intervenants : la rémunération n'est pas que liée à des objectifs quantitatifs, mais également qualitatifs. Si le risque 0 n'existera jamais (une intervention humaine est toujours sujette à erreur), en revanche on doit corriger
Les résultats de cette nouvelle organisation se font alors très vite sentir : le délai moyen de raccordement repart à la baisse, alors que la volumétrie de production explose. Et la qualité s’améliore drastiquement.
A aucun moment les pouvoirs publics, si prompts à donner des leçons d'intérêt général à un secteur qui avait clairement alerté sur le prix à payer pour atteindre les objectifs, n'ont envisagé l'éventualité d'un début d'évaluation de ce choix de la mutualisation fibre
@chiwawa_42 vous expliquera mieux que moi que le véritable enjeu des prochaines années va être d’effacer les PM pour les remonter à un niveau opérationnellement et financièrement + pertinent, comme pour les SRI du temps du cuivre
Car la réduction du nombre de points d’interventions permettra de gagner en productivité, et donc de pouvoir mieux rémunérer les intervenants, qui actuellement sont dans un modèle digne des éleveurs d’avant la disruption initiée par @C_qui_le_Patron

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10 Jan
Le Twitter qui ne regarde pas plus loin que le bout de son nez va hurler (et la IIIeme République, elle faisait comment, déjà ?) mais en soit c'est pas si déconnant que cela.
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Le harcèlement, et encore + en ligne, tue. Immense responsabilité des pouvoirs publics qui ont tardé à prendre conscience d'un vrai sujet de santé publique (non, ce n'est pas parce que c'est en ligne que les conséquences ne sont pas réelles) sans accorder les moyens nécessaires
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24 Dec 21
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En 🇪🇺 un service Internet sécurisé ne sera jamais synonyme d’anonymat absolu pour ses utilisateurs. Car les prestataires sont tenus de répondre aux réquisitions judiciaires qui leur sont adressées par les autorités locales, le cas échéant via coopération internationale & Europol
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