@irukanji_invest@docgill95 Je sais que c’est super tendance de basher Orange par principe, mais quand on sait comment fonctionne l’usine à gaz des appels d’urgence en🇫🇷 c’est pas si inacceptable que cela. Rappelons que c’est assuré gratuitement par les opérateurs, par ailleurs lourdement taxés vs ailleurs
@irukanji_invest@docgill95 Pour faire simple, quand vous faites un numéro d’urgence, le réseau retraduit le numéro composé en fonction de la localisation vers le vrai numéro géographique de la plateforme de réception d'appels
@irukanji_invest@docgill95 Or en 🇫🇷, ce système est géré (en réception, le traitement restant local après renvoi) non pas au niveau national comme dans d’autres pays plus matures (coucou les Scandinaves) mais au niveau de chaque Préfecture
@irukanji_invest@docgill95 Ce qui fait que chaque opérateur doit se coltiner, à la main jusqu’à une époque récente la table de traduction gérée au niveau de chaque préfecture, avec quelques sueurs froides : en gros, 100 millions d’occurrence en entrée pour près de 500 sorties
@irukanji_invest@docgill95 Sans oublier le fait que la 🇫🇷 est la championne du monde, avec les #NumerosVerts Gouvernementaux, du nombre de numéros d’urgence, poussant l’association européenne des services d’urgence à gorafiser la glorieuse exception Française.
@irukanji_invest@docgill95 Pour avoir une idée de ce que reçoivent chaque jour les opérateurs (car bien entendu chaque Préfecture a son propre rythme), pour traduire en numéros "noir" les numéros d’urgence composés par les utilisateurs finals ⬇️ telecom.gouv.fr/pdaau/
@irukanji_invest@docgill95 On ne pourra faire l’économie d’une refonte du système 🇫🇷 d’acheminement et réception des appels d’urgence, pour se caler sur les standards des pays qui arrivent à gérer ça (traduire, quand ça plante, car oui, ça plante, et ça plantera, ça ne se voit pas pour l’utilisateur final)
@irukanji_invest@docgill95 Car voilà, il est un fait, les lois de la physique et de l’informatique sont telles qu’elles se moquent des promesses de risque 0 que peuvent faire des politiques en mal de bouc émissaire et accros à « l’intendance suivra, c’est pas mon problème, l’intérêt général, c’est moi »
@irukanji_invest@docgill95 Cela passe donc par une refonte à plusieurs niveaux :
(i) en finir avec la flopée de numéros d’urgence qui font de la🇫🇷 la risée au niveau mondial, là où la plupart arrivent à gérer 1 ou 2 numéros pour tout #Bonjour112
(ii) en finir avec la départementalisation de l’acheminement
@irukanji_invest@docgill95 Car tant que l’Etat considérera que la gestion doit être assurée aux frais des opérateurs, en refusant de prendre en charge les surcoûts liés à une plateforme dédiée IN qui assure conversion n° alias -> n° noir (actuellement, c’est mutualisé avec les SVA), ça restera en l’état
@irukanji_invest@docgill95 Et les systèmes Scandinaves ou US ne sont pas + fiables, c’est juste qu’ils sont bcp + résilients : c’est beaucoup + facile de re-rentrer à la main en dur dans la plateforme (qui plante elle aussi) 2 ou 3 numéros que n numéros * 101 préfectures comme hier.
@irukanji_invest@docgill95 Ca nécessite enfin de repenser l’architecture en réception d'appels, en s’inspirant aussi bien de ce que font les Scandinaves de ce ce que fait enjeux France depuis l'origine le SAMU (avec un premier niveau de régulation en appels, les préqualifiant)
@irukanji_invest@docgill95 Une architecture reprise d’ailleurs par la BSPP sur Paris + petite couronne avec une plateforme de réception unifiée, qui qualifie les appels et qui redispatche très rapidement dans chaque unité d'intervention
@irukanji_invest@docgill95 Résultat, des unités d’interventions qui se retrouvent débarrassées du fléau des appels parasites et autres « j’attends que vous veniez récupérer mon chat en haut de l’arbre »
@irukanji_invest@docgill95 Car des plateformes de réception mutualisées peuvent mettre en oeuvre des mécanismes assez performants de tri/priorisation des appels (car tout appel vers 1 n° d’urgence est tout sauf anonyme et les identifiants sont uniques donc très facile d’accorder un flag à des réitérations)
@irukanji_invest@docgill95 En attendant, régulièrement des parlementaires essayent d’attirer l’attention sur la réforme à mener. Mais la Glorieuse Nation 🇫🇷 n’a de leçons à recevoir de personne, il n’y a pas de failles, et si jamais il y en a, c’est la faute aux méchants opérateurs. questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-23787QE…
@irukanji_invest@docgill95 Mais comme le relèvent les professionnels, le sport national consistant à torpiller toute nouvelle idée pas inventée chez nous ont eu raison du 112 en France, pourtant 1ere destination touristique et 1ere façade maritime d’Europe. Bravo
@irukanji_invest@docgill95 Et pendant ce temps, en Europe, ça travaille dur sur des plateformes uniques et multicanaux (téléphone, SMS, Internet, Réseaux Sociaux, objets connectés, véhicules…)
@irukanji_invest@docgill95 De son côté, le Sénat a formulé 10 propositions, avec parmi elles mettre un terme à la prolifération des numéros d’urgence en organisant le rapprochement 15/18 senat.fr/presse/cp20161…
Merci beaucoup, on reviendra vers vous.
@irukanji_invest@docgill95 Enfin, magie des procédures administratives (quelqu’un a oublié de demander son avis à l’Autorité de la Concurrence), le décret qui lançait le début du commencement d’une éventualité d’unification des plateformes de numéros d’urgence (en commençant par unifier 18 & 112) annulé
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Non. Tout simplement parce qu’en https (soit plus de 80% du trafic actuellement sur le Web), la seule info qu’on pourra obtenir, parce qu’en clair, c’est la connexion sur le site hébergeant le contenu. Sans savoir quelle page et vidéo, dont les adresses sont chiffrées
Ensuite (mais bon, quand on est dans la mesure d’affichage sans se soucier de son effectivité d’un point de vue technique), c’est oublier que la loi interdit aux opérateurs & FAIs de conserver en données de connexion la liste des sites consultés : art. L.34-1 VI CPCE
Périmètre borné en son temps par le Conseil Constitutionnel dans cette décision rappelant explicitement que les données de connexions ne pouvaient porter sur les informations consultées (URL, requêtes DNS…) conseil-constitutionnel.fr/decision/2015/…
Dire qu’il y a encore des décideurs qui font des choix d’infra IT sans tenir compte des préconisations de ce monsieur, qui s’y connait plutôt très bien en matière de maintien en conditions opérationnelles d’infra ultra-critiques
Twitter : « Ouin, scandaleux, mon infra est down, l’incendie de mon prestataire unique, c’est pas mon problème, je paye, ils me doivent une continuité de service, obligation de résultat je dis, qui va me rembourser ma perte de CA ? »
La réalité : « It’s complicated » #OVHOutage
Déjà, rappelons qu’on est ici sur des contrats entre professionnels, donc Twitter, tout ce que tiens de la fille du voisin qui est en couple avec un juriste qui fait du particulier, ou parce que toi aussi tu as lu le code de la consommation sur Legifrance, tu oublies.
Très mauvaise façon de poser la question à partir d’un bon constat, mais bon, faut faire du putaclic pour générer de l’indignation à relents complotistes (méchant secteur privé qui maximise ses marges sur de l’investissement public), donc on va reprendre pour élever le débat
Déjà à la base, « les opérateurs de téléphonie et internet », lorsqu’ils accèdent aux réseaux d’initiative publique, c’est pas gratuit, ils rémunèrent l’investissement des collectivités locales en payant chaque mois une redevance pour chaque accès arcep.fr/uploads/tx_gsp…
Hors coût de construction du raccordement final, moyenné à 250 €, ce qui est très éloigné de la réalité, puisque la masse (ie les abonnés facilement raccordables) étant traitée, ce sont désormais les cas tordus qui font exploser les coûts de raccordement. arcep.fr/actualites/les…
«Le numérique, ça sert à rien, ça détruit des emplois»
Non. Bien utilisé comme ici par @C_qui_le_Patron (pour optimiser la structure et, surtout, gagner en efficacité), c’est un formidable levier pour venir à bout de rentes de situation et donner un avenir à ce qui est essentiel
Cette aventure de @C_qui_le_Patron est fascinante à plus d’un titre. Quand la colère et l’émotion sont redirigées dans un sens constructif, juste fais-le différemment, plutôt que l’indignation perpétuelle, il en sort de belles et grandes choses, et tout le monde est gagnant
Tout est parti d’un reportage d’Envoyé Spécial diffusé le 13 octobre 2016, dans lequel des éleveurs laitiers témoignaient de la situation inextricable dans laquelle ils étaient placés par les agissements de l’oligopole : des revenus certes garantis, mais en dessous des coûts
Le vrai sujet reste l’adéquation des moyens (humains/formation/matériels/informatique) accordés par le Législateur à la Justice (enquêteurs comme magistrats) : avec le dernier rang de l’investissement public, les réquisitions judiciaires🇫🇷 ne sont pas émises de façon efficace
C’est ainsi que, faute de système d’information efficace, les pouvoirs publics n’ont *aucune* visibilité globale sur la performance (oui, je sais, un gros mot, mais l’article 15 DDHC et l’intérêt des victimes priment) des réquisitions judiciaires, tant en volumétrie qu’en délais
(Pour info, ne vous fiez pas à ce que peuvent vous raconter des parlementaires manifestement pas au courant des lois qu’ils font voter, mais l’anonymat sur Internet n’existe plus depuis 2004. Et tout ce qui peut être demandé en réquisition judiciaire figure à l’art. A.43-9 CPP)
Ca tombe bien, l’anonymat n’existe plus depuis 2004.
Le sentiment, réel, d’impunité résulte avant tout d’une incapacité de la sphère publique à s’adapter aux réalités du numérique en octroyant à la justice les moyens, matériels comme humains, permettant de faire face aux enjeux.
Oui, les plateformes, qui donnent corps à un des piliers de la démocratie (liberté d’expression), ont une responsabilité dans tout cela.
Mais juger de ce qui doit être en ligne ou non ne doit pas être confié à *ni* des acteurs privés, *ni* à l'administration. C'est très dangereux
Car l’administration française, qui cultive à outrance le culte de l’opacité des règles ne fait pas mieux que les plateformes en matière de régulation de la liberté d'expression …gy-pontoise.tribunal-administratif.fr/A-savoir/Commu…