Deux-trois précisions : suite à la libéralisation du secteur de l'électricité, une quarantaine d'entreprises en France vendent de l'électricité aux particuliers et entreprises. Très peu produisent, aucune n'achemine, la plupart spéculent et affaiblissent le service public.
Que font-elles ? Elles achètent de l'électricité sur les marchés de gros (enfin, façon de parler, car le réseau est unique) et disent qu'elles vous fournissent
Bref, elles spéculent d'un côté et émettent des factures de l'autre.
Et dépensent un fric monstre pour faire de la pub
Il faudrait préciser quelques cas particuliers qui sont plus qu'utiles (comme @Enercoop_SCIC), mais ces fournisseurs privés ni ne produisent de l'électricité, ni ne l'acheminent, ni ne s'occupent du réseau existant. Les deux dernières tâches sont celles de @enedis & @rte_france
Se fournissant essentiellement sur les marchés de gros, ces fournisseurs privés sont directement touchés par l'augmentation des prix et ne sont plus en mesure de garantir les prix des contrats promis à leurs clients. Ils vont manquer de cash et risquent la faillite.
Ainsi, plus d'une vingtaine de petits fournisseurs ont fait faillite au Royaume-Uni depuis le mois d'août, sur une cinquantaine d'entreprises que compte le marché, forçant le régulateur de l'énergie à répartir leurs clients entre les autres fournisseurs.
En France, plutôt que prélever des ressources chez EDF pour les filer au secteur privé, on aurait très bien pu répartir les clients des fournisseurs privés en difficulté chez les autres fournisseurs, EDF compris, en garantissant leurs contrats.
Le gouvernement a fait un autre choix : sauver quoi qu'il en coûte des fournisseurs privés plutôt que renforcer le secteur public. Rappel : pour la plupart, quand ces fournisseurs privés font des profits, cela sert à rémunérer leurs actionnaires.
Concrètement, @JeanCASTEX & @BrunoLeMaire ont décidé d'augmenter de 20 % la quantité d'électricité que #EDF doit fournir à bas prix à ses concurrents privés : de 100 à 120 TWh vendus à 46,2 €/MWh au lieu de 200 ou 250€ sur le marché de gros
Coût pour #EDF : 8 Mds €
Puisque l'Etat est actionnaire à 84% de @EDFofficiel, vous serez heureux d'apprendre que votre gouvernement soutient des spéculateurs privés qui profitent d'un marché libéralisé plutôt qu'une entreprise publique et/ou les deniers publics.
C'est aberrant et désolant.
Une autre politique de l'énergie est possible : mettre fin à la libéralisation du secteur sans revenir à une situation de monopole, mais en faisant de l'électricité, et de l'énergie, un bien commun que l'on sortirait des griffes du marché et de la financiarisation. C'est possible
Il y a 8 ans, j'avais écrit pour @attac_fr une note dans laquelle j'expliquais qu'il fallait sortir l'énergie des griffes du marché et de la finance, éviter les pièges technologiques, agir pour la sobriété et en faire un bien commun.
Toujours valable
A ces sénateurs, grands usagers du vélo, qui veulent rendre le port du #casque obligatoire : ABSTENEZ-vous.
Etudiez le dossier.
Ce n'est pas la pratique du vélo qui est dangereuse, mais le fait de pratiquer au milieu des camions et des voitures, sans aménagements de qualité.
Je pratique le vélo-sport depuis 25 ans, le vélotaf depuis 20 ans, et je porte quasi-systématiquement un casque. Et je le conseille à toutes et tous.
Mais, soyez raisonnables, n'instituez pas d'obligation légale. C'est inefficace, contre-productif et inapproprié.
Autre précision : à 15 ans, mon pote y est resté. Nous étions casqués. Il n'est pas mort à cause d'un défaut de casque, mais parce qu'un camion l'a fauché en le doublant. Je ne suis pas vivant parce que j'étais casqué, mais parce que la chute m'a projeté sur l'accotement herbeux.
Face à notre #EmpreinteCarbone insoutenable, allions #écogestes & #mobilisations :
➡️prenons le train & exigeons plus d'investissements dans le ferroviaire
➡️mangeons moins de viande & bloquons l'accord #UEMercosur
➡️baissons le thermostat & obligeons à rénover massivement
Cela fait des années que je tente de l'expliquer, avec d'autres : il est inutile d'opposer écogestes et politiques publiques, parce que nous avons besoin des deux (même si les transformations collectives auront plus d'effets) et parce qu'ils se nourrissent l'un l'autre.
Au contraire, faisons des écogestes un des leviers de construction d'un rapport de force en mesure de transformer les politiques publiques : c'est parce que des gens veulent manger mieux que nous aurons demain la force de bloquer les accords de commerce tels que #UEMercosur.
Dans l'ITW de @EmmanuelMacron à @le_Parisien, il y a aussi un mensonge sur les #impôts : si #Macron les a baissés pour les entreprises (IS, etc) & les riches (#ISF & #FlatTax), il les a déjà augmentés pour nous tous en prolongeant le #CRDS de 10 ans (0,5% sur tous les revenus).
Ce faisant, @EmmanuelMacron écarte toute augmentation des impôts des corona-profiteurs, c'est-à-dire toutes celles et tous ceux (multinationales, milliardaires...) qui se sont enrichis pendant la pandémie, en renforçant les inégalités et les injustices. #PrésidentDesRiches
Créée en 1996, la #CRDS (0,5% sur tous les revenus devait s’arrêter en 2023, augmentant de faire les salaire/retraite de 0,5% pour tout le monde.
La prolonger de 10 ans, plutôt qu'instaurer une taxe sur les corona-profiteurs, est un choix politique fiscal injuste.
Dignité, respect, sérénité, trois qualités qui ne s'achètent pas.
"Un irresponsable n’est plus un citoyen" dit-il également dans cette interview.
Dans une démocratie, PERSONNE, pas même un président de la République, ne peut s'arroger, même en mots, le pouvoir de destituer une personne de ses droits civils et politiques qui en font un citoyen.
15 déc. 2021, @EmmanuelMacron sur @TF1 : "Il y a des mots qui peuvent blesser et je pense que ce n’est jamais bon et même inacceptable. Le respect fait partie de la vie politique et donc j'ai appris"
Les 1% les plus riches émettent plus de carbone que les 50% les plus pauvres :
➡️ 110 tonnes/an pour les 1% les plus riches
➡️ 31t /an pour les 10% les plus riches
➡️ 1,6t /an pour les 50% les plus pauvres
Les 10% les plus riches représentent 50% des émissions mondiales.
Des disparités valables à l'intérieur de chaque pays.
En France : 24,7 tonnes émises par habitant pour les 10 % les plus riches du pays, contre presque 5 tonnes par habitant pour la moitié la moins riche (moyenne à 8,7 tonnes)
La priorité est claire : réduire les inégalités et transformer les modes de vie insoutenables des plus riches pour qu'ils réduisent leurs émissions de GES drastiquement.
La moitié la plus pauvre a en effet déjà atteint les objectifs de réduction des émissions fixés pour 2030.