Pour essayer d'en terminer avec cette histoire, sachez que les observations du Comité des droits des personnes handicapées de l'ONU qui font suite à l'audition de la France est dispo en Français.
Pour la petite blague.
Les "aspects positifs" font moins de 2 pages, tandis que les "sujets de préoccupation" s'étendent de la page 2 jusqu'à la fin du document qui fait... 21 pages.
Concernant l'éducation et la "scolarisation" des enfants handicapés en structures médico-sociales, le rappel est clair : ce sont des structures ségrégatives.
L'absence de conscience des effets négatifs du placement en institution est relevé par l'ONU (sous le thème "Autonomie de vie et inclusion").
Le fameux "déni français."
On a pu l'observer à loisir depuis ce WE chez les responsables et représentants politiques de tous bords.
Pour moi, c'est l'un des problèmes majeurs dans ce pays, l'absence de documentation des dégâts de la désinstitutionnalisation car graves dégâts, il y a.
L'ONU rappelle tout au long du document que la désinstitutionnalisation est une urgence et insiste de nouveau en conclusion.
Enfin, l'ONU rappelle que le fait de considérer les associations gestionnaires comme des organisations de personnes handicapées (représentantes des personnes concernées) complique toute avancée.
J'ajouterai à titre personne que cela bloque toute avancée.
Merci à LA GAUCHE (s'il y a toujours quelqu'un au bout du fil. Allo ?) de lire ces observations attentivement avant de continuer à nous gratifier de déclarations à côté de la plaque.
Toutes ces déclarations auront permis d'illustrer une fois de plus, et sur un laps de temps très court, les conséquences de la dépolitisation du handicap, que nous dénonçons.
Vous aurez remarqué vous-même qu'il n'y a pas distinction fondamentale entre le discours de droite et le discours de gauche sur le handicap.
Il n'y a pas deux projets de société diamétralement opposés sur le sujet, ce qui devrait pourtant être le cas.
Bel exemple de déformation et d'extrapolation validiste.
Son propos est totalement dénaturé et appauvri pour le faire rentrer dans la case qui vous arrange, la plus réductrice qui soit, celle de "la leçon de vie."
Pour privilégier la succès story, on passe rapidos sur son placement en institution alors qu'il dit :
"C'était hyper douloureux (...) cet arrachement sans anesthésie à vos parents. C'était dans un univers que j'aimerais bien qualifier de carcéral."
Même les personnes handicapées les moins contestataires vous décrivent l'institutionnalisation dans toute sa brutalité et sa réalité, et vous continuez à faire comme si rien.
Merci à tous les partis, et candidats, qui s’affichent comme étant de gauche de bien vouloir regarder cette vidéo avant de s’exprimer à tort et à travers 👇
Encore une belle démonstration de la façon dont certains médias décrédibilisent nos combats en faisant de l’inégalité des interlocuteurs et des registres de discours la règle de l’échange ou du prétendu « débats » à notre détriment.
Afin qu’elle puisse prendre le dessus, Sophie Cluzel s’est vu proposer un interlocuteur "sympa": une personne handicapée qui ne lui oppose pas à un discours politique construit contraire au sien.
Y'a Cluzel qui insiste sur sa marotte devant l'ONU : "les personnes handicapées doivent bosser, bosser, bosser !"
(Je suis l'audition en direct).
Désolée de commenter sa tenue, mais... elle est habillée en drapeau français la meuf. Bleu/blanc/rouge. Je suis PTDR.
Bon elle est à Tokyo. C'est pour que l'on oublie pas à quelle que délégation elle appartient. Tkt pas dès que tu parles de handicap, on sait... "Only in France."
La vache, ce qui est dit sur l'AAH et la pauvreté est juste... abusé.
Résumé des propos de la France comme toujours : tout va bien. Circulez y'a rien à voir.