1. De nombreuses infections virales donnent une fatigue et une sensation d'être dans le brouillard. Au point qu'il existe un code CIM10 (classification internationale des maladies de l'OMS) rien que pour ça, le G933.
2. On n'a strictement pas le moindre début d'idée du mécanisme de cette fatigue qui peut durer parfois des mois ou des années. D'ailleurs c'est pour ça que dans le cas du syndrome de fatigue chronique on utilise ce code, faute d'en avoir un meilleur....
...et ce malgré l'absence d'encéphalite, de myélite et même parfois de virus dans cette maladie (mais bon, faut bien coder quelque chose).
3. Depuis le début de l'épidémie de COVID beaucoup de gens voudraient que le virus provoque une atteinte neurologique spécifique.
C'est une volonté étrange, comme si le virus n'était déjà pas assez pénible. Mais en tout cas, pour ce qu'on en sait en janvier 2022, il n'y a pas d'atteinte spécifique du COVID sur le système nerveux MAIS, et c'est là que c'est subtile....
... la réaction inflammatoire post COVID, peut toucher le système nerveux comme elle le fait par exemple pour le péricarde en plus des poumons.
Cette différence a son importance parce que si traitement il devait y avoir (ce qui n'est pas le cas) ça ne serait pas le même.
Et donc maintenant que vous avez ces trois points en tête, on va s'intéresser à des gens qui se sont intéressés à des gens qui ont la tête dans le brouillard après un COVID (oui je sais ma phrase est inutilement compliquée mais je suis neurologue).
Et en parlant de neurologue, vous le savez sûrement, nous avons la fâcheuse manie de faire des ponctions lombaire avant même de dire bonjour (ce n'est pas de l'impolitesse mais du réalisme, il n'y a rien de bon dans une journée où vous nous rencontrez).
Et des ponctions lombaires c'est ce qu'on eu 17 adultes ayant eu un COVID dont 13 se plaignant de cette sensation de tête dans le brouillard.
On n'a pas dans une étude majeure, juste une étude de débrouillage pour voir s'il y a quelque chose à trouver.
Chez les 4 sans COVID la PL était normale.
Chez les 13 avec COVID 10 avaient une PL anormale.
Et par anormal, cela veut dire une quantité anormale de protéines, témoignant d'une réaction immunitaire, contre....bah ça on ne sait pas.
Mais en tout cas il se passe bien quelque chose, mais ce quelque chose dans cette étude, n'était pas une réaction spécifique contre le cerveau, mais une réaction inflammatoire plus globale, ce qui va dans le sens de l'hypothèse d'une absence de ciblage du cerveau par le COVID
Mais...cette toute petite étude avait quelque chose de beaucoup plus intéressant en elle. Mais vraiment plus....
Les personnes se plaignant de cette sensation de tête dans le brouillard avaient 2,5 fois de facteurs de risques cognitifs (de façon générale) que les autres (soit...2,5 au lieu de 1).
Les facteurs de risques cognitifs sont :
- le diabète
- l'hypertension
- un début de démence
- une démence vasculaire
ET
- un TDAH (trouble déficit de l'attention et hyperactivité)
- des troubles de l'apprentissage
- l'anxiété
- la dépression
Et ça pour le coup on connaît. Ce genre de troubles cognitifs chroniques qui apparaissent après une infection virale chez des gens à risques...
... c'est très bien documenté dans les :
- autres SARD
- infections EBV
- hépatites C
- VIH
- etc...
Bref... Cette petite étude renforce l'idée que les gens qui ont l'esprit embrumé après un COVID sont bien victimes d'une réaction inflammatoire non spécifique diffuse qui survient sur un terrain à risque.
D'où deux conclusion qui sont les miennes :
1. Si vous êtes victime de ce syndrome faites un dépistage des facteurs de risques et traitez-les lorsque cela est possible...
2. Si vous avez un de ces facteurs de risques, vaccinez-vous au mieux.
Réf :
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Très jolie (sans ironie) série de tweets, réponses, témoignages d'expériences individuelles sur la possibilité de "réussir" sans passer par un bac scientifique.
Témoignages de survivants qui masquent la forêt de ceux pour qui l'absence d'éducation scientifique...
A hypothéqué la vie professionnelle et, comme on peut le voir au quotidien en ce moment en raison de l'inculture scientifique face au virus, hypothéqué parfois la vie tout cours.
Chaque témoignage supplémentaire de "réussite" sans science confirme le fait que c'est quelque chose d'inattendu et d'atypique.
C'est tellement n'importe quoi que je sais même pas par où commencer.
L'article cité ne dit pas qu'il existe un lien entre COVID et Alzheimer, ne le suggère même pas, mais dit que la réaction inflammatoire liée au COVID pourrait servir de modèle...
Le buzz autour de l'article sur la "découverte" incroyablement extraordinaire entre SEP et EBV commence à être gentiment relou.
Ça c'est une capture d'écran du cours du collège des enseignants de neuro pour les étudiants qui vont passer les examens pour devenir interne.
Donc si vous voulez je peux aussi vous dire qu'il existe un lien entre tabagisme et SEP par modification épigénétique de l'expression de gènes régulateurs de la réponse inflammatoire,
Que l'obésité entre 15 et 18 ans est un très gros facteur de risque même si après vous ne bouffez plus que de la salade cuite,
Mais avant de vous expliquer pourquoi la plupart des protocoles sont nuls (y compris celui proposé par certains ORL et leur société savante... désolé), voir dangereux (ouais les naturopathes c'est de vos protocoles dont on parle), il faut comprendre ce qu'est l'odorat.
On va déjà reformuler la question pour en distinguer deux aspects différents.
1/ la société (nous tous) à travers ses institutions (état, système de protection sociale et hôpitaux) peut elle hiérarchiser l'accès au soins des individus selon des critères de civisme.
2/ les médecins doivent-ils tenir compte du comportement individuel des patients pour administrer leurs soins, et, quelle que soit la réponse, les situations de pénuries de moyens changent-elles quelque chose ?
Boire des coups avec des anciens étudiants en histoire c'est les voir partir d'une truc volontairement débile à 20h pour se prendre la tête sérieusement sur des points de détails à 21h
Alors Twitter tu vas trancher (surtout si tu n'y connais absolument rien vote au hasard)
Question débile initiale : quel état actuel ou passé a duré le plus longtemps ?
Comme c'est débile, la mauvaise foi, la torsion de bras, l'interprétation audacieuse des faits est autorisée.
Voilà les 4 finalistes - 1/ Japon 2600 ans depuis le premier empereur mythique 2/ "Rome 1" 2800 ans avec chute de Troyes, empire Romain, Byzance, Venise 3/ "Rome 2" 2800 ans avec fondation de Rome, états pontificaux, Vatican 4/ Egypte antique 3200 ans