1/17
Quelques semaines/mois avant la fin de publication des statistiques COVID au UK 🇬🇧 (au passage, une 1ère en santé publique d'ordonner par voie politique la fin de publication de données sanitaires...), un nouvel indicateur fait son apparition...
2/17
Il s'agit de la distinction des "primo-infections" et "réinfections" parmi les cas recensés.
Sur 14,8 millions de cas recensés depuis le début de la pandémie au UK, 4% seraient des réinfections DOCUMENTÉES bbc.com/news/health-60…
3/17
Depuis l'essor d'Omicron, leur fréquence semble avoir été multipliée par 10, passant d'1 cas sur 100, à 1 cas sur 10...
Mais ceci ne concerne que les infections RECENSÉES, ce qui ↘️↘️↘️ beaucoup l'intérêt de cet indicateur...
4/17
Tout d'abord, <1/3 des infections sont documentées. La modélisation réalisée par l'Imperial College de Londres estimait que seulement 33% des infections au UK avaient été recensées. imperial.ac.uk/media/imperial…
5/17
La même estimation pouvait être réalisée pour les données françaises à partir des cas recensés et des données de séroprévalence (en tenant compte de l'absence de séroconversion chez ~20% des infectés) :
6/17
La notion de réinfection est souvent considérée comme un critère de moindre sévérité.
C'est effectivement le cas, c'est d'ailleurs cela qui conduit à percevoir Omicron comme étant moins virulence que les précédents variants
7/17
Son échappement immunitaire lui permet d'infecter bcp d'immunisés, et donc de circuler massivement au sein d'une pop à moindre risque de formes graves/décès.
Cependant, il y est moins bien neutralisé, ce qui favorise son évolution vers encore + d'échappement
8/17
Cependant, réinfection n'est pas synonyme de forme bénigne.
Les données montrent que parmi les non-vaccinés admis à l'hôpital pour COVID sévère, >2/3 avaient déjà eu une 1ère infection au préalable ! 🤷♂️
9/17
Et en tenant compte de ce qui est dit plus haut à propos des infections non-documentées, dans le 1/3 restant de non-vaccinés hospitalisés, un % inconnu avait lui aussi déjà été infecté une 1ère fois, sans que cela n'ait été documenté !
10/17
Le "vivre avec" ne change pas le problème d'une immunité qui s'érode avec le temps, d'une circulation virale pérenne, évolutive, et de réinfections fréquentes pour les mois/années à venir (en moyenne tous les 3 à 16 mois sans nouveau variant)...
11/17
Voir plus fréquemment d'après les données du PHE 🇬🇧 qui montre une protection contre les infections symptomatiques qui ↘️ rapidement en moins de 15 semaines ! assets.publishing.service.gov.uk/government/upl…
12/17
Autre story telling à la mode : "en vous réinfectant régulièrement, vous boosterez votre immunité"...
Les données immunologiques montrent que chez les non-vaccinés c'est faux : medrxiv.org/content/10.110…
13/17
De plus, cela ne garantira pas une protection contre les futurs variants (dont l'évolution sera guidée notamment par l'échappement immunitaire)...
Sans oublier que ces réinfections seront le moteur de cette évolution virale 🤷♂️
14/17
Sociologiquement, on peut décider de "regarder ailleurs" et considérer la pandémie comme terminée car on peut désormais laisser l'économie entièrement ouverte malgré des indicateurs hospitaliers à des niveaux inédits...
15/17
Mais sur le plan sanitaire, la situation est encore loin de l'endémie (= équilibre dynamique stable), avec encore beaucoup d'incertitudes sur l'évolution de notre immunité, du virus, et de l'impact des futures vagues.
16/17
La levée des obligations sanitaires relève plus de l'acceptabilité sociale que d'arguments sanitaires. Si un trop grand nombre d'individus confondent "fin des obligations" avec "fin des recommandations", alors la situation sanitaire risque d'être difficile à gérer.
17/17
On entre dans une nouvelle phase, où c'est désormais à la population de gérer son risque (dixit BoJo)...
On va donc voir comme la population se comporte maintenant qu'elle a à disposition :
- les vaccins
- les masques FFP2
- les modes de transmission connus
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
On l'a dit et redit, les rappels vaccinaux seront cruciaux pour maintenir notre protection individuelle et collective contre les nouveaux variants.
🇮🇱 a administré ses 3èmes doses il y a trop longtemps, et n'a pas déployé massivement les 4èmes.
Bilan "mild" avec Omicron...
Pour illustrer l'impact d'une trop grande ancienneté des 3èmes doses sur le niveau de protection, cf. données du PHE montrant une ↘️ de protection contre les formes sévères, plus rapide face à Omicron que face à Delta (normal en raison d'une neutralisation 30-40x moins efficace)
1/8 Petit tuto de gestion sanitaire à la française :
02/02/2022 = début d'abandon des mesures sanitaires = 3 jours avant le début des vacances scolaires = 3 jours avant l'un des plus puissants freins de la transmission virale...
2/8 D'où dans quelques jours dans les médias = "Alors, vous voyez ! On a levé les mesures et les cas (recensés) ne ↗️ pas"...
En oubliant que les vacances scolaire vont aussi mécaniquement induire un effondrement du dépistage scolaire et donc des cas recensés 😅
3/8 Puis, 6 à 21 jours après la levée des mesures, la transmission virale détectable va commencer à ↗️ (délai incompressible déjà évoqué maintes fois)
1/10
Malgré le story telling ambiant, largement repris par O. VERAN hier, les variants n'évoluent pas pour devenir plus contagieux ET moins virulents.
La ↘️ apparente de virulence d'Omicron n'est qu'une illusion liée à son échappement immunitaire
2/10
Il peut ainsi induire un grand nombre d'infections symptomatiques (et donc recensées), chez des immunisés qui ont encore assez d'anticorps neutralisants pour ↘️ leur risque de formes graves/décès.
3/10
Mais cela se traduit par une "érosion" de la protection immunitaire à l'échelle individuelle. Ce qui est atténué à l'échelle populationnelle par le déploiement progressif des 3ème doses, et infections.
1/7 Le nouveau leitmotiv quotidien est "ça y est, on a atteint le pic des contaminations"...
Après 2 ans de pandémie, il est étonnant de voir que la notion de pic de contaminations soit encore galvaudée...
2/7 Tout d'abord, sur les indicateurs épidémiologiques des cas RECENSÉS, il est encore difficile d'affirmer le passage du pic car l'activité de dépistage se contracte (taux de dépistage en ↘️) mais le taux de positivité continue sa ↗️
3/7 Il est donc encore impossible de dire s'il s'agit du pic de contaminations, ou bien si c'est simplement l'impact de l'arrêt spontané du dépistage et recours plus fréquent aux autotests (non recensés)...
1/10
Prochain débat/"guéguerre" à venir = nombre de doses pour le rappel vaccinal adapté à Omicron.
Pour l'instant, ModeRNA et Pfizer s'orientent vers 1 seule dose.
A mon humble avis, c'est une ERREUR... investors.modernatx.com/news/news-deta…
2/10
Pour dire cela, je me base sur un phénomène simple = la réponse immunitaire vis-à-vis des NOUVEAUX épitopes (spécifiques d'Omicron, et donc prioritaires pour la protection durable), ne sera qu'une réponse PRIMAIRE !!!...
3/10
J'en avais déjà parlé dans ce thread (au sujet du "pêché antigénique originel").
Avec une réponse PRIMAIRE, on obtient qu'une très faible production d'anticorps neutralisants, et une protection de courte durée :
1/23
3 pays affichant les taux d'incidence les plus élevés (🇩🇰🇫🇷🇮🇱), ont annoncé la fin prochaine de leurs mesures sanitaires.
Les situations hospitalières y sont très tendues, mais en 🇮🇱, elle l'est encore plus.
Le calendrier de vaccinations y est pour beaucoup...
2/23
Avec Omicron, on observe une virulence apparente ↘️, mais c'est essentiellement par paradoxe de Simpson : son échappement immunitaire lui permet d'infecter massivement les immunisés. Or ces immunisés ont un risque réduit de formes sévères...
3/23
Ce point était déjà suggéré par l'étude de l'ICL 🇬🇧 qui montrait qu'en tenant compte des infections antérieures (souvent non documentées), la ↘️ de virulence intrinsèque d'Omicron par rapport à Delta n'était plus que de 0 à 30% !...