1/n Comment les choses évoluent-elles? à quoi peut-on s'attendre dans les semaines qui viennent? Quel serait le pré-bilan d'Omicron? Que penser de l'évolution de l'intérêt des vaccins?
2/n Une première chose qu'il faut remarquer est qu'en termes de nombre de tests positifs en France nous avons eu environ le double de tests + pendant les deux derniers mois que pendant les 21 mois qui précèdent (à compter de début mars 2020).
3/n Cela est bien visible sur les graphiques de @OurWorldInData : 7,8 millions de tests+ jusqu'au 1er décembre 2021 et 20,2 au 3 février.
4/n C'est une bonne nouvelle, évidemment, puisque les décès n'ont pas suivi. Sur la même période on a eu 10% seulement, d'augmentation du nombre de décès attribués au Covid, de 119 000 à 131 000. ourworldindata.org/explorers/coro…
5/n Deux fois plus d'un côté et 10 fois moins de l'autre cela fait 20 fois moins, 20 fois moins de risque de décéder si l'on prend les chiffres tels que, pendant la vague Omicron, versus l'ensemble des vagues précédentes.
6/n Et en effet, la réduction du case fatality rate s'avère tout à fait spectaculaire. Ce taux est passé de 3,7% à la mi-décembre 2020, à un second pic de 1,40% en juillet 2021, puis à 0,78% en octobre, pour atteindre 0,07% soit 11 fois moins qu'en octobre,20 X- qu'en juillet.
7/n Difficile d'expliquer que cette réduction récente et spectaculaire serait due à la vaccination puisqu'en juillet la quasi totalité des plus de 60 ans vaccinés actuellement par 2 doses étaient déjà vaccinés.
8/n Or, les plus de 60 ans représentent, d'après Géodes plus de 95% des décès , soit 99 000 sur 104 000 décès hospitaliers à ce jour. Cela ne prend pas en compte les décès en EHPAD non hospitalisés, notamment.
9/n J'avais dit que, compte tenu de la faible efficacité du vaccin sur Omicron, mais probablement aussi en raison de la constitution, enfin, d'une immunité de groupe, les risques chez les non vaccinés et chez les vaccinés sur différentes critères allaient avoir tendnc à converger
10/n Et c'est, en effet, ce que l'on peut constater.
Sur les infections d'abord, tous âges confondus.
11/n On peut constater, sur ce graphique qui s'arrête au 16 janvier, que le risque d'être testés + a été plus important tous âges confondus pendant une période chez les vaccinés deux doses que chez les non vaccinés.
12/n Et qu'en revanche une seule dose vaccinale semble plus efficace que deux doses.
Ce sont des données observationnelles, mais cela illustre probablement la faible durée d'efficacité du vaccin sur les infections.
13/n Cela semble paradoxal mais être vacciné récemment par une dose est plus protecteur, contre les infections que avoir été vacciné il y a plusieurs semaines ou mois par deux doses.
14/n Et cela s'applique, probablement; à tous les âges, car une étude récente étudiant l'évolution du taux d'anticorps chez les adolescents montrait qu'à 6 mois après deux doses le taux d'Ac chez 31 ados était revenu presque au niveau avant vaccination.medrxiv.org/content/10.110…
15/n Qu'en est-il pour les autres critères d'efficacité? Voyons les admissions hospitalières.
Là aussi, on retrouve une tendance à la convergence, toujours au 16 janvier.
16/n On avait vu que les hospitalisations ne sont pas un critères très fiable pour évaluer la sévérité du Covid. C'est un critère encore moins fiable pour Omicron, puisque la probabilité d'hospitalisations incidentes pour une infection souvnt asympto et fréquente sont accrues.
17/n On n'a toujours pas intégré cette donnée en France, mais en UK on a pris acte que désormais les hospitalisations "avec" Omicron et non "pour" Omicron représentent plus de la moitié des hospitalisations.
18/n De plus , beaucoup d'hospitalisations, ne sont pas des hospitalisations mais des infections nosocomiales. Notamment dans les unités long séjour (USLD) et dans les services de soins et de réadapation (SSR).
19/n C'est le rapport de l'agence ... sur l'hospitalisation (ATIH) qui avait permis de l'objectiver
20/n On peut le visualiser aussi sur Géodes. Sur ces graphiques le rose représente les patients en USLD ou SSR comptabilisés comme hospitalisés pour Covid.
21/n Les hospitalisations actuelles n'ont pas non plus la même signification que pour le variant delta. D'une part parce qu'il s'agit souvent d'hospitalisations incidentes, d'autre part parce que les séjours sont moins longs comme cela a été constaté en UK.
22/n C'était cette durée de séjour longue, de patients âgés avec des comorbidités multiples qui n'arrivaient pas à émerger qui pesait sur l'hôpital, et en particulier sur la réanimation comme le montrait le rapport de l'ATIH.
23/n On peut aussi se demander si ces patients dont l'état général est très dégradé et qui deviennent positifs alors qu'ils sont pris en charge en USLD ou SSR devraient être comptabilisés comme décès Covid lorsqu'ils décèdent des semaines ou mois après leur infection.
24/n Pour en revenir à la convergence des risques entre les non vaccinés et les vaccinés qui signe une diminution de l'intérêt et de l'utilité de la vaccination , qu'en est-il des patients admis en soins critiques?
25/n Les admissions en soins critiques sont un critère relativement fiable d'efficacité, plus que les infections ou les hospitalisations qui sont sujets à bp de biais. Il y a moins d'hospitalisations incidentes en soins critiques mais la réa ou la ventilation mécanique sert mieux
26/n Mais c'est, en tous cas, sur ce critère qu'on note une convergence prononcée et précoce des risques.
27/n Pour la première fois, c'est du jamais vu lors des vagues précédentes, les admissions en soins critiques ont diminué AVANT la baisse d'incidence. Le pic des patients en SC a été atteint à des dates différentes selon les tranches d'âge.
28/n Il a été atteint dès le début janvier pour les 40-49 ans, mais le 13 janvier tous âges confondus et également fin janvier pour les + jeunes, mais seulement début février pr les + âgés.
29/n J'avais expliqué, d'après les données sud-africaines, que pour Omicron, plus on va vers des formes sévères, plus la bénignité relative d'Omicron devient apparente. Omicron est beaucoup plus bénin que les variants qui l'ont précédé.
30/n Même si Omicron est devenu dominant en termes de part des infections entre le 15 et le 25 décembre, il a fallu attendre que les patients Delta quittent les soins critiques et que le flux Delta se tarisse pour quo'n note une diminution du nombre de patients en soins critiques
31/n Le pic des patients en soins critiques est cependant survenu le 13 janvier une douzaine de jours avant le pic d'incidence qui s'est produit le 25 janvier.
32/n Pour les décès il y a aussi convergence des risques. Mais, comme je le disais, ce critère est moins fiable jusqu'à plus ample informé sur la manière de comptabiliser les patients dont le décès est attribué au Covid à l'hôpital.
33/n Donc, si je résume, on a eu sur une période de 2 mois 13 millions de tests + qui devraient correspondre à au moins 26 millions d'infectés dans la population. Pendant cette période nous avons compté 12 000 décès, majoritairement dus à Delta.
34/n A noter que oui, les données existent, même si elles sont peu diffusées, la part des patients hospitalisés "avec" Covid est particulièrement importante chez les jeunes.
35/n L'utilité du vaccin diminue avec le temps d'une part parce que le risque est bien plus faible pour toutes les classes d'âge pour Omicron, et, d'autre part, parce que l'immunité de groupe est probablt en train d'être atteinte et que le risque pr ls non vaccinés diminue.
36/n En ce qui concerne les enfants, le gvt exhorte de manière plutôt irresponsable à la vaccination, alors que 23% des enfants de 0 à 9 ans ont présenté des tests + depuis début décembre.
37/n Sachant qu'on estime que pour ce variant entre 50 et 90% des enfants auraient des infections asymptomatiques il est très probable que plus des 3/4 des enfants aient déjà été infectés en prenant en compte les vagues précédentes.
38/n On sait que vacciner après une infection présente des risques accrus. Mais le gvt maintient une pression qui n'a pas lieu d'être, car on ne devrait vacciner les enfants que avec la certitude que les bénéfices pour eux-mêmes dépassent très largement les risques du vaccin.
39/n A noter que les Pays-Bas ont pris acte que la vaccination est inutile chez les ados qui ont déjà été infectés
40/n A noter aussi que les Danois ont pris en compte l'urgent besoin de permettre aux citoyens de retrouver leurs droits démocratiques en levant toutes les mersures coercitives.
41/n Cet aspect des choses, la nécessité pour les citoyens de retrouver les droits propres à une démocratie, ne semble avoir effleuré à aucun moment l'esprit des membres du gouvt et du Roi Soleil, qui trouve que la monarchie autoritaire lui sied si bien.
42/n En Europe de l'Ouest la France garde jalousement sa place de 3ème pays le plus coercitif et donc le moins démocratique.
43/43 Mais peut-être, qui sait? qu'à l'approche des élections nous pouvons espérer un geste de sa majesté royale dans sa très grande mansuétude.
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1/n Un article qui, je l'espère, va marquer un tournant dans l'appréhension de la pandémie. C Murray de l'Institut of Helath Metrics and Evaluation de Seattle fait une synthèse sur Omicron. L'endémicité est en vue pour fin mars à l'échelle mondiale thelancet.com/journals/lance…
2/n Ce que nous décrit C Murray, à partir de différentes études, c'est un variant Omicron bp plus contagieux mais en même temps intrinsèquement incomparablement plus bénin que tous les variants précédents.
3/n Les records d'incidence et de prévalence s'alignent. L'incidence aurait augmenté 30 fois depuis fin décembre au niveau mondial, il y aurait 125 millions d'infectés le 17/01, soit 10 fois le pic d'avril pour delta.
1/n Etrange cette formulation d'Epiphare qui trouve 30% d'augmentation du risque d'embolie pulmonaire chez les personnes de 18 à 75 ans vaccinées par le vaccin AZ et qui appelle cela une "légère"augmentation du risque. epi-phare.fr/rapports-detud…
IL y a eu quelques 4,5 millions de personnes vaccinées par le vaccin AZ qu'on a cessé d'utiliser en juillet. 90% environ avaient entre 18 et 75 ans.
3/n L'analyse a été faite par des séries de cas auto-contrôlés à savoir que les cas étaient leur propre contrôle. 1238 cas d'embolies pulmonaires chez des patients vaccinés par le vaccin AZ de 18 à 75 ans.
1/n Jusqu'à quel point les projections du SAGE étaient fausses? Elles étaient vraiment très fausses. L'ennui c'est qu'on fonde des politiques qui impactent la vie de millions de personnes sur des précitions qui SURESTIMENT très largement le risque d'une infection.
2/n On aimerait bien les mêmes comparaisons en France alors que L'institut Pasteur prédisait 6000 personnes en soins critiques, les soins critiques étant toujours un critère assez flou et moins fiable que les patients COvid + sous ventilation mécanique.
3/n Quelques petits dessins valent mieux que des longs discours. Sur les hospitalisations les modélisations optimistes du SAGE sont très largement plus sombres que la réalité.
1/n Une étude rétrospective confirme qu' il existerait moyenne un allongement des cycles menstruels de 1j après 2 doses de vaccin majoritairement à ARNm journals.lww.com/greenjournal/F…
2/n Ce " signal" surveillé sans succès par la pharmacovigilance qui ne permet ni de comprendre les mécanismes ni de quantifier les phénomènes surveillés est accentué qd 2 doses ont lieu lors du même cycle.
3/n Dans ce sous groupe, 10% des femmes de 18-45 ans recrutés ont expérimenté des allongements d' au moins 8 jours.
1/n Un nouveau rapport danois, le Danemark où Omicron est très majoritaire, traduit en graphiques qui montre que le bénéfice en termes d'hospit attendu des boosters (vert) pour le groupe de non vaccinés (orange) diminue ou disparaît pr les groupes les + jeunes.
2/n On ne parle ici que de bénéfices en termes de risque observable d'hospitalisation, on ne parle pas de rapport bénéfice-risques, les risques des vaccins restant constants pr une pop non infectée mais augmentant au fur et à mesure qu'une tranche d'âge est infectée.
3/n Comme je l'avais déjà dit le risque d'hospitalisation n'est pas non plus un équivalent de degré de sévérité car avec Omicron la part des hospits incidentes est très augmentée et les séjours sont bp + courts, signe de faible sévérité.
2/n D'une part il confirme, avec les données DREES que Omicron est bien plus bénin que Delta. Les séjours hospoitaliers Omicron sont moins longs (il reste à discriminer entr "avec" et 'pour") et les patients Omicron vont bp moins souvent en soins critiques.
3/n Ce thread CONFIRME ce que j'avais constaté depuis la mi-décembre grâce aux données danoises: on est plus à risque d'être infecté par Omicron quand on est vacciné que quand on ne l'est pas