"Elle est où la frontière entre vos partenaires féminines et des petites filles ?", lui demande la présidente. "A ce moment là, il n'y en a pas", répond Nordahl #Lelandais.
Nordahl #Lelandais maintient que sa mère lui a demandé d'aller chercher une veste pour la mère de Marie, dans la chambre de la fillette. La mère de Marie et son conjoint affirment qu'il ment.
La cour passe en revue les photos de la maison de la mère de Nordahl #Lelandais pour tenter de retracer son parcours entre la terrasse et la chambre où dormait la petite fille, pour aller chercher la veste de la mère de Marie (selon la version de l'accusé).
"Pendant le restaurant je me souviens être allé dans ma voiture, j'ai consommé de la cocaïne, au moment où ils payaient", explique Nordahl #Lelandais. Il assure ensuite en avoir repris chez sa mère dans les toilettes. "J'en prenais tout le temps de toute façon", ajoute-t-il.
La présidente tente de lui faire verbaliser la différence entre sa version des faits - il affirme avoir agressé la petite quand on lui a demandé d'aller chercher une veste - et l'autre version, qui voudrait qu'il soit allé de lui même dans la chambre quand tout le monde dormait.
"Ben ça ne change rien, c'est pour ça, j'aurais jamais eu une histoire de veste. J'aimerais le dire : c'est pas de leur faute (aux parents) c'est moi qui ai commis les faits", déclare Nordahl #Lelandais.
Nordahl #Lelandais assure : "il y avait une attirance, mais pour le sexe, pas pour les enfants…".
La présidente rétorque : "vous commettez des faits sur des petits filles non formées prépubères de 4 ans et de 6 ans. Ou vous ne faites pas de différence, ou vous êtes attiré par des enfants et ça ne vous pose pas de difficultés". #Lelandais
On entend l'extrait d'un échange téléphonique entre Nordahl #Lelandais en prison et sa mère dans lequel il lui reproche d'avoir parlé autour d'elle des faits qui lui sont reprochés.
La présidente évoque une remarque qu'aurait fait #Lelandais à la salle de musculation, racontée par une connaissance à lui (que lui dit ne pas connaître). "On était tous les deux à faire de la muscu, deux gamines passent dehors, Nordahl a fait 'wouuu, des petites filles".
La présidente lui rappelle qu'il était abonné à "une majorité de comptes" de très jeunes filles sur Instagram. Elle projette des photos de ces comptes et demande à Nordahl #Lelandais quel âge a l'une des fillettes selon lui. "Treize ans", répond-t-il.
La présidente fait projeter une image classée par Interpol comme pédo-pornographique. Il s'agit d'une petite fille nue, qui semble avoir 11 ou 12 ans. "J'ai jamais pensé que c'était une petite fille", répond Nordahl #Lelandais. Vives réactions dans la salle.
"Pour vous, elle a quel âge ?", lui demande la présidente. "Pour moi, c'était pas une petite enfant, c'était une adolescente au niveau du visage, on peut zoomer pour voir", ose Nordahl #Lelandais.
La présidente tente de comprendre quel travail psychologique il a fait sur lui ces dernières années en prison. "A Saint-Quentin-Fallavier (la prison où il est détenu), il n'y a pas de soignants dédiés à ces faits", rétorque l'accusé. #Lelandais
"Donc vous n'avez pas travaillé là-dessus, sur ces passages à l'acte ?", s'agace la présidente. Nordahl #Lelandais reconnait qu'il a bien fait un "travail" avec des psy. "Le travail sur moi-même. Le travail d'avoir compris que c'était quelque chose de mal", poursuit-il.
"Le travail que j'entreprends avec les psychiatres, psychologues et infirmiers psy, c'est savoir qui j'étais et qui je veux devenir. Je me suis rendu compte que même ma passion, mes chiens, était après la cocaïne", précise Nordahl #Lelandais.
La présidente arrive petit à petit au cas de Maëlys de Araujo. "Elle n'est pas endormie mais elle est à disposition, parce qu'elle est seule avec vous dans la voiture. Est-ce qu'on peut se poser la question de son corps à votre disposition au moment où elle est seule avec vous ?"
Comme la semaine dernière, Nordahl #Lelandais nie toute agression sexuelle sur la fillette. "Pas du tout, pas du tout, c'était pas du tout mon envie d'atteindre l'aspect sexuel avec Maëlys de Araujo", assure-t-il.
L'audience est suspendue un quart d'heure.
L'audience reprend.
On entend cette fois la mère de Nordahl #Lelandais sur la soirée du 19 août 2017. Elle assure qu'elle a bien demandé à son fils d'aller chercher une veste pour la mère de Marie car "elle avait froid".
Pour rappel : les parents de Marie, la petite cousine agressée sexuellement par Nordahl #Lelandais cette nuit là, affirment qu'il n'a jamais été chercher une veste pour la mère de l'enfant. Lui prétend que c'est en allant chercher cette veste qu'il a agressé la fillette.
Après la découverte des vidéos d'agressions sexuelles sur ses cousines, la mère de Nordahl #Lelandais assure qu'il lui aurait dit : "maman ça fait déjà longtemps que je suis malade, je n'en n'ai jamais parlé".
Christiane Lelandais assure qu'ils sont rentrés du restaurant plus tard que ce que prétendent les parents de Marie. "Vous sous-entendez que vos neveux et nièces racontent des histoires ?", lui demande leur avocate. "Ils ne sont pas dans le timing", répond-elle.
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Au cours de l'instruction, Nordahl #Lelandais a assuré que Maëlys était montée de plein gré dans sa voiture. "Elle ne serait jamais montée avec lui : elle en a déjà des chiens, elle s'en fou et surtout Maëlys, c'était quelqu'un de très réservé", tranche sa mère.
"On communiquait beaucoup, elle nous aurait dit quelque chose. Elle ne serait jamais allée seule en pleine nuit voir des chiens avec quelqu'un qu'elle ne connait pas", insiste Jennifer de Araujo. #Lelandais
A la demande de la présidente, elle évoque ensuite les conséquences sur sa vie de couple. "Ça a tout bouleversé. Je me suis séparée de son papa, c'était trop lourd au quotidien, j'avais l'impression de voir Maëlys partout dans la maison. On a vendu la maison", explique-t-elle.
Nordahl #Lelandais est invité à se lever. Me Caroline Rémond, l'avocate des parents des petites cousines, lui demande pourquoi il n'a pas regardé la projection des vidéos des agressions sexuelles commises sur ces dernières. "Parce que je les trouve horribles", répond l'accusé.
L'avocate demande s'il a quelque chose à dire aux parents de Marie. "Je suis désolé, ils n'en sont aucunement responsables. Les petites encore moins. C'est ma responsabilité, c'est moi qui ai commis les faits", déclare Nordahl #Lelandais.
"Une fois, deux fois ? Trois fois ? Pourquoi s'arrêter ?", demande l'avocate, qui fait référence à une éventuelle agression sexuelle de Maëlys de Araujo, que l'accusé nie en bloc. "Pourquoi ne pas s'arrêter ?", lui rétorque Nordahl #Lelandais.
L'avocate du père de Marie l'interroge sur le déroulé des faits, cette nuit d'août 2017. Nordahl Lelandais a affirmé avoir agressé sexuellement Marie en allant chercher le pull de la mère de Marie dans la chambre où dormait la petite fille. Le père réitère que c'est "impossible"
"Ma compagne est pas du style à demander à qui que ce soit, elle se lève, elle y va. Elle aime pas déranger les gens", explique le père de Marie. #Lelandais
Il parle ensuite de sa fille, qui a aujourd'hui 10 ans. "C'est une petite fille tout à fait normale, très très intelligente. Elle est parmi les premières de sa classe, elle travaille très très bien, c'est une très bonne élève". #Lelandais
Il est venu en août 2017 passer des vacances à Domessin, en Savoie, avec ses trois filles. "On a visité un peu les lieux, on est allés se promener à droite, à gauche", raconte le père de Marie. #Lelandais
Pendant ces vacances, ils ont dormi chez la mère de Nordahl #Lelandais. A propos de l'accusé, il dit : "c'était quelqu'un de tout à fait normal, un bon cousin quoi. Mon beau-frère et ma compagne l'appréciaient énormément, je pensais vraiment que c'était quelqu'un de très bien".
Le père de Marie est interrogé sur la nuit de l'agression de sa petite fille. Ce soir là, la famille a fait une fondue savoyarde et pris un dernier verre sur la terrasse de la mère de Nordahl #Lelandais. "On partait le lendemain, on n'a pas veillé super tard", dit-il.
L'audience débute avec trois quarts d'heures de retard car Hamza Attou a eu un problème de "déviation" de son RER #13novembre2015
Un enquêteur s'avance à la barre. Il témoigne de manière anonyme. Le soir du 13-Novembre, il dirigeait la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles, "qui s'occupe des enquêtes les plus complexes". #13novembre2015
Bonjour à tous ! Je me trouve au pied de l’ancien palais de justice de Paris, sur l'île de la Cité, où débute aujourd'hui le procès historique des attentats du #13Novembre2015
👉LT à suivre ici pour @franceinfoplus et sur le compte de @cathfournier
Un important dispositif de sécurité est en place du quai des Orfèvres au quai des Horloges et de la rue d'Harlay au boulevard du Palais.
Ces mesures resteront en vigueur tous les jours de procès, du mardi au vendredi, et certains lundis. #13Novembre2015
La place Dauphine reste accessible mais contrôlée par des policiers à chacune de ses entrées.
Quelques riverains sont quand même venus prendre leur café matinal, en montrant leur pièce d’identité. « Neuf mois comme ça, ça va être compliqué », se désole une commerçante.