Nordahl #Lelandais est invité à se lever. Me Caroline Rémond, l'avocate des parents des petites cousines, lui demande pourquoi il n'a pas regardé la projection des vidéos des agressions sexuelles commises sur ces dernières. "Parce que je les trouve horribles", répond l'accusé.
L'avocate demande s'il a quelque chose à dire aux parents de Marie. "Je suis désolé, ils n'en sont aucunement responsables. Les petites encore moins. C'est ma responsabilité, c'est moi qui ai commis les faits", déclare Nordahl #Lelandais.
"Une fois, deux fois ? Trois fois ? Pourquoi s'arrêter ?", demande l'avocate, qui fait référence à une éventuelle agression sexuelle de Maëlys de Araujo, que l'accusé nie en bloc. "Pourquoi ne pas s'arrêter ?", lui rétorque Nordahl #Lelandais.
"Vous pouvez nous affirmer qu'il n'y a rien d'autre sur les petites filles que ce qui a été visionné ? Ni avant ni après ?", demande Yves Crespin, avocat des associations L'Enfant bleu et La voix de l’enfant, parties civiles dans le procès. "Oui bien sûr", répond #Lelandais.
Me Rajon, l'avocat de la mère de Maëlys de Araujo, fait projeter une photo qui a été retrouvée dans l'Iphone de l'accusé. On y voit une fillette "dont l'âge peut être évalué de 8 à 12 ans" selon la présidente et qui semble faire une fellation à un adulte.
#Lelandais s'exprime sur cette photo."On ne peut pas déterminer s'il s'agit d'un phallus. Pour moi c'est un objet pour fumer, un bang, on peut voir la fumée en bas à droite". Difficile de savoir ce qui apparaît vraiment sur cette photo toutefois extrêmement suggestive.
L'avocat de Nordahl #Lelandais, Me Jakubowicz, prend la parole. Il critique l'interprétation de cette photo et assure que ce qui ressemble à un phallus est bien un bang qui "permet d'inhaler du cannabis". Il regrette que l'on veuille "charger la barque" de son client.
Il y a quelques minutes, Nordahl #Lelandais a clairement reconnu avoir commis des actes pédophiles, sous les questions d'Yves Crespin. "Le mot a été lâché : 'pédophilie'. Les fait sont des actes pédophiles", insiste Me Jakubowicz.
L'audience est suspendue. Elle reprendra à 14h30 avec l'audition de la mère et du père de Maëlys de Araujo.
L'audience reprend. La mère de Maëlys de Araujo s'avance à la barre. Cheveux détachés, robe rouge. A côté d'elle, se tient son avocat, Me Rajon. #Lelandais
Elle lit un texte. "Tu étais mon rayon de soleil, en cette nuit d'août, tu avais toute la vie devant toi, et à un mariage, tout a basculé. Comment faire pour vivre sans toi ? J'aurais tellement voulu que ce soit moi à ta place mais ce monstre en a décidé autrement."
"Je ne connaîtrai jamais ton premier amoureux, tu avais plein de choses à accomplir, plein de rêves à réaliser. La vie est tellement injuste. Tu étais une très belle fille, même si tu en doutais parfois. Je suis fière de t'avoir mise au monde, d'avoir été ta maman", poursuit-elle
"Tu aurais certainement été une grande dame, tu manqueras éternellement à ma vie", conclut Jennifer de Araujo.
Elle raconte le moment où la petite fille a disparu. "On a l'impression que c'est un film, tout le monde était heureux, tout le monde s'amusait. On me dit 'elle a fugué' mais je dis 'c'est pas possible qu'elle ait fugué'. Et si ça avait été un accident, on l'aurait retrouvée".
"Donc on pense tout de suite à l'enlèvement. On s'inquiète. Les heures passent, on la retrouve pas. Malgré les hélicoptères, malgré les chiens. On est en état de choc. On est assis à attendre", se remémore Jennifer De Araujo.
"Enfin, le 8 février, je suis convoquée par la juge d'instruction, avec Joachim (son mari à l'époque). Elle nous dit : 'on a quelque chose d'important à vous dire'. On apprend qu'une goutte de sang a été retrouvée dans le coffre de sa voiture. Tout s'écroule". #Lelandais
Jennifer de Araujo : "Le 14 février, le jour de l'amour, il (#Lelandais) décide de dire où se trouve Maëlys et d'avouer qu'il l'a tuée involontairement selon lui. C'est une journée d'angoisse, de stress. Ma fille avait espoir que sa sœur était encore vivante".
"On retrouve ses ossements. Il l'a jetée comme un déchet dans la nature. Il l'a laissée se faire dévorer par les animaux", dit Jennifer de Araujo. #Lelandais
Elle précise n'avoir pas voulu voir l'intérieur de son petit cercueil, au moment de ses funérailles, le 2 juin 2018. "Je voulais pas garder cette image de ma fille". "J'ai mis tout ce qu'elle aimait dans son cercueil" comme "son ballon de foot de l'euro 2016". #Lelandais
"Il nous a bernés pendant six mois, six mois à attendre, insupportables. A dire plein de mensonges. On est là pour le juger, enfin, au bout de quatre ans. Je suis forte et je suis là pour ma fille, pour que personne ne l'oublie", déclare Jennifer de Araujo. #Lelandais
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