Au cours de l'instruction, Nordahl #Lelandais a assuré que Maëlys était montée de plein gré dans sa voiture. "Elle ne serait jamais montée avec lui : elle en a déjà des chiens, elle s'en fou et surtout Maëlys, c'était quelqu'un de très réservé", tranche sa mère.
"On communiquait beaucoup, elle nous aurait dit quelque chose. Elle ne serait jamais allée seule en pleine nuit voir des chiens avec quelqu'un qu'elle ne connait pas", insiste Jennifer de Araujo. #Lelandais
A la demande de la présidente, elle évoque ensuite les conséquences sur sa vie de couple. "Ça a tout bouleversé. Je me suis séparée de son papa, c'était trop lourd au quotidien, j'avais l'impression de voir Maëlys partout dans la maison. On a vendu la maison", explique-t-elle.
"Ca été très difficile avec Colleen (sa soeur aînée) car elle m'en voulait d'être partie de la maison. Elle a perdu sa sœur, elle a perdu ses parents ensemble. Quand Maëlys a été tuée, le clan s'est brisé. On faisait beaucoup de choses à quatre", poursuit Jennifer de Araujo.
Elle explique avoir passé les concours de l'école d'infirmière en 2011, pour que "ses filles soient fières d'elle". "J'ai fait ma rentrée scolaire à l'école d'infirmière le même jour que la rentrée de Maëlys qui rentrait en première année de maternelle et Colleen, en CP".
Elle raconte les rêves qu'elle a fait de Maëlys. "Elle me disait que tout allait bien. Après d'autres fois, c'est l'autre (Nordahl #Lelandais) qui nous montrait où il l'avait mise, enterrée dans la nature. Je voyais son corps, je me réveillais en pleurant".
Jennifer de Araujo poursuit : "une autre fois, c'était Maëlys qui m'avait dit 'il m'a violée maman, il m'a violée'. C'est plein de passages comme ça. On n'a plus confiance en personne, on s'imagine plein de scénarios. Ne pas savoir, c'est insupportable". #Lelandais
"Je me sens coupable parce que je l'ai pas protégée des méchants, je l'ai pas assez surveillée, c'est ce que beaucoup de gens ont dit, on se ressasse le truc, on se dit qu'ils ont peut-être raison", dit la mère de Maëlys. #Lelandais
Jennifer de Araujo a travaillé comme infirmière à l'hôpital de 2015 à 2021 et a choisi d'arrêter pour exercer en libéral, car elle était toujours "confrontée à la mort" notamment pendant le Covid. #Lelandais
Un moment l'a particulièrement marquée, au début de la première vague : un monsieur est mort "tout seul" dans sa chambre. "Ca m'a rappelé Maëlys qui s'est retrouvée toute seule face à l'horreur, face à la mort", explique Jennifer de Araujo. #Lelandais
A la demande de son avocat, Me Rajon, elle revient sur l'hyper-médiatisation de l'affaire. "Le plus dur était d'apprendre des choses dans les journaux". Elle se souvient notamment avoir appris par les médias que la mâchoire de Maëlys avait été fracturée. #Lelandais
"Le 14 février (2018), le jour où on a retrouvé Maëlys, les journalistes sont rentrés dans notre cour : les chiens aboyaient. Joachim a lâché les chiens. Ils sont repartis. Je ne sais pas ce qu'ils recherchaient. Nous voir en train de pleurer ?", questionne Jennifer de Araujo.
Elle explique que sa fille a été harcelée pendant un moment. "Des enfants lui tiraient les cheveux". Un enfant lui aurait dit "baisse ta culotte". Jennifer de Araujo avait averti l'école mais dit que rien n'a été fait. #Lelandais
"Je suis allée à une réunion avec la maîtresse, sans sa présence, on discutait et on la voit qui arrive sur son vélo. Elle est rentrée dans la classe toute essoufflée et a dit à sa maîtresse qu'elle en avait marre que tout le monde l'embête", se souvient sa mère. #Lelandais
"Quand tout sera fini, je n'aurai que le souvenir de Maëlys. Elle sera toujours dans mon cœur. Ce qui est important, c'est qu'on entende plus jamais parler de lui, qu'on l'oublie, qu'on ne souvienne plus que d'elle. Qu'il soit aux oubliettes", déclare Jennifer de Araujo.
Jennifer de Araujo se tourne vers l'accusé. "Tu baisses les yeux ? Y'a que ça à faire". #Lelandais
Une vidéo compilant des photos de Maëlys est diffusée dans la salle d'audience à la demande de sa mère sur le titre "Je te le donne", du duo Slimane et Vitaa. #Lelandais
La présidente questionne Nordahl #Lelandais quelques instants sur sa réaction le soir du 27 août 2017, notamment lorsqu'il avait affirmé ne pas avoir vue la petite fille au moment des recherches. Sans succès.
C'est au tour du père de Maëlys, Joachim de Araujo, de s'avancer à la barre. Il demande s'il peut mettre le portrait de sa fille en face de lui, pour s'adresser à elle. La présidente accepte. #Lelandais
Il s'adresse directement à elle, son "ange", son "guerrier de lumière". "Je suis un papa qui souffre depuis ton enlèvement (...) Un papa porté par les vagues qui tente de sortir la tête de l'eau. Et chaque fois, je replonge la tête au fond", décrit Joachim de Araujo #Lelandais
"Le mauvais sort s'abat sur moi, privé de toi, ma fille, de ta soeur Colleen, qui s'éloigne de moi, la séparation avec ta maman", poursuit le père de Maëlys #Lelandais
"Ensuite s'enchainent les privations de liberté avec le covid". De manière assez inattendue, Joachim de Araujo critique le vaccin contre le Covid-19, notamment pour les enfants, qui se voient administrer "des substances expérimentales" #Lelandais
"Une chose est sûre : le bien gagnera toujours à côté du mal", poursuit Joachim de Araujo. "Maëlys, tu restes gravée dans mon cœur à tout jamais, je t'aime très fort, je serai toujours là pour toi, je viendrai te rejoindre." #Lelandais
"Dès fois, j'ai un sentiment de pitié" envers Nordahl #Lelandais. "Il a perpète dans sa tête. Je me dis qu'il n'y a rien à faire de ce personnage, faut l'isoler", assure Joachim de Araujo.
Une vidéo du mariage est diffusée dans la salle d'audience. On voit Maëlys danser avec sa maman au milieu des invités. #Lelandais
C'est au tour de la soeur de Maëlys d'être entendue, Colleen. #Lelandais
Colleen lit un texte d'un ton très rapide, avec une forme de colère. Voici les extraits que j'ai pu noter. "La rentrée 2017 était très importante pour toi car elle était un nouveau départ, dans une nouvelle école et tu allais rentrer dans une nouvelle équipe de foot".
"Une partie de ma vie s'est envolée en quelques secondes, car il en a décidé. Comment peut-on faire du mal à une petite fille comme toi ? Maintenant je me sens seule, il nous a tout enlevé, il nous a brisé, anéanti. Ce vide constant me détruit de l'intérieur", poursuit Colleen.
"J'espère que tu es fière de moi, dis toi que moi, je suis très fière de toi. Grâce à toi la famille d'Arthur (Noyer) a pu avoir la vérité", déclare Colleen. #Lelandais
A la fin de son discours, elle demande à la présidente : "est-ce que ce serait possible que Nordahl #Lelandais réponde à mes questions ? S'il vous plait ?". La présidente hésite mais il semble disposé à répondre. Colleen s'adresse directement à lui avec un aplomb impressionnant.
"Je veux savoir s'il a violé ma soeur et pourquoi pendant des mois il a pas dit où était Maëlys ?", déclare-t-elle d'emblée. #Lelandais
"Non, je n'ai pas violé votre soeur", répond Nordahl Lelandais. Elle poursuit, d'un ton ferme : "Pourquoi nous avoir fait attendre six mois ? C'était de la torture". "Ca été très compliqué d'expliquer ce que j'ai fait", répond-il d'une petite voix. #Lelandais
"Vous n'avez pas dit toute la vérité. On ne sera pas dans le jugement. On l'attend. Vous avez des gens qui vous aiment. Dites au moins la vérité. Ayez un minimum d'empathie", lui lance d'un même ton déterminé, la grande soeur de Maëlys #Lelandais
"Je m'expliquerai", dit Nordahl #Lelandais d'une petite voix. La présidente vient soutenir Colleen : "vous pouvez parler maintenant". Colleen renchérit : "on vous demande juste des réponses, vous avez brisé notre vie, aidez nous".
Nordahl #Lelandais rétorque : "la vérité, j'ai essayé de l'expliquer à plusieurs reprises, personne m'a cru". Colleen, la soeur de Maëlys, lui répond : "mais vous changez de version, comment voulez-vous qu'on vous croit ?".
L'échange entre la grande soeur de Maëlys, 17 ans, et le bourreau de sa soeur s'arrête là. La présidente conclut : "il n'a pas de réponse à apporter, c'est dommage". L'audience est suspendue pour quelques minutes après cet interrogatoire intense et inattendu. #Lelandais
J'interromps ici ce live-tweet pour @franceinfoplus
afin de rédiger un compte-rendu de cet après-midi d'audience. Je reprendrai demain matin. Merci de m'avoir suivie.

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Feb 7
Nordahl #Lelandais est invité à se lever. Me Caroline Rémond, l'avocate des parents des petites cousines, lui demande pourquoi il n'a pas regardé la projection des vidéos des agressions sexuelles commises sur ces dernières. "Parce que je les trouve horribles", répond l'accusé.
L'avocate demande s'il a quelque chose à dire aux parents de Marie. "Je suis désolé, ils n'en sont aucunement responsables. Les petites encore moins. C'est ma responsabilité, c'est moi qui ai commis les faits", déclare Nordahl #Lelandais.
"Une fois, deux fois ? Trois fois ? Pourquoi s'arrêter ?", demande l'avocate, qui fait référence à une éventuelle agression sexuelle de Maëlys de Araujo, que l'accusé nie en bloc. "Pourquoi ne pas s'arrêter ?", lui rétorque Nordahl #Lelandais.
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Feb 7
"Elle est où la frontière entre vos partenaires féminines et des petites filles ?", lui demande la présidente. "A ce moment là, il n'y en a pas", répond Nordahl #Lelandais.
Nordahl #Lelandais maintient que sa mère lui a demandé d'aller chercher une veste pour la mère de Marie, dans la chambre de la fillette. La mère de Marie et son conjoint affirment qu'il ment.
La cour passe en revue les photos de la maison de la mère de Nordahl #Lelandais pour tenter de retracer son parcours entre la terrasse et la chambre où dormait la petite fille, pour aller chercher la veste de la mère de Marie (selon la version de l'accusé).
Read 22 tweets
Feb 7
L'avocate du père de Marie l'interroge sur le déroulé des faits, cette nuit d'août 2017. Nordahl Lelandais a affirmé avoir agressé sexuellement Marie en allant chercher le pull de la mère de Marie dans la chambre où dormait la petite fille. Le père réitère que c'est "impossible"
"Ma compagne est pas du style à demander à qui que ce soit, elle se lève, elle y va. Elle aime pas déranger les gens", explique le père de Marie. #Lelandais
Il parle ensuite de sa fille, qui a aujourd'hui 10 ans. "C'est une petite fille tout à fait normale, très très intelligente. Elle est parmi les premières de sa classe, elle travaille très très bien, c'est une très bonne élève". #Lelandais
Read 22 tweets
Feb 7
Il est venu en août 2017 passer des vacances à Domessin, en Savoie, avec ses trois filles. "On a visité un peu les lieux, on est allés se promener à droite, à gauche", raconte le père de Marie. #Lelandais
Pendant ces vacances, ils ont dormi chez la mère de Nordahl #Lelandais. A propos de l'accusé, il dit : "c'était quelqu'un de tout à fait normal, un bon cousin quoi. Mon beau-frère et ma compagne l'appréciaient énormément, je pensais vraiment que c'était quelqu'un de très bien".
Le père de Marie est interrogé sur la nuit de l'agression de sa petite fille. Ce soir là, la famille a fait une fondue savoyarde et pris un dernier verre sur la terrasse de la mère de Nordahl #Lelandais. "On partait le lendemain, on n'a pas veillé super tard", dit-il.
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Sep 20, 2021
Début d’une nouvelle semaine de procès du #13novembre2015 au palais de justice de Paris.

Cette 9e journée d’audience sera consacrée à l’attentat contre les terrasses de La Belle Équipe et du Comptoir Voltaire.

LT à suivre pour @franceinfoplus
L'audience débute avec trois quarts d'heures de retard car Hamza Attou a eu un problème de "déviation" de son RER #13novembre2015
Un enquêteur s'avance à la barre. Il témoigne de manière anonyme. Le soir du 13-Novembre, il dirigeait la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles, "qui s'occupe des enquêtes les plus complexes". #13novembre2015
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Sep 8, 2021
Bonjour à tous ! Je me trouve au pied de l’ancien palais de justice de Paris, sur l'île de la Cité, où débute aujourd'hui le procès historique des attentats du #13Novembre2015
👉LT à suivre ici pour @franceinfoplus et sur le compte de @cathfournier
Un important dispositif de sécurité est en place du quai des Orfèvres au quai des Horloges et de la rue d'Harlay au boulevard du Palais.

Ces mesures resteront en vigueur tous les jours de procès, du mardi au vendredi, et certains lundis. #13Novembre2015
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