1/28
La situation épidémique danoise 🇩🇰 montre peut-être ce que sera la suite des évènements en France 🇫🇷, après le 28 février et l'abandon du masque en lieux clos (soumis au pass vaccinal 🤷♂️!?).
Tout d'abord, l'épidémie danoise semble plafonner (en nombre de cas recensés)...
2/28
Mais on n'interprète JAMAIS un nombre de cas recensés sans avoir en parallèle le nombre de TESTS effectués (taux de dépistage) et le TAUX DE POSITIVITÉ de ces tests !
Et là on voit que c'est la demande de tests qui ↘️, tandis que le taux de positivité continue sa ↗️
3/28
L'envolée des contaminations est clairement associée à l'arrivée du lignage Omicron.
A partir des données de OWD (ourworldindata.org/coronavirus), le lien est flagrant.
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MAIS, tandis que c'est le variant Omicron (BA.1) qui a amorcé cette nouvelle vague, il est en cours de remplacement rapide par le variant BA.2
Il s'agit toujours du lignage Omicron, mais aussi distant de BA.1 que BA.1 l'était de Delta ! covid19genomics.dk/statistics
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BA.2 est 1,5x plus transmissible que le variant Omicron (soit par ↗️ d'affinité pour nos cellules, ou par ↗️ d'échappement immunitaire, ou les 2).
Mais on sait déjà qu'il évolue rapidement aussi par acquisition de nouvelles mutations :
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On vous a dit "ce n'est pas grave... Omicron est bénin".
Et pour vous en convaincre, on a focalisé votre attention sur le RATIO entre cas détectés et hospitalisations/décès.
En vous disant "le ratio a ↘️↘️↘️".
Mais on oublie au passage 2 paramètres déterminants...
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Tout d'abord la transmissibilité !
Si un ratio d'hospit/décès ↘️, le nombre total d'hospit/décès peut cependant fortement ↗️ si les contaminations ↗️↗️.
Et c'est précisément le cas avec Omicron !
Si on regarde les hospitalisations (admission et "stock"), c'est flagrant :
8/28
Et si on regarde les décès, on voit un taux de mortalité qui ne cesse de ↗️ sous la vague Omicron, et au 10/02/2022, il atteint 67% du pire niveau atteint depuis le début de l'épidémie danoise 🇩🇰
9/28
Il faut bien comprendre que le pire taux de mortalité avait été atteint le 21/01/2021, donc AVANT le déploiement des 💉.
Désormais, ils s'en rapprochent MALGRÉ un taux de 💉 parmi les plus élevés du monde !
Pourquoi ?
Parce qu'ils laissent les contaminations exploser🤷♂️
10/28
On l'a dit/redit, Omicron n'est pas moins virulent que les variants précédents.
Une revue de littérature l'a confirmé.
Son apparente ↘️ de sévérité (seulement -25% par rapport à Delta) n'est due qu'à sa capacité d'échappement immunitaire :
11/28
Cet échappement immunitaire lui permet de provoquer des infections symptomatiques chez des patients déjà immunisés, et donc dotés d'encore assez d'anticorps neutralisants pour ↘️ leur risque de formes graves/décès...
12/28
Mais cela ne fonctionne que si l'immunité est complète et récente.
C'est malheureusement ce qui vaut à Israël 🇮🇱 une vague Omicron sévère.
Les 3èmes doses 💉 ont 4/5 mois d'ancienneté en plus par rapport à celles du 🇩🇰, donc une immunité qui a ↘️ pendant 4/5 mois de plus !
13/28
Or on sait désormais que la protection immunitaire contre Omicron ↘️ à même vitesse après 3ème et 2ème doses.
Le PHE 🇬🇧 l'a encore confirmé dans son "vaccine surveillance report", avec une protection qui ↘️ bcp plus vite que contre Delta assets.publishing.service.gov.uk/government/upl…
14/28
Notez qu'il s'agit de l'efficacité contre les hospitalisations (formes sévères).
On note que 10 à 14 semaines (70 à 98 jours, ou ~3 mois) après la 3ème dose, la protection à l'échelle populationnelle n'est plus que de ~75% au lieu de ~90% à 1 mois post 3ème dose...
15/28
Contrairement à ce que bcp ont prétendu, cette protection ne dépend pas des Ly T ou des cellules mémoires, mais bien des ANTICORPS NEUTRALISANTS ; à tel point que les données de vie réelle concordent+++ avec les modélisations faites à partir des taux d'anticorps !
16/28
Le 16/12/2021, l'Imperial Collège de Londres avait déjà établi un modèle anticipant cette ↘️ d'efficacité contre Omicron après 3ème dose.
Et à 3 mois post-3ème dose, ils obtenaient une efficacité de... ~73% ! 🤷♂️ imperial.ac.uk/media/imperial…
17/28
Cette ↘️ de protection va se poursuivre, or la circulation virale va également continuer !
Si on relâche la vigilance et qu'on refuse les futurs rappels vaccinaux... Nous savons vers quelle nouvelle crise sanitaire/hospitalière nous allons 🤷♂️
18/28
Si on revient aux données épidémio danoises 🇩🇰, on voit aussi un autre élément d'interrogation concernant les données de réanimation.
Durant les premières semaines de vague Omicron, les indicateurs de réa ont ↘️ malgré une forte ↗️ des hospitalisations...
19/28
Le Danemark 🇩🇰 ne fournit pas de taux d'admission en réa à OWD (uniquement le "stock" de patients).
On note une nouvelle ↗️ récente du "stock", ce qui traduit une ↗️ rapide des nouvelles admissions en réa.
Il faudra voir si c'est lié à BA.2 ou non...
20/28
Mais l'interrogation vient de la comparaison entre indicateurs de réanimation et taux de mortalité !
Alors que le "stock" en réa a ↘️, la mortalité ne fait que ↗️ et semble plutôt corrélée à l'évolution des indicateurs d'hospitalisation !
21/28
Je ne sais pas interpréter cette discordance réa/décès.
Est-ce un triage des patients ?
Si les contaminations Omicron avec forme grave de COVID concerne des patients >75/80 ans, et/ou très fragiles, ils ne sont de toute façon pas admissibles en réa...
22/28
Est-ce une politique de soins visant à préserver les capacités de réa pour les autres activités de soins ?
Dans ce cas, les COVID graves sont soit maintenus en hospitalisation conventionnelle, soit mis en palliatif à domicile ?...
23/28
Est-ce lié à des ressources limitées en réanimation ?
Il faut savoir que le Danemark 🇩🇰 est nettement moins doté que la France 🇫🇷 par exemple.
Les données de OWD montrent que l'indicateur "hospital beds per thousand" est à 5,98 pour 🇫🇷, mais seulement 2,5 pour 🇩🇰...
24/28
Le 🇩🇰 a donc des capacités hospitalières 2,4x fois plus restreintes qu'en 🇫🇷, et cela a forcément un impact sur sa politique sanitaire et les choix de Santé Publique.
Cela peut potentiellement conduire à désormais limiter les admissions en réa pour COVID...
25/28
Surtout si on se place dans le récit de "l'endémisation" qui impliquera donc une tension hospitalière très élevée et pérenne.
Le 🇩🇰 fait donc peut-être des choix dans la prise en charge des malades ; comme il fait le choix de laisser les contaminations exploser...
26/28
Bref, tout ça pour dire que sur le plan sanitaire, on est très loin d'être sortis des ronces.
Sur le plan sociologique, c'est très différent.
Entre le contexte électoral, et les notes d'alerte sur les mouvements protestataires radicalisés, l'urgence est au déni sanitaire...
27/28
Tant pour satisfaire les futurs électeurs, que pour tenter de calmer les agités du bocal qui commence à organiser des actions qui semblent alerter les services de renseignements.
Il faut donc prétendre que "tout va bien" et lever toutes les mesures...
28/28
Mais pour éviter les futures mauvaises surprises, n'oubliez pas que c'est uniquement par choix politique, à des fins sociologiques et pas sanitaires, et en réponse à la contestation populaire.
La pandémie poursuit sa route, et le virus son évolution 😉
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1/9 Avec le recul, la politique sanitaire ZeroCovid restera la meilleure option.
Sur le plan économique, le monde occidental du "vivre avec" aura eu les mêmes fermetures généralisées ou ciblées, et les dépenses+++ pour compenser la ↘️↘️ de la demande...
2/9 Sur le plan sociologique, le monde occidental du vivre avec se retrouve avec les mêmes protestations populaires que les récentes protestations observées en Extrême-Orient :
Exemple en nouvelle Zélande :
A) bbc.com/news/world-asi…
B) bbc.com/news/world-asi…
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Thread au sujet du Paxlovid, un médicament dont vous allez probablement entendre de plus en plus parler dans les médias.
On va donc commencer par quelques rappels sur sa nature, son fonctionnement, son intérêt, puis ses limites...
C'est parti !
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On commence par décrire ce que c'est !
Le Paxlovid est un médicament antiviral produit par Pfizer.
Il contient notamment :
1 principe actif = Nirmatrelvir (qui agit comme un anti-protéase, on en reparlera)
1 adjuvant = Ritonavir (qui agit comme un modulateur métabolique)
3/79
Pfizer ayant partagé son brevet, il existe déjà sous forme générique (= Bexovid).
Le principe actif et adjuvant restent les mêmes ; ce sont les excipients, producteurs et distributeurs qui changent (accessoirement le prix ↘️, ce qui facilite l'accès pour certains pays)
On l'a dit et redit, les rappels vaccinaux seront cruciaux pour maintenir notre protection individuelle et collective contre les nouveaux variants.
🇮🇱 a administré ses 3èmes doses il y a trop longtemps, et n'a pas déployé massivement les 4èmes.
Bilan "mild" avec Omicron...
Pour illustrer l'impact d'une trop grande ancienneté des 3èmes doses sur le niveau de protection, cf. données du PHE montrant une ↘️ de protection contre les formes sévères, plus rapide face à Omicron que face à Delta (normal en raison d'une neutralisation 30-40x moins efficace)
1/8 Petit tuto de gestion sanitaire à la française :
02/02/2022 = début d'abandon des mesures sanitaires = 3 jours avant le début des vacances scolaires = 3 jours avant l'un des plus puissants freins de la transmission virale...
2/8 D'où dans quelques jours dans les médias = "Alors, vous voyez ! On a levé les mesures et les cas (recensés) ne ↗️ pas"...
En oubliant que les vacances scolaire vont aussi mécaniquement induire un effondrement du dépistage scolaire et donc des cas recensés 😅
3/8 Puis, 6 à 21 jours après la levée des mesures, la transmission virale détectable va commencer à ↗️ (délai incompressible déjà évoqué maintes fois)
1/10
Malgré le story telling ambiant, largement repris par O. VERAN hier, les variants n'évoluent pas pour devenir plus contagieux ET moins virulents.
La ↘️ apparente de virulence d'Omicron n'est qu'une illusion liée à son échappement immunitaire
2/10
Il peut ainsi induire un grand nombre d'infections symptomatiques (et donc recensées), chez des immunisés qui ont encore assez d'anticorps neutralisants pour ↘️ leur risque de formes graves/décès.
3/10
Mais cela se traduit par une "érosion" de la protection immunitaire à l'échelle individuelle. Ce qui est atténué à l'échelle populationnelle par le déploiement progressif des 3ème doses, et infections.
1/7 Le nouveau leitmotiv quotidien est "ça y est, on a atteint le pic des contaminations"...
Après 2 ans de pandémie, il est étonnant de voir que la notion de pic de contaminations soit encore galvaudée...
2/7 Tout d'abord, sur les indicateurs épidémiologiques des cas RECENSÉS, il est encore difficile d'affirmer le passage du pic car l'activité de dépistage se contracte (taux de dépistage en ↘️) mais le taux de positivité continue sa ↗️
3/7 Il est donc encore impossible de dire s'il s'agit du pic de contaminations, ou bien si c'est simplement l'impact de l'arrêt spontané du dépistage et recours plus fréquent aux autotests (non recensés)...